La République défendra les juifs de France “de toutes ses forces”, a promis mardi François Hollande lors d’une cérémonie de recueillement au cimetière juif de Sarre-Union, dont les cinq profanateurs présumés, des adolescents mineurs, dont on ne connaît toujours pas l’identité, étaient toujours retenus .Leur garde à vue à été renouvelée.
“A travers vous, c’est (la République) qui est visée, ses valeurs, ses principes, sa promesse”, a affirmé le chef de l’état en s’adressant aux juifs de France dans un discours prononcé à proximité immédiate du cimetière où quelque 250 tombes ont été saccagées.
“Profaner, c’est insulter toutes les religions et souiller la République”, a encore déclaré le chef de l’Etat en présence de nombreux responsables de la communauté juive française, et d’un grand nombre de responsables politiques.
La cérémonie, qui associait notamment les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale Gérard Larcher (UMP) et Claude Bartolone (PS), mais également l’ambassadeur d’Israël en France Yossi Gal, avait commencé par la prière des déportés et le kaddish, la prière des morts.
Quiconque se rendra coupable d’actes antisémites ou racistes sera inlassablement recherché, interpellé et condamné”, a poursuivi le président de la République.
MANIFESTATION SPONTANÉE
DES LYCÉENS
M. Hollande est également revenu, de manière indirecte, sur les propos controversés du Premier ministre israélien.
“Je connais le sentiment d’inquiétude qui traverse les Français de conviction juive. Je sais qu’ils écartent dans leur immense majorité la perspective de quitter leur patrie. Ils sont Français, ils aiment la France et leur place est naturellement en France”, a dit M. Hollande.
Juste avant cette cérémonie, quelque 200 lycéens de Sarre-Union avaient marché, de leur propre initiative, dans les rues de leur ville pour témoigner de leur indignation face à la profanation. Les jeunes, qui brandissaient des pancartes “Coexist” et “Respect”, ont observé deux minutes de silence, ponctuées d’applaudissements, devant une petite synagogue.
Sabine Wibaux pour AFP
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