Si Obono a eu le droit de ne pas être Charlie après la tuerie, moi j’ai le droit de ne pas être Obono. Elle méprise la République. Point.
Contrairement à tous ceux qui se précipitent pour lui apporter leur soutien, j’ai lu la fiction de VA.
Elle ne fait que prendre au pied de la lettre l’idéologie indigéniste et postcoloniale pour tourner Obono en ridicule. C’est ce camp qui met en avant son identité ethnique. Ses origines.
L’orientalisme, c’est à dire le fantasme et les stéréotypes d’un territoire et d’une histoire qu’on ne vit pas et qu’on n’a pas connu, est désormais un africanisme. Et il est clairement l’œuvre des indigénistes.
L’image choque. A raison. Entre nous, Quatennens représenté en esclave aurait singulièrement compromis le côté vraisemblable de cette fiction.
Deux conclusions
1- rien de plus nulles que ces fictions politiques d’été, tradition médiocre avec laquelle les magazines devraient rompre.
2- le soutien précipité des républicains à une personne qui ne l’est pas et qui n’a pas eu la décence de condamner résolument un meurtre de masse de journalistes, me fait réaliser à quel point notre combat étant difficile, solitaire, nous sommes heureux de jouer la comédie de l’union sacrée.
Ce sera sans moi. Ils n’en veulent pas. Ne condamnent pas tous les racismes et toutes les violences mais seulement ceux dont ils sont la cible.
Enseignante, féministe universaliste, Fatiha Boudjalhat est essayiste.
Pour info: Tout l’été, Valeurs actuelles a publié chaque semaine un « Roman-fiction » dont le concept était simple ; plonger une personnalité contemporaine dans une période passée, afin de faire resurgir par ce contraste certaines inepties de notre époque. Il y eut ainsi François Fillon au temps de la Révolution, Éric Zemmour à Waterloo ou encore Didier Raoult dans les tranchées de 1914. Le dernier épisode était consacré à la députée de la France Insoumise Danièle Obono, que Valeurs actuelles a fait « voyager » dans l’univers atroce de l’esclavage africain du XVIIIe siècle. La publication, dans le dernier numéro de Valeurs actuelles, de cet épisode de son roman de l’été mettant en scène Danièle Obono revenue au temps de l’esclavage, a déclenché une vague de polémique sur Internet.
Le journal a présenté ses excuses: « Si nous contestons fermement les accusations dont nos contempteurs nous accablent, nous avons suffisamment de clairvoyance pour comprendre que la principale intéressée, madame Danièle Obono, ait pu se sentir personnellement blessée par cette fiction. Nous le regrettons et lui présentons nos excuses.«
L’abjection C’est de soutenir une activiste ouvertement raciste et antisémite (et antiféministe) proche de l’extrême droite indigéniste. Je n’ai pas lu la BD de VA et je m’en fous. Les véritables antiracistes sont les anti-indigénistes. Ceux qui luttent vraiment contre l’extrême droite luttent contre l’extrême droite indigéniste. A laquelle appartient Obono, qui a même qualifié Houria Bouteldja de « camarade » et a cosigné des tribunes racistes. Présenter une raciste notoire comme une victime du racisme c’est un exemple typique de confusionnisme idéologique, de désinformation médiatique et de nihilisme.
Michel Onfray a raison : « Nous n’aimons que ce qui nous déteste, tout ce qui nous détruit est perçu comme formidable. » Merci à TJ de rompre avec le climat d’abjection et de désinformation qui règne sur la Rance.
Merci surtout à Fatiha Boudjahlat.
Si « climat d’abjection » il y’a, c’est elle (entre autres) qui contribue à le rompre.
TJ en l’occurrence ne fait qu’apporter ses dires largement cités ailleurs.
Oui bien sûr. Mais ma remarque est d’ordre plus général. D’ailleurs je ne lis quasiment plus que TJ, ayant fait le ménage avec les autres médias.
Merci de dire ces vérités qui dérange les moutons républicains ou pseudo. J’ignorais que cette personne n’était pas Charlie, et « n’avait pas eu la décence de condamner résolument un meurtre de masse de journalistes » je serais valeurs actuelles qui a eu le courage de dénoncer l’idéologie indigéniste.
C’est une indigène de la République. Les indigénistes dominent les médias, certaines universités, et influencent même le système judiciaire (Les graves dysfonctionnements lors de l’affaire Sarah Halimi et d’autres crimes racistes semblent clairement l’indiquer). L’extrême droite indigéniste n’étant jamais nommée par son nom (bien qu’omniprésente), elle ne peut pas être pensée par le plus grand nombre, et ce qui n’est pas pensé ne peut pas être combattu. Imaginez au siecle dernier que les extrême droites hitlérienne et mussolinienne n’aient jamais été nommées en tant que telles : elles auraient triomphé sans rencontrer la moindre opposition sérieuse. C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui en France, en Angleterre etc.. Les fascistes indigénistes n’ont pas besoin de prendre les armes pour renverser la République et la démocratie : ils ont déjà atteint leur objectif.
Excellent business pour Valeurs Actuelles.
Dont, et surtout, les réactions outrées de certains politicards histoire de brosser qui de droit dans le sens du poil électoral.
Rien de mieux pour booster les ventes. Merci, Méluche et consorts! VA vous doit beaucoup. Dont le fait d’exister…
Car, ne nous trompons pas. Ces engeances s’alimentent mutuellement ; personne n’arrive jamais à convaincre quiconque de la partie opposée ; Ils n’arrivent qu’à convaincre les déjà-convaincus.
Mais ça suffit pour leur raison d’être.
Alors, jeu à somme nulle ? Hélas NON.
CAR ils creusent, TOUS, le sillon du clivage. Qui pourrait, si ce n’est déjà fait, atteindre bientôt le point irréversible.
Point au-delà duquel on ne parle plus vu que c’est inutile. On se fait la guerre.
Il parait que le Ku Klux Klan va se désolidariser de VA et apporter son soutien à Obono !!!
Plus sérieusement, même VA s’est vendu en présentant ses excuses. Effarant.
Je rentre chez moi. J’allume la TV et ayant fait erreur je mets par malheur BFMWC…je tombe sur Camélia Jordana disant qu’il y a « un travail de décolonisation » a faire en France et autres inepties à vomir. Et les journalistes donnent en permanence la parole à ce genre d’individus détestables qui sèment la rancoeur et le mensonge. Toute cette vile engeance finira par provoquer une guerre civile. C’est inévitable.
Pauvre France, déchirée de père en part comme disait Quenoux, je crois, par les extrêmes droite et gauche !