Les français des milieux populaires qui ont voté avec constance pour Le Pen et le Front National vivaient et décrivaient des réalités brutales qui ont été niées ou minimisées pendant des années, au nom d’un certain antiracisme, motivé par le souvenir des horreurs de la deuxième guerre mondiale et la repentance de la colonisation européenne .
Souvenons-nous de ce fameux « sentiment d’insécurité », expliqué doctement par des sociologues militants d’extrême-gauche. Souvenons-nous de SOS Racisme qui a contribué à diffuser l’idée d’une France raciste et xénophobe. Une partie des élites juives, probablement hantée par le souvenir des persécutions, a d’ailleurs participé à ce déni de réalité, au nom du combat contre une extrême-droite, supposée, à tort ou à raison, issue de Vichy et du nazisme. Il n’est pas question de nier la réalité d’un racisme et d’un antisémitisme véritables. Les haines et les préjugés intercommunautaires ont existé et existent encore mais sont renforcés par le déni de la réalité toujours complexe des relations humaines.
Le mépris de classe pour les milieux populaires « non éduqués » a fait perdre le « common sense » (bon sens) cher à George Orwell et suscité les pires aberrations de la part d’intellectuels hors-sol qui ont acclamé Pol Pot, Khomeini, la révolution culturelle de Mao, Arafat, et qui aujourd’hui minimisent la pénétration de l’islamisme totalitaire dans les sociétés européennes. Comme le notait déjà Orwell en 1940, la critique -très théorique-de la société marchande et du capitalisme d’une part et du fascisme du XX ème siècle d’autre part, a rendu aveugle depuis longtemps une partie des élites intellectuelles au danger totalitaire actuel ainsi qu’aux violences qui le précédent ou l’accompagnent.
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