Sarah Halimi : ce nom symbolisera-t-il à jamais la faillite morale et la lâcheté françaises face au terrorisme islamiste? Sarah Cattan

Il m’aurait étonné que, dans cette affaire traitée sans queue ni tête, la justice ne fasse pas un dernier tête-à-queue par un Parquet général qui contredit le Parquet du tribunal, avait aussitôt réagi Maître Gilles-William Goldnadel, l’avocat qui, ne se faisant décidément pas aux méthodes utilisées dans l’Instruction de cette affaire, était allé jusqu’à reprocher à la Juge Anne Ihuellou de n’avoir même pas … le respect dû à la robe. Lequel déjà avait dit, aux prémices de ce qui allait devenir une Affaire, que l’assassin présentait le profil classique des criminels islamistes habituels, mais que ce qui serrait le plus le cœur de l’homme et de l’avocat s’appelait l’indifférence publique[1].

Séance à la Chambre de l’instruction de la Cour D’appel de Paris

Demain, mercredi 27 novembre, plus de 30 mois après qu’un individu eût jeté vivante, par la fenêtre, après l’avoir fracassée, Sarah Halimi, une audience se tiendra à la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris. Ils seront tous là : les Parties civiles, leurs 8 Conseils, les 7 experts psychiatres, Kobili Traoré, son avocat, les Juges de l’instruction, invités à raconter tout ça devant … d’autres experts et d’autres Juges. Au terme de l’audience, la décision de la cour d’appel sera mise en délibéré. L’arrêt qui sera rendu ne sera pas susceptible d’appel, mais d’un pourvoi en cassation.

Sarah Halimi, jetée vivante par la fenêtre: chuuuut

L’assassinat de Sarah Halimi, le 4 avril 2017, en plein Paris, fit relativement peu de bruit au vu de l’immensité de la forfaiture : une femme, directrice de crèche de son état, juive de religion, avait été tirée de son lit aux aurores ce jour-là par un individu du voisinage, lequel s’était acharné sur sa proie, la fracassant, la lynchant, tout ça au son de sourates du Coran entrecoupées d’imprécations à Allah, avant de la défenestrer, encore vivante, jetant ce pauvre corps par la fenêtre sous le nez de témoins attirés par les hurlements mais encore face à pléthore de policiers-pieds nickelés dont il faudra bien un jour évaluer la responsabilité.

L’assassinat de Sarah Halimi, le 4 avril 2017, en plein Paris, fut suivi d’un silence médiatique assourdissant : si un journal texan évoqua les faits, si l’inénarrable Claude Askolovitch évoqua avec une promptitude honteuse Cette vieille dame assassinée qui paniquait la communauté juive mais dont on ne savait guère s’il était de nature antisémite, si les responsables du CRIF et du Consistoire brillèrent d’abord par leur silence éclatant et leur gêne coutumière à parler encore des malheurs juifs, seuls quelques journaux et radios communautaires s’acharnèrent à faire savoir l’affaire, suivis par les remarquables interventions de la Députée Frédérique Ries, des quelques … Tribunes d’Intellectuels attendues, et d’une intervention totalement déplacée de notre Président qui, lors de la cérémonie de commémoration de la rafle du Vél d’Hiv, appela la justice à faire désormais toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi. Se conciliant ainsi, par cette forme d’aumone assez répugnante, la grâce de nos représentants. Il paraît qu’on les nomme ainsi.

Une affaire abracadabrantesque

Comme il faut, à raison, faire confiance à la Justice de son pays,

Comme les procès ne doivent évidemment pas se faire sur les réseaux sociaux et qui plus est par tout un chacun,

Comme il s’agit de le prendre en compte, ce fameux temps judiciaire, même lorsqu’il nous paraît extravagant,

Chacun s’exécuta, tout cela arrangeant bel et bien ceux dont le sommeil ne fut guère troublé par la chose, les autres jouant le jeu, attendant, mais avec la vigilance de mise. Je suis de ceux-là.

S’informant. Suivant du plus près possible cette affaire qui, d’abracadabrantesque devint … un brin suspecte.

Une instruction menée … de manière inédite

Abracadabrantesque au vu d’une foultitude de motifs :

Une instruction menée, aux dires des avocats et des Parties civiles, d’une manière inédite. Par ordonnances. Et seulement par Ordonnances.

Des relations inqualifiables entre la Juge chargée de l’instruction et les diverses parties, qu’il s’agît des familles ou des avocats. Tous. Ou presque. Car j’en sais un, respectable, qui répéta toujours son respect pour Anne Ihuellou.

