Frédéric Sroussi. Merci Président Trump, mais non merci…

J’ai une grand admiration et de la reconnaissance pour le Président Donald Trump. C’est un homme que les bobos du monde entier adorent vilipender. Pourquoi ? Parce qu’il est le seul chef d’un État occidental (et quel État !) à refuser les diktats de l’idéologie politiquement correcte dont l’un des analogons est devenu l’antisionisme/ antisémitisme.

Le Président Donald Trump n’a cessé d’édicter des lois qui ont transformé profondément la politique étrangère des États-Unis vis-à-vis du conflit israélo-arabe : reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, reconnaissance de la présence totalement légitime d’Israël sur le Golan, reconnaissance des localités juives de Judée et de Samarie ( berceau historique du peuple d’ Israël ! ). 

Mike Pompeo

Mike Pompeo

Le plus étonnant dans la politique du Président Trump est selon moi d’avoir réussi à nommer à la tête du Département d’État un homme extraordinaire en la personne de Mike Pompeo. Ce dernier a réussi le tour de force de transformer la diplomatie américaine, gangrenée par les lobbies arabes, en une politique étrangère qui a reconnu le droit – ô combien légitime – du peuple juif à habiter sur sa terre ancestrale de Judée-Samarie.

Je rappelle aussi que le Président Trump a édicté une loi protégeant les étudiants juifs harcelés et agressés sur les campus des universités américaines par les arabo-musulmans et les gauchistes. Le plus effrayant, c’est que nombre de Juifs gauchistes à tête plate y ont vu là une décision… antisémite : les Juifs étant dorénavant considérés officiellement comme une nationalité ou une race.

Juifs: un Peuple dépositaire d’une foi

Eh bien oui, les Juifs sont d’abord un peuple né en Orient qui a reçu par la suite le don inestimable  de la Torah. Nous sommes donc un Peuple dépositaire d’une foi ! D’ailleurs, les rabbins du Talmud nous l’expliquent en prenant pour exemple Ruth la Moabite qui, cherchant à se convertir pour rester près de sa belle-mère juive Naomi déclara : «[…] ton peuple sera mon peuple et ton D.ieu mon D.ieu […]» (Ruth, Chapitre 1, verset 16)

Le exégètes du Talmud nous disent : «d’ abord ton peuple, ensuite ton D.ieu.» (je cite de mémoire)

Pourquoi je ne soutiens pas le « deal du siècle »

Mais, malgré tous les louanges que je viens de tresser – à juste titre – au Président Trump, je ne soutiens pas son  »deal du siècle », et ce, pour plusieurs raisons :

Tout d’abord, le «peuple palestinien» n’existe pas en tant que peuple spécifique. Ceux qui se nomment eux-même les «Palestiniens» font partie intégrante de la nation arabe (comme le dit d’ailleurs le 1er paragraphe de la Charte de l’OLP de 1968). Donc, pourquoi les Arabes (qui ont conquis militairement la Terre d’ Israël entre 635 et 636 de l’ère chrétienne) devraient-ils posséder un 22ème État ? N’oublions pas que l’ État d’Israël possède en superficie moins de la moitié du Lac Michigan et que son territoire a déjà été tronqué en 1921 par les Britanniques au profit des colonisateurs arabes qui n’ont eu de cesse au cours des siècles de squatter de plus en plus la Terre biblique.  

D’un point de vue moral maintenant : il serait indigne de récompenser des organisations terroristes telles que l’OLP et ses factions – et aujourd’hui hui l’«Autorité Palestinienne» (AP) –  alors que leurs dirigeants et leurs sympathisants ont toujours utilisé l’arme abjecte du terrorisme contre des civils et des soldats juifs.

