Une dépêche de l’AFP est tombée hier, officialisant ce que d’aucuns savaient depuis une semaine : la juge Anne Ihuellou a informé les parties de sa décision la semaine dernière et a annoncé la clôture des investigations dans l’Affaire Sarah Halimi, après qu’une troisième contre-expertise psychiatrique eût conclu à l’abolition du discernement de Kobili Traoré, pénalement irresponsable.
L’heure est désormais aux observations finales des avocats ainsi qu’aux réquisitions du parquet. Elle annoncera ensuite sa décision très attendue sur la tenue ou non d’un procès contre Kobili Traoré, l’unique suspect, mis en examen pour meurtre à caractère antisémite.
De rares voix se lamentent sur la fin de l’histoire et concluent déjà à l’absence de procès dans cette affaire extra-ordinaire où une femme juive fut lynchée et défenestrée en plein Paris par un délinquant musulman qui implora Allah pendant son forfait.
La plupart se taisent.
Avec une lâcheté extrême.
Il en est un qui depuis le début s’est intéressé à l’Affaire. Nous avions déjà rencontré pour Tribune juive Maître Loïc Henri, qui envoya de New York le 24 septembre un courrier au CSM, dans lequel il demanda des comptes sur le traitement judiciaire du dossier par les Juges Ihuellou et Van Geyte.
Ainsi, de pair avec Paul Leslie ou Fiamma Nirenstein qui interpella le Parlement italien au sujet de l’Affaire Sarah Halimi, Maître Loïc Henri, s’interrogea lui aussi sur la place du Juif dans la société française, voulut en effet savoir ce qu’il en était de la présence de ces 28 policiers qui assistèrent sans réagir au lynchage et à la défenestration de Sarah Halimi qui eurent lieu sous leurs yeux, en live.
S’adressant au CSM, Maître Loïc Henri demande des comptes aux magistrats en charge du dossier, au Parquet, et à la Chambre de l’Instruction, qu’avait déjà saisie Maître Buchinger.
Rappelant qu’un magistrat a obligation de restituer aux faits leur exacte qualification juridique, Maître Loïc Henri demanda pourquoi était refusée systématiquement la reconstitution du drame et ne se contenta pas du motif selon lequel la dite reconstitution eût pu être dommageable à l’esprit fragile de Traoré.
Nous avons rencontré hier l’avocat.
Tribune juive : Loïc Henri Vous avez suivi avec nous, depuis New York, « l’affaire Sarah Halimi ». Ce communiqué tombe : clôture des investigations dans le dossier, après 3 expertises et contre-expertises psychiatriques… Votre avis d’Homme de Loi nous intéresse …
Loïc Henri : Clôture des investigations dans le dossier Sarah Halimi : Nous sommes donc en présence d’un Magistrat refusant la reconstitution de l’assassinat de Sarah Halimi afin d’éviter l’implication de par leur inaction des 28 policiers présents ce soir-là. La juge Anne Ihuellou commet donc un faux en écriture publique.
Il ne sert à rien de se focaliser sur la responsabilité pénale de Kobili Traoré, qui sera reconnu très certainement irresponsable. N’oublions pas que si les 28 policiers étaient intervenus l’assassinat de Sarah Halimi n’aurait pas eu lieu. Je saisis le Parquet de Paris.
Mon avis, dont je vous faisais part déjà il y a de cela quelques mois, c’est que nous sommes en face d’un Magistrat ayant épuisé tous les artifices afin de préserver les 28 policiers présents ce soir-là. Artifice de l’irresponsabilité de l’assassin, et maintenant le grand écart afin d’éviter l’épineux dossier des policiers présents…Mon avis est simple : nous devons affirmer au travers de ce dossier le respect que nous devons à tous citoyens mais également…au peuple JUIF. Car si nous baissons les bras devant une telle offense alors nous ne pourrons plus nous plaindre quand nos sœurs et frères JUIFS seront assassinés en toute liberté…
C’est à nous hommes de Droit de nous engager. Nous connaissons parfaitement les rouages de la justice et personne d’autre n’est mieux placé pour défendre la République
Tribune juive : Que peut-on faire. Vous aviez déjà amorcé une action…
Loïc Henri : Je me suis manifesté auprès du CSM afin qu’ils m’apportent une réponse. Ce qu’ils ont fait…soulignant par là même la présence des 28 policiers. En droit il faut aussi jouer comme au billard avec las bandes…
Tribune juive : Et à présent. La clôture des investigations étant décrétée, que peut-il se passer ? Et vous, que pouvez-vous faire ?