Un meurtrier qui fut d’emblée transporté en Unité pour Malades Difficiles, sans que quiconque le sût. Il reconnaissait les faits. Quoi de plus?

Un paquet d’Experts-psychiatres des plus réputés. Sommés, à 3 reprises, d’examiner l’inculpé.

Une circonstance aggravante obtenue à l’arraché et stipulant que les faits auraient été commis à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une race ou une religion déterminée. Elle était juive. Si ça n’est pas ballot ça encore…

Un refus de procéder à une reconstitution: puisqu’on vous dit qu’il reconnaît … Tout. Enfin: presque tout…

Un refus de reconnaître les actes de barbarie que détaillaient les rapports d’autopsie.

Une non-reconnaissance de la demande de requalification de l’homicide en assassinat. Traoré se serait donc retrouvé chez Sarah Halimi par hasard

Un appartement toujours sous scellé.

Une situation ubuesque où la consommation de substance, circonstance aggravante pour tout un chacun, viendrait ici exonérer un meurtrier d’une infraction …

Un non-questionnement sur la présence de notre police, sur ce meurtre … qui se déroula en direct

Et j’en passe.

7 experts et 3 rapports d’expertises … contradictoires

Depuis, donc, La France attend. Mais lorsque j’écris La France, c’est un joke : j’en sais pléthore qui ignorent encore aujourd’hui jusqu’au nom de Sarah Halimi. J’en sais aussi qui sont passés à … autre chose.

Un jour enfin, placée face à ces 3 expertises dont elle dut décoder les prudences sémantiques et les réticences à nommer les choses, notre juge, assistée depuis d’un deuxième magistrat, dut bien admettre qu’elle se retrouvait devant trois rapports contradictoires, s’accordant pour dire que le jeune homme, sans antécédent psychiatrique, ne souffrait pas de maladie mentale mais qu’il avait agi lors d’une bouffée délirante aiguë d’origine exotoxique puisque provoquée par une forte consommation de cannabis, 3 expertises se disputant désormais sur … l’altération ou l’abolition du discernement du jeune homme : celui-là, toujours hospitalisé, devait-il dès lors être reconnu  pénalement irresponsable et bénéficierait-il d’un non-lieu…

Comme nous l’avait expliqué Francis Szpiner, il revenait désormais aux Juges chargées de l’instruction de décider de la tenue ou non de ce procès.

Où l’on arrive à l’abolition du discernement

En juillet, annonçant l’instruction close, les Juges d’instruction, Laurence Lazerges et Anne Ihuellou considérèrent plausible l’abolition du discernement du suspect. Ceci relança les craintes des parties civiles sur le fait que Kobili Traoré, 29 ans, ne fût jamais jugé. Le Parquet fit appel de cette décision devant la Chambre d’instruction qui se réunira demain 27 novembre à 9 heures et appréciera.

Le Parquet de la Cour d’appel de Paris fit alors savoir que l’avocat général allait demander, pour sa part, la confirmation de l’ordonnance d’irresponsabilité pénale, tout en requérant le renvoi aux assises de Kobili Traoré pour l’homicide volontaire à caractère antisémite de Sarah Halimi. Ce serait à la Cour d’assises de décider, à l’issue d’une audience contradictoire et après un véritable débat, et non pas sur la seule opinion de tel ou tel expert, si Traoré serait jugé, ou si le fait qu’il avait consommé du cannabis en excès allait l’exonérer de toute responsabilité pénale, alors qu’à ce jour la consommation de substances a toujours été circonstance aggravante des forfaits.

Alors que chacun, exercé désormais à la patience, attendait la tenue de cette audience contradictoire, le Procureur de la République rendait ses conclusions le 16 aout 2019…

Le Ministère public, concernant la responsabilité pénale de Traoré, et se basant sur l’avis de 4 des 7 experts mandatés à son chevet, se demandait expressément si la situation du jeune homme justifiait un maintien en UMD.

Sur la circonstance aggravante de l’appartenance vraie ou supposée de Sarah Halimi à une religion déterminée, le Ministère public concluait que ladite circonstance aggravante devait d’évidence être retenue : Il y a lieu de mettre en accusation Kobili Traoré devant la cour d’assises de Paris pour avoir commis le crime d’homicide volontaire sur la personne de Sarah Halimi avec la circonstance aggravante que les faits avaient été commis par antisémitisme.

Le Ministère public estimait nécessaire, au vu de la gravité des faits et des désaccords entre les experts, une discussion devant une juridiction de jugement, tant sur l’ensemble des éléments constitutifs des  infractions que sur l’appréciation de la responsabilité pénale du meurtrier, afin de déterminer l’état de son discernement lors de la commission des faits.

