Au moment où je tombe sur l’interview de l’ancien ministre de la santé, Monsieur Douste-Blazy,
Au moment où je lis que depuis 2004 il prévoit ou prétend avoir prévenu Jacques Chirac des risques d’une épidémie,
mon copain américain, Philippe, me raconte l’histoire suivante:
Philippe Kahn, né le 5 décembre 1919, vient de mourir du Covid 19.
C’était un vétéran de la seconde guerre mondiale.
Il était pilote pour l’US Air Force. Médaillé militaire.
Après la guerre, il est contremaître dans une société d’électricité.
Il a travaillé, entres autres sur les tours du World Trade Center.
Et depuis plusieurs décennies, il profitait de sa retraite, près de News York.
Toujours actif, il marchait 3 kilomètres par jour.
Il est décédé le 18 avril dernier.
Les règles de sécurité liées au virus ont empêché sa famille d’organiser les funérailles militaires qu’il imaginait.
Il y avait juste le fils d’un ancien compagnon des marin’s qui a joué du clairon, à l’écart des quelques membres de la famille, et un Rabbin.
Il faut savoir que Philippe Kahn n’a pas été surpris quand la pandémie a rattrapé le monde.
Il a compris très vite que ce virus venu de Chine allait se répandre à travers le monde et semer la desolation.
En réalité, cet homme de 101 ans a passé sa vie à prédire que ça allait arriver.
C’était du reste un sujet de plaisanterie dans sa famille.
A chaque réunion, à chaque fête, il en parlait.
Son petit fils raconte que son grand-père lui disait qu’une épidémie aussi dévastatrice que la grippe espagnole, il y a 100 ans, allait nous tomber dessus.
Que l’histoire allait se répéter!
Pourquoi racontait-il cela?
Parce qu’à sa naissance, le 5 décembre 1919, est né son frère jumeau.
Ce dernier a été contaminé par la grippe espagnole.
Il est mort quelques semaines après leur naissance.
Bien entendu, Phillip Kahn ne l’a pas connu.
Mais il s’est efforcé, tout au long de sa vie, de maintenir le souvenir de ce nourrisson mort il y a un siècle dans une pandémie.
Il n’imaginait pas être rattrapé, 100 ans plus tard, par une autre grande pandémie.
Son petit fils raconte que la seule consolation de cette disparition, c’est que son grand-père va enfin pouvoir rencontrer son frère, 100 ans plus tard.
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