Michel Rosenzweig. Grosse lassitude, humeur mossad, 24°.

Michel Rosenzweig

Les journalistes et les commentateurs sont en boucle, les médecins et les sachants qui savent chasser le Raoult de Marseille sans leur chien sont de très bons chasseurs, Dany le rouge éructe sa haine, Goupil a disparu et c’est tant mieux, le playmobil Pujadas, imperturbable débite sa conduite, Arlette et Roselyne dorment dans le studio, Morandini fait du Morandini avec la doctoresse Brigitte qui a du mal à parler et manque d’air, Eric Zemmour a mauvaise mine mais reste si pertinent, Praud essaye de rassurer en bon père de famille, Duhamel très mal pris ne sait plus comment défendre son ami et redouble d’arrogance et d’agressivité, Françoise Degois a vraiment une très sale gueule, elle m’inquiète, et moi et moi et moi, les chinois ont menti et ils nous ont bien mis dans la merde.

Toussa pour quoi? Un cygne noir. Un événement improbable et imprévu capable de changer le cours des choses et donc celui de l’histoire. Au début j’y croyais, en dépit des effets délétères et collatéraux. L’Occident à genoux, trois milliards de covidés confinés, la planète grippée, les avions au sol, la nature qui reprend ses droits, l’air et l’eau qui se purifient, le bruit qui fait place au silence, le temps qui ralentit et qui suspend son écoulement, l’espace extérieur qui se rétrécit, l’espace intérieur qui s’ouvre et s’agrandit, le face à face avec soi-même, l’introspection, une solitude joyeuse, un isolement cathartique, les échanges avec les camarades facebookiens, le confinement joyeux et ludique.Et puis, les morts qui s’entassent et s’accumulent au quotidien, les messes macabres journalières, les mensonges, les compromissions, le cynisme, l’impéritie, l’incompétence, la lâcheté. Les vieux qui meurent comme des mouches, seuls, leurs corps emballés dans des housses pour éviter la contagion, les intubés qui sont dans le coma artificiel, les soignants qui sont sur la brèche et que des milliers d’hypocrites applaudissent chaque soir à 20h et déjà 60.000 morts en Europe en un seul mois, quatre semaines.

Un confinement qui limite les dégâts et aplatit un peu une courbe dont on ne connaît pas l’allure, la guerre des masques, le bal masqué, le bal des masqués et des faux-culs, la lutte des égos des mandarins, des médecins criminels, la propagande du quotidien de la Lingua Quintae Reipublicae et la fabrique de l’opinion qui nous gavent jusqu’à l’étouffement, la chloroquine pour l’élite et le rivotril pour les gueux, l’euthanasie implémentée et le traitement réservé, et ce « en même temps » qui nous rend fous.

Il faut que tout change pour que rien ne change, disait Tancrède au Prince Don Fabrizio Salina dans Le Guépard de Visconti

Est-ce un tunnel ou la nuit? Il faut que tout change pour que rien ne change.


Michel Rosenzweig, philosophe de formation (histoire de la philosophie, ULB) et psychanalyste, s’intéresse à  la géopolitique, et notamment aux enjeux relatifs à la montée de la nouvelle judéophobie inscrite dans l’idéologie de l’islam politique radical et conquérant. Il a, par ailleurs, travaillé dans le domaine de la recherche sur les psychotropes (drogues légales et illégales, médicaments) pendant de nombreuses années, en se spécialisant dans la gestion des consommations, des comportements à risques, des dépendances et des addictions, et  a publié à ce sujet: Notamment  Drogues et civilisations, une alliance ancestrale, préfacé par le Prof. Bernard Roques de l’Académie des Sciences de Paris, De Boeck Université, Paris Bruxelles, 2008.

Rosenzweig écrit pour Metula News Agency, Guysen news international et Causeur.

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