Le Plan du Président Trump oublie surtout l’essentiel : les Arabes qui se définissent comme des « Palestiniens » ne peuvent entrevoir la fin d’un conflit avec les Juifs puisque ce conflit repose sur l’idéologie politico-religieuse antisémite et génocidaire  depuis la création du Fatah par Yasser Arafat et ses sbires (je rappelle qu’Arafat et son gang étaient dans les années 1950 proches de la confrérie des Frères Musulmans). C’est comme si on avait demandé aux dirigeants nazis, en 1939, de renoncer à leur volonté de conquérir leur « Espace vital» (Lebensraum) alors qu’aucune force n’avait l’intention de les arrêter.

L’existence de l’État d’Israël est incompatible avec le projet «palestinien»

En remplaçant dans les écrits du philosophe et journaliste Pierre Boutang les termes «nations arabes » et  »panarabisme » par «Palestiniens», je veux écrire, en le paraphrasant, que «l’existence de l’État d’Israël est incompatible avec le projet «palestinien», et qu’une dialectique de mort est engagée entre les deux entreprises […]. Israël est incompatible avec le projet,ou l’aventure des «Palestiniens», dans la mesure où (ces derniers n’ont) d ’unité et et de consistance que par rapport à lui. Le projet de mort pour Israël est la vie,la seule vie réelle des «Palestiniens» (voir le texte original de Pierre Boutang dans le chapitre intitulé Israël et la «nation arabe» dans l’ouvrage La Guerre de six jours).

Les Arabes utiliseront , s’ils acceptent le plan du Président Trump, les territoires de la Judée-Samarie et l’impensable corridor (tunnel ou pont) entre cette dernière et Gaza pour continuer leur lutte irréductible contre l’État juif. Il n’y a aucun doute à avoir sur ce point !

Quant à ceux qui pensent que c’est un piège génial dans lequel serait tombé le chef de l’«Autorité Palestinienne» qui sera alors vu comme celui qui a refusé la main tendue d’ Israël et de l’Amérique, ils se trompent. En effet, l’OLP et l’AP n’ont cessé de refuser des plans de paix, y compris des plans nettement plus favorables. Cela ne changera donc rien à l’image de Mahmoud Abbas qui reste soutenu, quoi qu’il fasse, par une majorité des États représentés à l’ONU.  

Que gagne Israël dans cette affaire? La souveraineté reconnue par les États-Unis sur une partie minoritaire de la Judée- Samarie : la belle affaire ! Cela ne changera rien sur le plan pratique et on légitimera une fois de plus la présence coloniale arabe sur les terres ancestrales du Peuple juif que sont la Judée et la Samarie qui passeront donc pour 70 % d’entre elles officiellement sous le contrôle des imposteurs «palestiniens ».  

Je rappelle aussi que 4% des terres israéliennes du Néguev pourraient passer sous contrôle arabe au grand dam de ses habitants (et de tous ceux qui sont attachés comme moi à chaque centimètre carré de la Terre d’Israël ) !

Quant à une Jérusalem officiellement indivisible mais divisée dans les faits, cela relève de la gageure.

La paix n’arrivera que lorsque l’ État d’Israël obtiendra une victoire militaire décisive et définitive contre ses ennemis

Alors que faire ? Eh bien, la paix n’arrivera que lorsque l’ État d’Israël obtiendra une victoire militaire décisive et définitive contre ses ennemis les plus dangereux : l’Iran et ses alliés ainsi que l’«AP » !

Le philosophe catholique sioniste Pierre Boutang écrivait en 1967 (alors que l’ennemi le plus dangereux d’ Israël était l’ Égypte) : «[…]la seule chance de paix au Moyen-Orient : une victoire décisive et suffisante d’ Israël sur Nasser et la panarabisme génocide». (La Nation française, 8 juin 1967)

Boutang déplorait aussi que les Occidentaux n’avaient jamais laissé Israël gagner une guerre et que les appels aux cessez le feu avaient toujours servi les intérêts des États arabes, alors que les Soviétiques, eux, n’auraient jamais demandé à leurs alliés arabes de reculer si leurs opérations militaires contre l’État juif avaient été à leur avantage .

