J’ai écrit « le lendemain » au sortir du confinement. Je ne pensais pas que ce lendemain durerait tant de temps …, m’écrit Dina Messika
Dans les ténèbres le temps a passé,
Au fond de l’étang gisent ceux qui sont tombés,
Des nuits durant le silence retentit,
Des larmes, des questions, à quoi cela servit ?
La terre s’est-elle refermée ?
Les cieux ont-ils vraiment pleuré
Ceux qui hier ensemble sont partis ?
Tomberont-ils demain dans l’oubli
Eux qui jadis nous ont bénis ?
Est-ce la lumière qui frêlement revenue
Forme le halo des sourires contenus ?
Quel est ce temps que nous vivons,
Que veut-il, qu’apporte t-il dans son sillon ?
Devons-nous de méfiance armer nos lendemains ?
A quoi bon précipiter l’incertain,
Suivons le silencieux chemin,
Au loin, à côté, repose notre ami,
Sa prière en aucun moment ne s’interrompit,
Son regard amène nous signifie avoir compris,
Son murmure entonne la douce mélodie,
Quelle est cette bonté ? Est-elle condamnée,
En ce monde se cacher pour exister,
En exil se tapir pour ne point mourir,
Notre père, notre frère, notre aimé,
Laisse donc le flux ruisseler,
Qu’il abreuve aujourd’hui nos silos,
Que demain il abonde notre berceau.
Le Lendemain
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