Un réquisitoire? Ou une plaidoirie de la défense?

Mais tout cela aurait perdu de son sel si la Procureure générale près de la Cour d’appel de Paris ne s’était à son tour manifestée, dans un réquisitoire aux conclusions impressionnantes tenant davantage d’une plaidoirie de la défense :

Si, en préambule, on apprit que, au vu du réquisitoire définitif de mise en accusation devant la Cour d’assises de Paris, l’appel du Procureur de la République des ordonnances rendues par les juges d’instruction était recevable, la Procureure générale consacra ensuite plusieurs pages au rappel des faits, pages au long desquelles on appréciera un jour, dans les Ecoles de la Magistrature,  des moments choisis : Le père de la famille Diarra ouvre la porte à Kobili Traoré et l’invite à rentrer chez lui. Sic. ( Il est aux environs de 4 heures du matin. )

Les forces de police interpellent à 05h35 Kobili Traoré dans la pièce de vie de la famille Diarra. En train de réciter des versets du Coran.

Dans le même temps, des effectifs de police intervenant aux abords du 26 rue de Vaucouleurs découvraient le corps sans vie d’une femme, tombée de la terrasse dans le jardin de la résidence, le visage tuméfié.

Des témoignages. Visuels. Auditifs

Un témoin des faits est alors cité : il mentionne ce qu’il a vu et entendu depuis son propre appartement : Grosse pute. Salope. Tu vas payer. Allah Akbar. C’est pour venger mes frères. Il parle, ce témoin, d’un acharnement bestial. Il décrit le moment où Traoré, s’adressant aux policiers, simule un suicide de Sarah Halimi avant que de la jeter par la fenêtre.

Le réquisitoire poursuit : Traoré rejoint alors, par la rambarde du balcon, l’appartement des Diarra où il sera cueilli.

On relève encore dans ce morceau d’anthologie ces lignes inoubliables, extirpées des conclusions de l’expertise tarabiscotée du pourtant aguerri Daniel Zaguri : Sarah Halimi n’avait peut-être pas été délibérément recherchée et tuée parce que juive mais le fait que Kobili Traoré réalise qu’elle l’était se télescope avec la thématique délirante, l’associant immédiatement au Diable, et amplifiant le déchaînement frénétique haineux et vengeur.

En conséquence de tout ça, poursuit le réquisitoire, la circonstance aggravée selon laquelle les faits ont été commis par ce que Sarah était juive … sera retenue.

Néanmoins, l’abolition de son discernement et du contrôle de ses actes paraît clairement établie.

Il faut donc soigner notre malade

Il existe des charges suffisantes contre Traoré. Lequel a tué Sarah parce qu’elle était juive.

Mais lequel serait irresponsable pénalement en raison du trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits selon les termes de l’article 122-1 du code pénal.

Il faut donc mette fin à la détention de Kobili Traoré et ordonner son hospitalisation d’office sur le fondement des articles 706-135 etc. du code de procédure pénale.

Ce corps lynché avec la plus extrême barbarie

Moi, citoyenne avant que d’être journaliste, laïque avant que d’être juive « comme Sarah Halimi », Je veux vous re-dire les conclusions du rapport d’autopsie effectué sur Elle. Il stipule que la mort est due à un polytraumatisme par chute d’un lieu élevé. L’expertise anatomo-pathologique releva des lésions d’hémorragie massive pulmonaire et myocardique, des fractures variées, les coups au niveau de la tête résultant des coups reçus et non de de la chute dans le vide. Il conclut que oui, Sarah Halimi était vivante au moment de la précipitation dans le vide. Tout cela ayant été ponctué des funestes incantations que l’on sait.

Disputatio

Voilà. A 19 heures de l’ouverture de la disputatio, Vous avez donc :

L’ordonnance des 2 Juges. Elles tendent vers une irresponsabilité pénale et une remise en question sur la reconnaissance du caractère antisémite.

Celle du Procureur de la République. Il sait le dossier par cœur. Lui dit responsabilité pénale et reconnaissance du caractère antisémite.

Celle du Procureur général qui dit : Irresponsabilité pénale et reconnaissance du caractère antisémite.

Pour info: Le Procureur de la République est le Chef du Parquet d’un Tribunal de Grande Instance. Le Procureur Général est le Chef du Parquet d’une Cour d’Appel.

Amertume. Foi ébranlée

Comme une impression amère.

Comme une préscience. Qui, aujourd’hui, en France, voudrait d’un procès pour antisémitisme? Bibi n’a pas que ça à faire. Déjà que devra En même temps se tenir le procès de Mireille Knoll. Tragique affaire qui bénéficia des terribles erreurs faites dans l’affaire Sarah Halimi.

