Les Etats français et néerlandais ont promis des aides massives pour sauver Air France-KLM, avec une dizaine de milliards d’euros de prêts directs ou bancaires
En raison de la crise actuelle liée au coronavirus, le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, ne prévoit pas de retour à une activité normale avant deux ans, mais souligne que le prêt de l’Etat français va permettre « de passer la période la plus difficile ». Il annonce aussi, dans un entretien publié ce samedi par Les Echos, vouloir « accélérer » la transformation de la compagnie.
Les Etats français et néerlandais ont promis des aides massives pour sauver Air France-KLM, avec une dizaine de milliards d’euros de prêts directs ou bancaires. Pour Air France, ces prêts se décomposeront en 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % par l’Etat et 3 milliards de prêt direct de l’Etat, « une marque de confiance exceptionnelle dans notre avenir », a déclaré M. Smith.
Interrogé sur d’éventuelles demandes environnementales liées à cette aide, il a souligné que la compagnie avait déjà « l’ambition de réduire de 50 % ses émissions de CO2 à l’horizon 2030 ».
« 2 % à 3 % du programme normal d’un mois d’avril »
Sur le plan de l’emploi, selon Benjamin Smith, « le gouvernement (français) n’a pas fait de demande spécifique, mais il a clairement souligné que cet effort financier est fait avant tout pour soutenir les salariés d’Air France. » « Grâce à ce soutien (de l’Etat), nous avons les moyens de passer la période la plus difficile des prochains mois, durant laquelle nos liquidités risquaient d’atteindre un niveau critique, et de continuer à opérer pendant 12 à 18 mois », explique le dirigeant.
Benjamin Smith rappelle que l’activité d’Air France ne représente actuellement « plus que 2 % à 3 % du programme normal d’un mois d’avril » et estime que le retour à la normale n’interviendra « pas avant deux ans, peut-être même un peu plus ». « Cela dépendra de la réouverture des frontières, mais aussi du temps qu’il faudra à nos clients pour revenir dans les avions », explique-t-il.
Benjamin Smith veut « faire de cette crise l’occasion de faire les réformes structurelles que certains de nos concurrents ont déjà réalisées ».
20 Minutes avec AFP
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