Loïc Henri : Je saisis le Parquet de Paris ainsi que les instances de l’ONU afin de pousser le Parquet à apporter une réponse…j’ai déjà fait déplacer deux Magistrats et je sais aussi que ce dossier doit être plaider hors des tribunaux auprès des instances internationales comme je l’ai fait dernièrement à l’ONU à Genève…
J’entends souligner à l’international l’antisémitisme des Magistrats Français…
Antisémitisme qui trouve dans le dossier Sarah Halimi une forme d’apogée…
Je ne ferai pas les plateaux télé : Ce n’est pas ma tasse de thé. Je suis plutôt sniper et l’expérience fait que je sais que certains dossiers se gagnent hors des tribunaux dans les couloirs feutrés des instances internationales…Je suis totalement impliqué et je ne fermerai pas les yeux… Hors de question que mes sœurs et frères JUIFS se fassent assassiner dans l’indifférence du plus grand nombre…
Pendant ce temps…
Maître Gilles-William Goldnadel, avocat de la belle-sœur de la victime, réclame un renvoi aux assises : Depuis près de 40 ans que j’exerce ce métier, je n’ai jamais eu l’occasion de voir aussi peu d’empathie et de préoccupations pour le sort de la victime et de sa famille de la part d’un magistrat instructeur, s’insurge-t-il…
Maîtres Toby et Szpiner, avocats des enfants, déclarent que l’expert psychiatre ne peut se substituer au juge et qu’en l’absence d’unanimité entre les experts, il appartient à une juridiction de jugement de discuter les circonstances de purs faits, comme la tentative de maquillage du crime en suicide ou le choix, selon eux ciblé, de la victime, avant de pouvoir confirmer ou infirmer les réponses des psychiatres.
L’enquête sur le meurtre de Sarah Halimi touche à sa fin. La juge en charge de l’affaire doit désormais se prononcer sur la tenue ou non d’un procès contre Kobili Traoré.
Rappelons que cette affaire avait relancé le débat sur la persistance de l’antisémitisme dans certains quartiers populaires sous l’effet d’un islam identitaire. La qualification antisémite de ce crime avait donné lieu à un bras de fer entre la juge, qui ne l’avait pas retenu à l’origine, et le parquet de Paris, qui au contraire la réclamait.
En juillet 2017, l’affaire avait définitivement pris une tournure politique lorsque Emmanuel Macron, fraîchement élu président, avait réclamé à la justice toute la clarté sur les faits, et ce 2 avril, Nicole Belloubet avait demandé La plus grande fermeté dans les affaires jugeant les actes antisémites…
Sarah Cattan
D’accord pour l’abolition du discernement de Kobili Traoré, mais l’abolitIon du discernement des policiers, on en parle?
Concernant Loïc Henri :
• Comment est-il « Maitre » en France, puisque non-inscrit au barreau français et n’ayant pas le droit d’exercer le métier d’avocat en France pour des raisons liées à son passé ?
• A quel titre intervient-il dans cette affaire, puisqu’aucune partie civile ne lui a accordé la confiance de la représenter ? Les parties civiles étant en principe représentées par Mres. Toby et Szpiner, jadis Buchinger (peut-être aussi Goldnadel). PAS LOIC HENRI !!!
• Ce qui explique pourquoi il ne saisit pas la Justice par la voie normale, celle-ci lui étant fermée. Il s’adresse donc (dit-il…) au CSM qui est tout sauf l’instance adéquate dans ces affaires. Le CSM contribue à garantir (enfin…en principe) l’indépendance de l’instance judiciaire face à l’instance politique. C’est une instance consultative au service, entre autres, du Président de la République. Le CSM a aussi son mot à dire dans les nominations de certains magistrats. Il peut effectivement (depuis 2011) être saisi par les justiciables ; mais L. Henri ne l’est pas ; ni représentant de justiciable. Le CSM peut (et doit…) donc déclarer irrecevable toute saisine par L. Henri ; ce qui probablement fut le cas.
• A toutes fins utiles sauf celle de l’autopromotion il est donc absent de cette affaire.
Concernant « ces 28 policiers qui assistèrent sans réagir au lynchage et à la défenestration de Sarah Halimi qui eurent lieu sous leurs yeux, en live »
C’est une INFOX issue des « réseaux sociaux ».
La vérité est tout autre ; la police dans cette affaire est IRREPROCHABLE. La séquence de questions au gouvernement à ce sujet est édifiante et la réponse n’a jamais été contestée :
https://www.cjfai.com/blog/2017/07/31/affaire-halimi-lintervention-de-police-a-ete-rapide-situation-complexe-selon-ministre-jacqueline-gourault-the-times-of-israel/
Si c’est nouveau que le manque de discernement de l’assassin de Mme Halimi envoie celui-ci en maison psychiatrique plutôt qu’en maison d’arrêt. Pourquoi cette décision ne ferait pas jurisprudence et donc ne transfère-t-on pas tous les condamnés sous l’emprise de drogues de leurs prisons vers une maison psychiatrique ?
C’est ce qui devrait être fait, pour être logique jusqu’au bout!
faux. Il y avait bien des flics derrière la porte de cette pauvre Sarah Halimi.
ROSA
Un seul et toujours le même se cache ici sous pléthore de pseudos.
Il est le seul en France qui affirme que la police a été irréprochable en l’affaire.
Savez-vous pourquoi?
Parce que « on » le lui a dit.
