Sarah Cattan. Djihadistes-le retour. Le job de la Ministre de la Justice : lancer des ballons d’essai. Et voir …

La voilà, Nicole Belloubet, qui relance une petite bombe, l’air de rien. Alors qu’elle venait – croyait-elle- d’acter la fin de l’Affaire Sarah Halimi, en nous redisant, un brin condescendante, qu’on ne jugeait pas les fous, et en nous rappelant la forme d’offrande consentie, vu qu’il était à présent admis que la chose avait bien été faite par antisémitisme, la Dame, qui fait mine de croire que tout ça est bouclé-terminé-classé, change de sujet, ( enfin… à peine ), et sort, deux jours plus tard, aux détours d’une matinale lambda, que le rapatriement des jihadistes détenus en Syrie est envisagé.

Le rapatriement des jihadistes détenus en Syrie est envisagé.

Oui Entendez bien le choix des mots : Envisagé.

Et entendez surtout l’explication, fortement attendue au vu de tout ce qui fut dit, jadis, à ce propos : écoutez bien cet ubuesque La donne a changé, servi en guise d’explications, avec des airs … mystérieux.

Faut-il en rire, en pleurer, la plaindre, celle qui semble envoyée au charbon pour lancer ces pétards mouillés.

C’était hier. Samedi 11 janvier. Ça ressemblait à pas grand-chose : juste une … hypothèse. Celle d’un rapatriement des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie.

La donne a changé

La voilà sommée de revenir sur l’info via les colonnes de Libé : Jusqu’aux récentes évolutions, nous pensions à la possibilité de mettre en place avec d’autres États européens un tribunal mixte en Irak” pour juger les jihadistes étrangers que leurs pays ne veulent pas reprendre, notamment français, un tribunal “que nous aurions appuyé.

Mais voilà : La donne a changé.

Et Vlan. Tu prends ça. T’acceptes qu’Elle ne pût t’en dire davantage. Elle a pas dit : Raison d’Etat. Mais … tout juste.

Consentir à revenir sur la complexité du sujet, elle veut bien : S’il n’est plus possible de les juger sur place, je ne vois pas d’autre solution que de rapatrier ces gens en France. Tout combattant terroriste qui serait rapatrié serait judiciarisé comme nous l’avons toujours fait.

Hmmm

Le Sans dot de Molière encore une fois servi, et l’entourage de la ministre amortit le choc

Et lorsqu’elle conclut qu’On ne peut prendre le risque d’une dispersion dans la nature, bientôt nous, Lecteurs, auditeurs, français quoi, allons la trouver hyperforte : que répondre à cela : soit on va les rapatrier, car on considère qu’il vaut mieux qu’ils soient sous contrôle français, soit ils s’évaporeront… Avec les risques que cela suscite.

Ballon d’essai, disais-je : Aussitôt l’entourage de la ministre monte au créneau. Assure que Rien n’a changé. Que les jihadistes doivent être jugés dans les endroits où ils ont commis leurs exactions. Et ici en Irak avec l’ensemble des garanties qui s’imposent[1].

Chacun sait, certes, le balagan qui régnait déjà en Irak et comment il a métastasé depuis peu.

Nous ne sommes pas un hôtel pour membres de Daech, avait pour sa part prévenu le Ministre de l’intérieur d’Erdogan.

Il n’empêche que Le Drian avait parlé de position intangible de la France concernant le sort de ses ressortissants membres de Daech, lesquels devaient être jugés sur les lieux de leurs forfaits.

Je vous passe la question des très jeunes enfants de jihadistes français retenus dans des camps au Kurdistan. Chacun sait qu’en plein cœur de l’été 2019 12 d’entre eux furent rapatriés, menant à 17 ces opérations quasi … humanitaires : le Collectif Familles Unies milite en ce sens et se félicite que … ce gouvernement revienne enfin à la raison.

Voilà encore un dossier dans « le dossier »

On pourrait raisonnablement, prenant le risque insensé de se voir taxer d’islamophobe et de sans cœur, redire qu’On  n’en veut pas, qu’un traitre à son pays s’en est, de facto, exclu, que de toutes façons , vu l’essor du djihad judiciaire, On n’a ni place, ni temps, On pourrait tenter encore que les avocats ont tous jeté leur robe  à terre devant leur ministre, et bien d’autres arguments, Voire même … Qu’on en a cure, du châtiment qui là-bas leur serait réservé. Qu’ils fussent pendouillés par leur Terre d’asile. Au pire. LOL.

Mine de rien…

MAIS … Si La donne a changé, Et si de surcroît les Français, trop occupés à se trouver un train pour aller bosser demain, un hôpital dont les urgences ne soient pas en grève, la surréaliste réforme Blanquer qui va toucher nos bacheliers dès l’an prochain ou encore s’ils sont juste allés à raison fêter les Rois ou voir un bon film, c’est pour bientôt : coucou c’est Eux.


[1] Dépêche AFP.

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