AMERIQUE:
SURPRENANTES PRIMAIRES.
Il ne suffit pas qu’on parle de vous, pour qu’on vote pour vous. Michael Bloomberg s’est offert la campagne la plus chère des Etats-Unis pour le comprendre. Il fait chou blanc. Son pari de l’argent n’a pas fonctionné.
Maigre consolation:
Il avait tout misé sur ce « super Tuesday »
Le milliardaire ne faisait pas campagne, il menait une OPA.
Il a battu Elisabeth Warren qui le déteste.
Il est enfin monté sur le podium et a sonné le clairon de la retraite.
Leçon morale:
Il a sans doute compris que tout ne s’achète pas.
On a l’impression qu’il a loué la Maison Blanche.
Il s’est offert, au prix fort, une gloire médiatique.
2000 employés, bien rémunérés, logés au cœur de New York, pour vanter sa glorieuse personne.
Ainsi, il a grimpé dans les sondages.
Et soudain, ce matin, le carrosse devient citrouille.
563 millions de dollars sont partis en fumée.
Si la campagne la plus chère de l’histoire des Etats-Unis a raté, il a promis de mettre sa fortune à la disposition du candidat démocrate qui sera désigné.
Où en est-on pour l’heure?
Joe Biden claironne:
« La presse et les experts disaient notre campagne morte. Avec de tels résultats, nous sommes bien vivants. Ne vous y trompez pas. Nous allons renvoyer Donald Trump dans ses murs.«
14 Etats en jeu!
Biden, que l’on disait à la traîne, en remporte, pour l’instant, 8.
Bernie Sanders en a obtenu 3.
On attend la Californie, le Texas et le Maine.
Michael Bloomberg a construit un parti parallèle, en dépensant 10 fois plus que tout autre candidat.
Cet argent et toute l’armada technologique vont permettre à Bloomberg de s’imposer comme arbitre.
Il était entré en campagne pour barrer la route à Trump, il se retrouve à faire barrage à Bernie Sanders.
Les démocrates ont compris que Sanders se positionne « trop » à gauche.
Ce qui ne lui donne aucune chance.
Le côté plus modéré, plus centriste, remet Biden en selle.
Les bookmakers vont avoir du mal à établir des pronostics si nous assistons à une finale Trump-Biden.
Ce sera aussi mouvementé que la dernière fois, contre Hillary.
Cependant, la campagne de Sanders laisse entrevoir ce que sera l’Amérique dans une dizaine d’années.
Le fait que les électeurs qui ont moins de 20 ans aujourd’hui se reconnaissent dans un candidat d’extrême gauche nous fait supposer que les mentalités changent.
La jeunesse qui n’a pas connu l’époque de la guerre froide, qui ignore tout du communisme et du rideau de fer, pourrait céder au chant des sirènes.
A moins qu’à l’instar des excités de mai 68, une fois adultes et en position de responsabilités, ils épousent les thèses de leurs aînés.
Attendons les résultats définitifs.
La politique ce n’est pas arithmétique, c’est la dynamique.
Pour l’instant l’arithmétique c’est Bloomberg et Sanders.
Ce dernier récolte des dons incroyables, alors qu’il base sa campagne contre la finance.
Et incontestablement, la dynamique c’est Biden. Lequel a gagné certains Etats, sans débourser un dollar.
Cet article dit : « Cependant, la campagne de Sanders laisse entrevoir ce que sera l’Amérique dans une dizaine d’années. Le fait que les électeurs qui ont moins de 20 ans aujourd’hui se reconnaissent dans un candidat d’extrême gauche nous fait supposer que les mentalités changent. »
Croyez-vous vraiment ? En novembre 2016 l’Amérique a élu un Trump qui n’avait rien « d’extrême gauche ». « Les mentalités changent » en quatre ans ?
Et « les électeurs qui ont moins de 20 ans aujourd’hui » en auront trente « dans une dizaine d’années ».
Et sans doute « qu’à l’instar des excités de mai 68, une fois adultes et en position de responsabilités, ils épousent les thèses de leurs aînés ».
Cessez d’astiquer votre boule de cristal!