C’est encore pire lorsque vous apprenez la nouvelle par Gendron, le Correspondant pour Libé en Israël et dans les territoires palestiniens. Il vous balance un tweet et parle d’incident, de jet de pierre (au singulier), de camp de réfugiés.
Il avait 21 ans et peu nous chaut, Guillaume Gendron, que la chose ressemblât à cet autre incident qui coûta la vie en 2018 à un autre soldat de la même brigade, la brigade Golani. L’arme était déjà un bloc de béton. Jeté depuis un toit. Lui s’appelait Ronen Lubarsky. Il avait 20 ans.
Un parpaing, l’arme d’un lâche
C’est ce qu’on appelle la fleur de l’âge. Amit, sergent de première classe, membre du bataillon de reconnaissance Golani, a été tué le 12 mai 2020, à l’aube, dans le camp de réfugiés d’Al-Am’ari à Yabed, au nord de la Judée, par un parpaing qui l’a visé lâchement, tiré du haut d’un toit. Le casque de Tsahal n’a pas suffi : Oui, Gendron : une pierre, ça tue.
Il ouvre la triste liste, vierge à ce jour, des soldats tués dans l’exercice de leurs fonctions en 2020.
Ça s’appelle tomber au champ d’honneur. Servir son pays. Mourir.
Hidai Zilberman, porte-parole de Tsahal, nous apprend que le sergent d’état-major Amit Ben Yigal et ses camarades Golani procédaient à l’arrestation de quatre terroristes, et que, loin des batailles supposées, en face à face, Ici les palestiniens procèdent par jets de parpaing qu’ils lancent, lâchement abrités, depuis des toits d’immeubles.
Amit, d’abord soigné sur place par des urgentistes puis transporté par hélico et dans un état critique à l’hôpital Rambam de Haïfa, a succombé à ses blessures.
Les dirigeants de l’Etat hébreu ont beau sommer les Soldats Golani de retourner au combat et retrouver le terroriste, ils ont beau promettre que les responsables, les terroristes, seront retrouvés par Tsahal et traduits en justice : Amit est mort.
Amit est mort et tous les soldats des unités d’intervention opérant dans les camps palestiniens surpeuplés savent qu’ils risquent cette mort-là : lâche. Non frontale. Causée par des blocs de béton ou encore des machines à laver. Jetées d’un toit.
Le père d’Amit évoque ce fils unique, qui avait voulu intégrer une unité de combat et effectuer un service qui aurait du sens : Il était né dans un foyer sioniste. Il adorait le peuple d’Israël, la terre d’Israël. Il voulait intégrer une yehida kravit pour servir son pays. Il raconte le jour où il a conduit son fils à la base militaire de Tel Hashomer et où il signa : Je ferai attention à moi, lui avait répété moult fois son enfant.
La mère d’Amit, elle, parle du rêve de son fils : Il me laissait penser en permanence que tout allait pour le mieux pour lui. Il voulait toujours être en première ligne, il voulait toujours être le premier.
Cette mère, elle parle encore de prémonition : un cauchemar qui l’éveille, juste avant qu’on frappât à sa porte.
Osher ? C’est sa petite amie : sur le compte Instagram d’Amit, un dernier post. Une photo : il embrasse Osher dans un champ. La jeune fille parle d’un jeune homme prêt à mourir pour le pays : Toutes ses chemises étaient marquées Golani.
L’enterrement d’Amit s’est tenu mardi soir, peu après 18 heures, dans le carré militaire du cimetière de Beer Yaakov, dans le centre d’Israël.
Encore un père qui raconte qui était ce fils : Un cocon de chaleur et d’amour. Amit venait de repasser à la maison après 50 jours d’absence. L’armée lui avait proposé de faire carrière et Amit hésitait.
Le titre de … Père endeuillé, ou Av shakoul
Ce père parle du pire cauchemar qui fût : du sombre titre de père endeuillé : Qui aurait cru que je deviendrais Av shakoul ?
En face, via son porte-parole, l’organisation terroriste Hamas s’est félicitée de l’attentat : il parle de lutte face à l’occupant. D’intention d’annexion. De colons. D’ennemi sioniste.
Amit est mort. Promu Sergent de première classe. A titre posthume.
Amit est mort. Il ne saura pas ce qu’il adviendra du texte de loi datant de décembre 1981 et concernant le Plateau du Golan.
Larmes aux yeux
Que la terre lui soit légère ,Shalom
Antoine
de quel cote de la ligne de séparation de 1967 se trouvait-il ????
Il se trouvait en Israël ! Il n’y a pas de lignes de séparation en 1967 mais seulement en 1948 et les arabes n’en ont pas voulue et ils se ruèrent à 100 contre un et ils furent battus ! Il y a des territoires disputés depuis les accords d’ Oslo. les zones les plus peuplées sont contrôlées par l’Autorité palestinienne et deux autres zones sont à répartir quand les palestiniens arrêteront de rêver .
Je ne connaissais pas Amit mais je suis émue aux larmes par son courage et par celui de tous ces courageux jeunes gens qui luttent par amour d’Israël. Je ne suis pas juive mais j’admire ce grand peuple.
Qu’Amit repose en Paix.
Merci Françoise
J’imagine qu’on ne s’habitue pas
Quel que soit le pays
L’absurdité de la guerre
Son ardoise si douloureuse
Le Dormeur du Val
Je suis abasourdi par la lâcheté de ce meurtre. Amit, c’est un frère d’arme qui comprend tes luttes pour défendre l’ ETAT D’ISRAËL. Mes sincères condoléances à tous tes proches. « MIN HASHAMÏM TENOUHAMOU »