Enfin débarqué en salles, le » tant-attendu » nouveau film de Christopher Nolan, le très doué cinéaste d’ » Inception » et » Interstellar « …
Thriller d’espionnage intercontinental où un concept redoutable fait craindre le pire ( l’inversion temporelle ), TENET reprend les codes/clichés d’un 007, humour et romance sentimentale en moins : scène d’ouverture spectaculaire, gadgets insolites, séquence scientifique et pédagogique de rigueur (avec la française Clémence Poesy), paysages de rêves et débauches de luxe, yachts et méchants dingos-mégalos risquant la fin du monde par caprice, belle blonde moins tarte et plus couillue qu’il n’y paraît… Le hic, c’est que l’ensemble est plombé par des dialogues, des allusions, des fausses pistes assez vaines et une narration aussi complexe qu’une soutenance de thèse sur l’influence de l’espace/temps sur les atomes en période post-jurassique ! » Pourquoi faire simple quand on peut tout compliquer ? » semble se demander le réalisateur tout au long du film… Alors ? Alors on prend son pied là ou l’on peut. Sans chercher à tout comprendre (vite largué pour ma part). Car c’est évidemment réalisé avec virtuosité, et même si l’agitation prend le dessus sur le rythme, certaines scènes sont brillantes, époustouflantes, la musique est d’enfer, Kenneth Branagh en ogre insatiable est démentiel, Robert Pattison n’est pas mal non plus. Quant à « l’espion qu’on aimait » (John David Washington), il est black, barbu et plutôt charismatique. Ça change.
Un retour encourageant en salles du cinéma d’action et d’envergure post-Covid ; même si Nolan ne nous en voudra pas de se persuader, à l’instar finalement, de ses propres héros (?!) que… Mourir peut attendre.
Laurent Ghnassia
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