« J’ACCUSE » LES CENSEURS.
J’ai refusé de donner mon avis sur le chef-d’œuvre de Polanski.
Je ne voulais pas alimenter une polémique, déjà lourde et surtout stérile. Je ne juges ni le metteur en scène, ni ses victimes.
J’ai vu le film, c’est un éblouissement.
Quand j’étais petit garçon, les revues de cinéma étaient truffées de starlettes qui rêvaient d’une aventure avec un bel acteur ou avec un producteur, même vieux et moche.
L’essentiel étant de décrocher un rôle.
Quand j’étais adolescent, une blague criante de vérité occupait le devant de la scène.
On en faisait même un film:
« Coucher pour réussir. «
Au service militaire, on se repassait sous les couvertures HISTOIRE D’O, EMMANUELLE et surtout VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT.
Et plus il se confirmait que Céline était un antisémite notoire, et plus les conscrits le lisaient en une nuit.
Mais surtout, plus on en parlait.
Plus on commentait.
Sans oublier le Marquis de Sade.
Plus tard, surprenant mon fils plongé dans la lecture de Voyage… le film de mon adolescence est repassé sous mes yeux.
Je ne lui fis aucune réflexion.
Mais qui n’a pas lu, étudié Rousseau?
Qui n’a pas applaudi l’apport des Lumières à notre civilisation?
Mais, plus que tout, qui sait que l’admirable Jean-Jacques Rousseau a abandonné ses enfants alors qu’il écrivait un formidable recueil sur l’éducation?
Aussi, ce soir, apprenant que la direction des Césars annonce sa démission « collective », Je suis bombardé de questions.
Le jury des Césars est-il rémunéré?
Quelles retombées pour leur carrière?
Pourquoi leur a-t-il fallu tant de temps à se morfondre avant de prendre la décision?
Pourquoi le Ministre de la culture pose-t-il des conditions pour sa venue à Cannes? Surtout ne pas être photographié avec Polanski?
J’arrête là ce questionnement stérile pour me livrer à une simple constatation:
Quand les médias veulent détruire une œuvre, la chose leur est aisée.
Pour ce qui concerne le « J’accuse« de Polanski, malgré tous leurs efforts, le film annonce 1,5 millions de spectateurs et 12 nominations aux Césars.
Le ministre de la culture serait bien inspiré de nommer un jury populaire.
Toute cette histoire ne contribuera en rien à enseigner « l’affaire Dreyfus » aux jeunes générations.
Je laisse de côté le relent antisémite qui se rattache à cette affaire.
Même un type peu recommandable peut accoucher d’une œuvre grandiose.
Fouillez l’histoire, je ne doute pas que vous dénicherez des monceaux d’exemples de types peu recommandables ayant commis des œuvres admirables.
Jugeons l’œuvre. Laissons la canaille à la justice.
NOS ÉLITES POLITIQUES ET JOURNALISTIQUES SONT OBSÉDÉES PAR LE MODERNISME.
LES MÊMES VIENNENT DÉFILER POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION.
Elisabeth Badinter.
Le réalisateur des « Misérables » a un passé délictuel et violent qui ne semble pas avoir gêné les journaleux ni l’académie des Z’Oscars. Le caractère nauséabond et l’antisémitisme larvé qui émanent de cette polémique me frappent depuis le début. A noter que Samantha G., la seule victime avérée de Polanski, lui a apporté son soutien.
Oui et elles ont fait n’importe quoi pour y arriver quitte à exciter les réalisateurs , producteurs et 30 ou 40 ans plus tard , flétries , elles portent plainte !! Ce sont des garces et soutenues par les cons !!!
Film admirable. C’est tout.
Que les connes vindicatives s’excitent toutes seules.
Je me souviens que Jean-Pierre mocky, réalisateur, prétendait que les mamans envoient leurs petites filles dans les endroits où il semble qu’elles puissent devenir stars, aussi bien dans le cinéma que dans les agences de mannequins, alors qu’elles savent pertinemment qu’elles, leurs filles, finiront par se faire niquer. Celles qui réussissent ont grandit en fermant leurs gueules, quant aux autres, sans doute ayant un physique moins agréable se la ramènent. Ainsi va la vie et ça continue.