Assassinée par son voisin, poignardée et brûlée vive par un jeune homme qu’elle reçut naïvement chez elle, Mireille Knoll. N’oubliez pas son nom.
Mireille. Appelés le 23 mars vers 18 heures au motif d’un incendie, les pompiers découvrent là son corps. L’autopsie révélera qu’elle est morte des coups de couteau. Une dizaine. Plus ou moins profonds, dit pudiquement le rapport. Et puis ils la brûlèrent. Sans autre forme de procès.
Ils sont deux sous les verrous.
Lequel a porté les coups. Lequel a mis le feu. Ils se renvoient encore la balle. Ils étaient en tout cas là tous les deux. Ces amis de détention. Le premier, Yacine Mihoub, condamné qu’il fut une première fois pour des faits d’agression sexuelle sur la fille mineure de l’aide à domicile de Mireille Knoll, ayant sympathisé avec le second, défavorablement connu des services de police pour des faits de droit commun, nous dit-on : que ces choses-là sont joliment dites. Les voilà tous les deux mis en examen et placés en détention provisoire.
Voilà encore que la mère du premier, Zoulikha Mihoub, la voisine donc, est à son tour mise en examen, au motif de destruction ou modification des preuves d’un crime, soupçonnée qu’elle est d’avoir aidé les deux premiers en lavant un couteau susceptible d’avoir servi à commettre le meurtre. A charge à notre Kay Scarpetta de vérifier si le dit couteau correspond bien aux blessures de la victime. Nous aurons au moins l’arme du crime. Après, espérons que Paris 2018 ait un Colombo, un Nestor Burma pour déceler lequel ment plus que l’autre. Viens me donner un coup de mains, aurait dit le premier au second.
Il paraît que beaucoup s’étonnèrent de la célérité avec laquelle l’assassinat fut qualifié d’antisémite.
Si Laurent Joffrin déplora que l’opinion se fût émue, tous partis confondus, du meurtre de Mireille Knoll, sans doute crapuleux mais dont la justice estime à ce stade qu’il est aussi marqué du sceau de l’antisémitisme, et que Patrick Cohen en parla avec des pudeurs de vierge effarouchée, pourquoi Karim Laouafi, l’avocat d’ Alex Carrimbacus , ne pourrait-il pas dire sur France Info que le précédent Sarah Halimi avait peut-être pu inciter les juges à ouvrir une information pour homicide volontaire à caractère antisémite. Pourquoi ne serait-il pas pardonné s’il rajoutait que certes, son client avait bien entendu l’autre mis en examen crier Allahou akbar, et pourquoi ne conclurait-il pas : Là où cela me dérange, c’est qu’on ne peut pas dire que le Allahou akbar laisse présumer le caractère antisémite de l’acte qui le suit.
C’est vrai, quoi.
Moi je propose que notre Président missionne encore plus haut Latifa Ibn Ziaten, elle que j’entendis se désoler de n’avoir pu sauver à temps Radouane Laqdim de l’islamisme. Elle ne pouvait être partout, Latifat. Et empêcher aussi ces deux-là de tuer Mireille Knoll.
Pour info : Avocats constitués :
Pour la famille Knoll : Gilles-William Goldnadel.
Pour le BNVCA : Charles Baccouche.
De nouvelles inculpations sont susceptibles d’intervenir, nous disent-ils.
Sarah Cattan
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