Nasser est mort et le projet du panarabisme enterré depuis longtemps mais le conflit aux Moyen-Orient perdure car Israël n’a toujours pas réussi à atteindre le but des guerres que l’État juif est contraint de mener. Quel est ce but (d’un point de vue général et théorique)? Selon le légendaire stratège prussien Carl von Clausewitz : «La guerre est un acte de violence en vue d’imposer à l’adversaire l’accomplissement de notre volonté.» (De la guerre, chapitre 1, livre I)

Nous voyons que jamais Israël n’a pu imposer sa volonté et ses ennemis n’ont donc jamais perdu l’espoir de le détruire.

Aujourd’hui, avec un régime fanatique iranien qui possède assez d’uranium enrichi pour produire une arme atomique et des mouvements terroristes qui ne cessent de fomenter et de perpétrer des attentats, et ce, depuis des décennies, il est temps pour Israël de frapper de façon décisive ses ennemis et enfin d’obtenir une paix bien méritée.

Comme il est écrit dans les Psaumes :« HaShem oz l’amo yiten; HaShem yivarech et amo b’shalom
Soit : «D.ieu donne la force à son peuple, D.ieu bénit son peuple par la paix.» ​ Cela signifie -selon l’interprétation de nos Sages- que seule la force que D.ieu nous donnera amènera la bénédiction de la paix.  

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

2 Comments

  1. Ne soyons pas si pessimistes:
    – On ne peut faire de paix sans compromis.
    – Ce que dit le plan Trump à propos de la judée Samarie n’exclut pas un compromis sur les 70% restants.
    – Israel à l’aval des US pour annexer la vallée du Jourdain et la zone des implantations au plus tard à l’issue des 4 ans, lapes de temps laissé pour la négociation.
    – les palestiniens n’accepteront jamais le moindre compromis, ce qui veut dire qu’Israël va grignoter la Judée Samarie sans rien céder en retour.
    – le plan contribue à mettre en évidence que les palestiniens refusent tout plan de paix, France exceptée, les pays occidentaux et du Moyen Orient sont en train de s’en apecevoir.
    Reste a savoir ce que dira Samedi la ligue arabe, reste à savoir ce que la reunion des ministres d’Israel décidera Dimanche. la succession des réunions est parfaite.

  2. Ce Plan ne passera pas comme tous les autres, il a pourtant l’avantage de poser le cadre, que personne ne devra être déplacée, que la Judée Samarie n’est pas « terre Arabe » et Juden rein, mais les judéens ont le droit d’y vivre. La guerre a eu lieu, Israël a gagné la Guerre de Six Jours, et Israël à laisser passer la chance de régler les choses d’après ses intérêts d’abord. Encore une guerre ? Je ne le crois pas. C’est plus simple et moins violent, il suffit aux dirigeants d’Israël de dire ou de faire voter que la Judée, Samarie et Jérusalem sont sous souveraineté d’Israël. Ils l’ont fait pour Jérusalem et le Golan, pourquoi pas pour le reste ? Il y a le problème des habitants arabes hostiles à Israël. Ils ont eu jusqu’en 1967 des Passeports Jordaniens, qu’ils restent avec, ils sont Jordaniens et en aucun cas Israéliens. Pour être israéliens ils doivent adhérer et accepter les doctrines d’Israël, si non pas de nationalité israélienne. Car ne pas avoir des frontières véritables, c’est une faiblesse énorme au concert des nations. Il y a aussi les problèmes internes d’Israël ou un bloc ennemi d’Israël s’est formé composé par le Parti Arabe Unifié, le Parti Gauchiste unifié et le Parti des Généraux de gauche unifié. Je ne crois pas qu’une guerre arrangera quelque chose. Faute de mieux, le Dieu d’Israël nous a donné le Président Donald Trump et son Secrétaire d’Etat Mike Pompeo pour nous venir en aide, merci.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*