« Ils » l’ont dit à la télé
Lorsqu’on n’a pas eu sous les yeux pièces et témoignages accablants, monsieur, on a un zeste de décence et on se tait.
Mais notre homme est là. Tapi et abrité sous une foultitude d’identités.
Tribune Juive n’est pas seule où il fait ses griffes.
Par compassion je tairai ici votre identité
À une condition: cessez de me lette en copie cachée de tous vos courriels
J’y vois en effet une sorte de pathologie pour laquelle il faudrait … consulter…
Quiproquo ; je ne vous ai jamais écrit et cela ne me concerne pas.
En revanche, voici des personnes qui considèrent que la police fut irréprochable dans cette affaire (liste non exhaustive) :
Meyer Habib, Goldnadel, Szpiner, Buchinger, Toby…
Le premier étant le député ayant posé la question au gouvernement fin juillet 2017 ; les autres, avocats des parties civiles dans l’affaire. PERSONNE ne connait le dossier mieux qu’eux.
TOUS ont laissé tomber tout reproche à l’égard de la police suite à la réponse du gouvernement citée. Cela a réglé l’affaire définitivement. Dont mon confrère GW Goldnadel qui avait affirmé, auparavant, à qui voulait l’entendre vouloir porter plainte contre la police.
Affirmez-vous avoir eu accès à des pièces que ces honorables personnes ignorent ou occultent ?
Si oui, ayez la décence (c’est votre propre terme…) de les publier ; ce serait votre devoir civique et votre métier de journaliste.
Sinon (et évidemment c’est le cas…), ayez la décence de cesser de calomnier la police.
Par les temps qui courent c’est la dernière chose qu’il nous faut.
C’est faux. Maître Szpiner se borne à dire qu’il était « impossible d’investir un appartement en 50!minutes »
Tous les autres adoptent désormais un silence étrange sur ce sujet
Or ce sont les faits
Les pièces attestent de la présence de 28 policiers
S’ils avaient agi, ce drame n’aurait pas eu lieu. Sarah Halimi serait vivante.
Et tout cela sera evoqué.
Je ne comprends même pas que vous arriviez à admettre que 28 policiers aient pu être présents et ne pas empêcher cela
Moi aussi je respecte et mieux encore: j’aime notre police
Il y a eu ici un dysfonctionnement grave
Vous voudriez que je publie ici les pièces auxquelles j’ai eu accès? J’ai déjà publié plus que nécessaire. Vous savez fort bien que je ne peux aller plus loin.
Votre obstination à défendre l’îndefendable me laisse pantoise.
Que vous gardiez lâchement le silence serait déjà discutable.
Que vous niiez l’evidence me questionne.
« Juriste » ne peut se sentir exister qu’en s’opposant ! Il dit non à tout même à toute évidence absolue pour attirer l’attention sur lui.Et plus vous vous en étonnerez et mieux il se portera. Il faut le laisser prononcer ses « jugements » et ne pas le contredire, car c’est ce qu’il recherche: la controverse qui lui donne un rôle .Pauvre homme !
Bien vu ! Il n’existe qu’avec la contreverse ..
La journaliste qui garde le silence pour plein de chose
Elle va bientôt déchanter et arrêter de protéger les personnes peu scrupuleuses
Aux commentateurs réfugiés, abrités depuis des années sous pseudo et qui viennent régler leurs comptes ou querelles avec Maître Henri, TJ n’est pas – que je sache- un journal à scandale ou révélations qui semblent vous être chers: les querelles sentimentales ne nous intéressent pas plus que les basses vengeances. A vous lire, il y a de la diffamation dans l’air, et vous n’ignorez pas que vos commentaires sont accompagnés de vos adresses mail et IP: tous nous savons qu’on ne peut écrire impunément tout et n’importe quoi
Désirez-vous par contre écrire un commentaire digne de publication en guise d’article étayé? Allez-y, argumentez, Prouvez. Nous, ici, nous ne savons pas ce que ces 2 personnes aux mille pseudo ont à l’encontre de cet avocat.
Nous l’avons pour notre part rencontré lors de l’affaire Sarah Halimi, puis à la sortie de son ouvrage, et enfin avons relayé sa profession de foi en qualité d’avocat: rien qui en fasse notre « protégé », rien qui nous vaille d’être pendouillé. Ainsi, TJ ne va pas à l’infini et à intervalles réguliers, tous les 8 mois, publier vos morceaux choisis qui n’ont pas un intérêt … édifiant. Sarah Cattan pour TJ
Comme lors de l’affaire Dreyfus, un effroyable déni de justice pour Sarah Halimi remet encore en évidence la grave et sourde perversion antisémite qui ronge la France et la fait s’autodétruire. Le pays est englué dans le carcan d’un enseignement de la haine et du mépris, dispensé pendant des siècles, et dont il peine à se libérer. La justice actuelle est comparable à celle de Vichy ou à celle qui envoya Dreyfus crever (en principe…) à l’Ile du Diable. La France se mord la queue comme un chien enragé.
Merci encore pour cet article, chère Sarah !