Comme une intuition. En rien paranoïaque. Un machin qui s’essaierait à contenter la communauté juive sans mécontenter la rue arabe. Je jongle Tu jongle Il jongle

Comme un questionnement obsédant sur la validité de ces supposées expertises.

Ils seront là

Que feront demain Maître Goldnadel, Maître Ouaknine-Melki, Maître Oudy Ch. Bloch, Maîtres Szpiner, Toby et leurs confrères ?

Arriveront-ils à ne pas faire de cette discussion une masturbation intellectuelle sur les méfaits du cannabis consommé volontairement, en toute connaissance de cause, en l’absence de toute pathologie mentale, par un individu inculpé plus d’une vingtaine de fois pour les forfaits les plus crapuleux.

Comment déterminer la nuance, infime dans ce cas précis, entre altération et abolition dudit discernement.

Sauront-ils revenir aux cas où des expertises se contredirent.

Enfin, L’avocat qui sauva la mémoire d’Ilan Halimi, celui qui réussit à renverser la table en établissant la responsabilité du frère Mérah, saura-t-il et surtout voudra-t-il resituer la terrifiante tragédie dans la réalité des crimes antisémites accomplis par des terroristes ou apprentis terroristes islamistes. L’avocat qui avait fait d’Ilan Halimi la personnification de la manifestation antisémite en France en plaidant : D‘abord on l’a douché, parce que l’on ne voulait pas qu’il y ait de traces d’ADN, puis on l’a tondu, puis on l’a tué. Après l’avoir tué, on l’a brûlé. Le processus de la mort d’Ilan Halimi ne peut que renvoyer à la mémoire juive qui est celle de l’exécution des juifs. Le processus de la mort d’Halimi est un processus bouleversant, remettra-t-il la raison, la décence, la justice et son honneur chacun à leur place en rappelant que d’évidence Traoré avait emprunté à dessein le seul chemin qui pût le mener dans l’appartement de Sarah Halimi, qu’il sortit de son sommeil pour la briser en qualité de démon. Pour la fracasser. Puis la jeter vivante par la fenêtre. Avant que d’aller retourner prier.

Sarah et l’imagination diabolique : jeter une femme vivante par la fenêtre. Comme on ne fait même pas des miettes restées d’un repas.

Sarah. Qui m’aura rendu définitivement insupportables à l’oreille les scansions de Allahou Akbar.

Sarah et notre indifférence. Nos scrupules à ne pas vouloir tout mélanger. Nos délicatesses. Notre respect de la Loi, ébranlé cette fois.

Masturbation intellectuelle. Réservée au Cas Sarah Halimi

Je me suis longuement plongée dans Critères de validité de l’expertise psychiatrique en matière pénale. Non sans me demander pourquoi, mais pourquoi la question précisément se posait cette fois-là alors qu’elle eût pu mille fois se poser.

Dans son Traité de la réforme de l’entendement et de la meilleure voie à suivre pour atteindre à la vraie connaissance des choses, Spinoza prévenait[2] : À moins qu’on ne prenne les plus grandes précautions… on tombera immédiatement dans l’erreur. En effet, là où l’on conçoit les choses de façon abstraite… on est sous l’empire confus de l’imagination. Et Kant pour son compte écrivait[3] : On comprend qu’il est difficile pour la psychiatrie d’entrer « dans la voie sûre de la science », selon les critères d’Emmanuel Kant, « quand elle n’a plus affaire simplement à elle-même » mais à des objets extérieurs à la psychiatrie comme la diversité des comportements criminels.

Enfin, Dans la Volonté de puissance, Nietzsche écrit qu’une chose qui convainc n’en est pas plus vraie, elle est seulement convaincante.

Demain, sera-t-il dit que les hypothèses de ces experts ont peu à voir avec une quelconque vérité scientifique.

Source et remerciements au Docteur Thierry Michaud-Nérard pour son article du 13 mai 2015[4] :  Critères de validité de l’expertise psychiatrique en matière pénale. Le Docteur Michaud-Nérard est Président de l’ACMLR, Association de Criminologie et de Médecine Légale de La Réunion.

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[1] Le Figaro. 22 mai 2017.

[2] Traité de la réforme de l’entendement et de la meilleure voie à suivre pour parvenir à la connaissance vraie des choses. Baruch de Spinoza. Œuvres complètes.  La Pléiade. Gallimard. Paris. 1988. p. 102

[3] Critique de la raison pure, textes choisis. Emmanuel Kant. Collection Sup. P.U.F. Paris. 1974.

[4] LesObservateurs.ch

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