Tout le monde a évidement entendu parler de l’idée insane de Benjamin Griveaux, candidat officiel du parti du Président pour le poste de maire de Paris, de déménager la Gare de l’Est pour y créer un «Central Park » parisien.
Nous avons aussi tous entendu parler de cette mode de plus en plus répandue qui consiste à installer des potagers et des jardins sur les toits de Paris.
Ce »retour à la nature » est en fait des plus inquiétants car il a souvent été associé dans l’histoire à des luttes politiques et idéologiques totalitaires qui aboutirent en drames absolus.
Les nazis firent de la nature un paradigme et Pétain déclara – en répétant les mots du philosophe Emmanuel Berl écrits pour lui en juin 1940 – que «la terre,elle, ne ment pas».
Une crise de la modernité
Le retour à la nature est en fait toujours un symptôme d’une crise de la modernité.
Rappelons-nous du fameux potager creusé place de la République par les gauchistes de »Nuit Debout » en 2016 et qui avait fit tant parler de lui.
Ce potager construit en pleine ville était déjà, selon moi, le symbole du spectre d’un communisme (pour paraphraser Marx) qui n’ est pas sans rappeler le communisme intégral (basé sur le socialisme agraire ) des Khmers Rouges pour qui le retour à la nature représentait «la création d’une société sans lutte des classes ».
Souvenons-nous du message des Khmers Rouges : ruraliser les villes .
Lorsque les fidèles de Pol Pot ont vidé par la force en 24 heures la capitale du Cambodge Phnom Penh et ses 2 millions d’habitants en avril 1975, le monstrueux chef des Khmers Rouges et ses camarades décidèrent de détruire des pans entiers d’un Phnom Penh -devenu ville fantôme- pour y faire pousser des fruits et des légumes. Le responsable de la propagande des Khmers Rouges Suong Sikœun expliqua dans un excellent documentaire de Philippe Tourancheau et Richard Poisson (1) : « On a essayé de ruraliser les villes (…). Dans Phnom Penh on a planté des cocotiers au marché central et puis on a enlevé les dalles des trottoirs pour planter des arbres fruitiers .» Cela ne vous rappelle rien ?
Cet « idéal » à un retour « à la nature » n’est pas seulement une lubie issue ex-nihilo du cerveau gravement dérangé des criminels rouges du Cambodge.
En effet, comme l’explique encore Suong Sikœun (ancien proche du Parti communiste français comme Pol Pot ! ) : « On était nourri par toute la littérature révolutionnaire française (…) : Robespierre et Saint-Just, c’est la pureté .»
Et qui Robespierre considérait comme son père spirituel ? Rousseau bien sûr ! Jean-Jacques et ses fameuses théories sur l’état de nature, Jean-Jacques et son rejet des villes, Jean-Jacques, l’amoureux des campagnes…
Nous affirmons donc que l’hystérie écologiste actuelle est le nouveau symptôme révélateur d’une idéologie qu’ il va falloir apprendre à craindre (et donc à combattre), idéologie qui englobe l’altermondialisme, le communisme, l’écologisme et l’ immigrationisme : je veux parler du «néo-primitivisme».
Frédéric Sroussi
(1) Documentaire intitulé : »17 avril 1975, les Khmers Rouges ont vidé Phnom Penh ».
Article écrit et publié en 2016 par Frédéric Sroussi sous le titre Le Pol Potager de »Nuit Debout » et réactualisé pour Tribune Juive .
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