Mauvaise nouvelle : il est possible que le virus Sars-CoV-2, de la famille des coronavirus et responsable du Covid-19, soit saisonnier. C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs de l’Université de Harvard. Et si tel est le cas, les mesures de distanciation sociale le seront aussi… jusqu’en 2021 ou 2022. Explications.
Distanciation sociale contre immunité de groupe
Pour lutter contre une pandémie de ce type, deux options s’offrent au monde : opter pour la distanciation sociale ou opter pour l’immunité de groupe. Cette dernière part du principe que si environ 60% de la population contracte le virus, elle devient immunisée. Et dans ce cas, le virus cesse de se répandre de lui-même, car il ne peut plus infecter de nouveaux hôtes. Sauf que cela implique un nombre très élevé de décès… si bien que la très grande majorité des pays ayant opté pour l’immunité de groupe sont revenus sur leur décision. C’est le cas, notamment, au Royaume-Uni.
La distanciation sociale fait l’effet inverse : peu de personnes contractent le virus et donc peu de personnes sont immunisées… mais il y a également moins de décès. Si une cure est trouvée rapidement, alors la distanciation sociale cumulée aux soins permet d’éradiquer le virus.
Mais les chercheurs d’Harvard sont sceptiques : il est plus probable que le virus sera saisonnier, comme c’est le cas pour la majorité des virus de type coronavirus.
Des pics épidémiques réguliers ?
À l’instar de maladies plus connues, comme la grippe, si le coronavirus Covid-19 est saisonnier, alors des pics épidémiques auront lieu régulièrement. Grâce à des simulations épidémiologiques réalisées par ordinateur, la recherche publiée sur la revue Science le 14 avril 2020 dévoile que ce scénario, qui est l’un des 20 scénarii étudiés, entraînera le retour des mesures de distanciation sociale de manière tout aussi régulière.
« La distanciation sociale a été tellement efficace l’immunité de la population n’a quasiment pas été développée », écrivent les chercheurs. À chaque retour du virus, du fait notamment de sa propagation rapide et de son infectiosité très élevée, il faudra donc réitérer les mesures de distanciation sociale ou une nouvelle pandémie pourrait se déclarer.
Seule solution pour que cela n’arrive pas : augmenter les capacités des hôpitaux ou trouver des traitements efficaces, le vaccin étant la meilleure option. Mais même dans ce cas, il est possible que des mesures ponctuelles de distanciation sociale soient nécessaires jusqu’en 2022.
Un impact économique de long terme
Ce scénario pourrait être dramatique du point de vue économique : réitérer les mesures de distanciation sociale régulièrement, même si allégées par rapport au confinement en cours dans des dizaines de pays dans le monde, aurait pour conséquence des pertes d’exploitation pour toute une partie de l’économie. Les bars, les restaurants ou encore les spectacles pourraient être fermés ou voir leur activité être réduite.
Source : /www.economiematin
Effectivement cela pourrait être le cas.
Il reste à tenter d’en regarder les conclusions en face, même si TOUT dans nos cultures nous l’interdit.
Car cette perspective met en question la solution pratiquée dans la quasi-totalité des pays du monde, à savoir la distanciation sociale pouvant aller jusqu’au confinement.
Puisqu’à terme, cela se répétant de manière saisonnière, ça pourrait générer plus de morts et plus de dégâts économiques (générateurs de morts aussi…) que l’alternative.
Cette dernière étant l’immunité (naturelle…) de groupe. En clair : ne rien faire ; laisser faire le virus et voir les vieux et les faibles (je précise appartenir aux deux catégories…) mourir par millions.
Et finir par se retrouver avec une population immunisée réduite en nombre mais jeune, active et surtout capable d’engendrer des générations suivantes et maintenir la sécu à flot….
Sachant que le problème des retraites serait, en ce cas, bien allégé.
Que les enfants soient peu atteints par le virus semble indiquer cette voie. A terme la perte démographique serait négligeable.
Hélas c’est la solution de laisser mourir qui ferait, à terme, moins de morts.
Ce virus nous place devant un dilemme culturel et philosophique auquel la réponse « humaniste » que nous apportons actuellement pourrait signifier la disparition de l’humanité.