Docteur Guy Bellaïche. Covid-19. Témoignage d’un Chef de Service en gastro-entérologie


Le satané virus, qui n’a jamais été une simple grippe, a gagné la planète Terre et l’a faite sienne depuis un long moment. Il est là et bien là, fait des ravages un peu partout et ceux qui parlent de simple grippe sont des ignorants pour ne pas dire des imbéciles. Il n’est pas décidé à partir et il faudra s’habituer à vivre avec lui en utilisant les gestes barrières, les masques, le gel hydro-alcoolique. L’arrivée du vaccin sera-t-elle salvatrice? Il faut oser l’espérer.
Certes, il existe effectivement des formes bénignes ou peu symptomatiques du Covid19 ; certaines personnes l’ayant contracté en sont sorties heureusement indemnes pour une majorité avec le nez bouché, une perte de goût et de l’odorat totalement réversibles, de la fièvre ou quelques courbatures.
Cependant, le retour de bâton est parfois inégal et certains malades qui n’avaient « presque rien« , eux, se retrouvent maintenant avec des « formes cliniques dites de Covid long » qui associent une fatigue inhabituelle, des signes digestifs (diarrhée, vomissements, reflux gastrique, amaigrissement parfois majeur de plus de 10 % de leur poids initial, dénutrition
avec hypo-albuminémie à rechercher ), des signes cardiovasculaires ( essoufflement au repos ou à l’effort , tachycardie, signes qui doivent faire rechercher une myocardite, une péricardite mais aussi une atteinte du cœur droit par microthromboses pulmonaires ), des signes neurologiques ( paresthésies, perte du goût et de l’odorat, perte de mémoire ), douleurs
articulaires et rhumatologiques…
Pour d’autres, ce fût, hélas, une catastrophe, notamment pour ceux qui, très malades, ont dû subir le fameux protocole d’état 3D ou 4D ( Domicile/doliprane/Dodo +/- Décès ) maintes fois entendu dans les médias ; les hospitalisations, courant du mois de mars, au plus haut pic de
l’épidémie, furent légion; la majorité ont mené à des complications que l’on sait maintenant emboliques ; plus de 40 000 de nos compatriotes en sont morts si on n’oublie pas les morts à domicile.

Les ARS ont empêché certains de mes collègues de prescrire des antibiotiques, le Conseil National de l’ordre des Médecins les a même convoqués en vue d’une radiation.
Ceci fut choquant, notre liberté de prescrire a été bafouée.

Le Pr Raoult avait pourtant décrit une minime cohorte qui montrait l’efficacité de « son expérience » associant azithromicine + hydroxychloroquine.

Des médecins, qui comme moi ont lu cette étude sans aucune arrière pensée, y ont vu un espoir de traitement pour des malades qui allaient mourir.

D’autres n’ont rien voulu savoir et attendaient le fameux protocole qui n’arriverait jamais.

Des experts se sont fourvoyés pour avoir cautionné des pseudo-études sur des produits comme le Remdesivir, qui n’a jamais prouvé son efficacité
malgré ses effets secondaires sérieux. La fausse étude du Lancet est là pour confirmer les conflits d’intérêt nauséabonds avec l’industrie pharmaceutique.

En revanche, des médecins ont utilisé en cachette, pour eux ou leur propre famille, ce traitement. Cependant, l’efficacité extrême sur la charge virale en moins de 3 jours laissait penser que seule l’Azithromicine pouvait être « responsable » de cet effet direct sur le virus. Ceci était confirmé par mes lectures sur cet antibiotique très largement utilisé en Asie en cas de pneumopathies atypiques, en particulier virales.

C’est la raison de mes premières expérience de traitement avec ce traitement par Azithromicine seul sur quelques amis qui n’allaient pas bien et qui devaient, si l’antibiotique n’était pas efficace, être hospitalisés avec le risque de se retrouver en réanimation.

Les premiers essais furent extrêmement concluants avec une apyrexie obtenue en moins de 72 heures, une amélioration de la respiration et une disparition plus progressive de la toux.

Fort de cette expérience de terrain, j’ai soigné avec succès plus de 60 patients de 16 à 92 ans, sans aucun recours à l’hospitalisation chez 59 patients sur 60: aucun transfert en réanimation ni de décès fut à déplorer.

D’autres médecins avaient dans le même temps la même expérience sur plus de 1000 patients.

L’Azithromicine se retrouva en rupture de stock en IDF mais aussi à Strasbourg, l’ARS ayant décidé de « voler les stocks » pour nous empêcher de prescrire.

Après quelques lectures scientifiques d’auteurs coréens, j’apprenais que la
Clarythromicine était aussi efficace que l’Azithromicine dans ce contexte ; elle s’avérera même plus efficace que l’Azithromicine dans mon expérience.


Les cas se multipliaient à l’hôpital. Fort de mon expérience « de ville », j’appliquai ce même traitement aux plus de 600 malades hospitalisés, ceci avec succès.
Courant du mois d’avril, des cas d’atteintes digestives prenaient une ampleur inhabituelle ; le virus aurait-il muté via Prevotella, une bactérie présente habituellement à l’état naturel dans notre microbiote ? Prevotella est une bactérie anaérobie strict gram négatif commensal de la flore fécale, présente aussi dans la bouche et dans le poumon. Cette bactérie résiste très souvent à l’Augmentin® et aux Céphalosporines, deux antibiotiques le plus prescrits en cas de pneumopathie.

La Levoflaxacine, aussi utile en cas de pneumopathie résistante à l’Augmentin, était efficace sur Prevotella. Les malades avaient presque le même tableau clinique : une diarrhée aiguë parfois sanglante avec douleurs épigastriques puis coliques très intenses , pouvant occasionner une déshydratation avec insuffisance rénale, une hypokaliémie majeure, un syndrome inflammatoire parfois majeur.

Les complications étaient la colite et surtout l’ischémie mésentérique par embolie veineuse mais parfois extra-digestive (embolie pulmonaire, phlébite…), nécessitant un traitement anticoagulant salvateur.

Les autres complications digestives sont possibles par probable mutation du virus (macrophagie et échange génétique avec la bactérie Prevotella) et associent des pancréatites virales et auto-immunes, une cholangite virale ou auto-immune, des insuffisances surrénales.

Malheureusement, les virus sont toujours là ; le nombre de souches recensées à ce jour est 49, répartis en 3 sous-groupes. Il est loin le jour de la disparition du virus.

Des traitements commencent à être prescrits car on connaît désormais le virus. Ils doivent remplacer le sacro-saint protocole 3D qui a fait trop de dégâts.

Le Docteur Guy Bellaïche est Chef du Service Gastro-entérologie au Centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger à Aulnay-Sous-Bois

Docteur Guy Bellaïche

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1 Comment

  1. Question : si l’on avait laissé les médecins faire leur travail y aurait-t-il eu autant de malades en réanimation avec 30% de chance de survie et toutes ces vies humaines sacrifiées à l’autel des egos et des intérêts mercantiles ?

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