Déclaré le 19 décembre irresponsable pénalement pour la seule raison qu’il avait fumé du cannabis avant d’aller chercher Sarah Halimi, de lui fracasser corps et visage puis de jeter cette Juive par la fenêtre sous les yeux de témoins impuissants, mais encore de brigades policières sans réaction, Kobili Traoré, dont toutes les expertises s’accordent à dire qu’il a agi sous l’effet d’une bouffée délirante aigüe et qu’il n’avait jamais souffert de nulle pathologie, sortira probablement, dans un délai décent, de l’hôpital et ne sera jamais jugé, sauf si la Cour Cassation en décidait autrement.
Au-delà de tout ce que nous avons pu lire et entendre sur le sujet, je veux, une dernière fois, revenir sur quelque chose d’éminemment choquant, glaçant, révulsant, ce quelque chose qui, une fois encore, vient d’être prouvé : Juif. Juif. Juif, c’est vraiment un souci pour certains.
Positifs au Test Israël et au Point Godwin
Au lieu de juger du Droit et d’interroger la validité du recours à des expertises et contre-expertises ubuesques à la lecture, notamment lorsqu’on s’attaque au déchiffrage improbable de celle du Collège d’experts représenté par celui qu’un ténor a surnommé Diafoirus tant il est ici affaire de galimatias et spécieux babil, au lieu de s’interroger sur la validité d’examens du mis en cause plus d’un an après les faits, d’oser questionner encore la possible simulation du mis en examen qui pourrait avoir dupé son monde, lui qui se rappelle si bien le moindre détail du jour tragique qu’on en reste ébaubi, concernant un garçon dont le discernement était supposé aboli, eh bien non : trop nombreux parmi « eux » , lorsqu’ils ne s’indignent pas et puis repartent, ont répondu positifs à ce que Charles Rojzman a nommé Le Test Israël et ont flirté de près, mais alors de très près, avec le Point Godwin.
Que n’a-t-on entendu en effet
Outre que notre Diafoirus, juif qu’il était, serait donc exempté de la possibilité d’avoir commis la moindre erreur, s’agissant de l’assassinat d’une coreligionnaire…
Outre qu’ils étaient bien nombreux, vraiment, les Juifs encore en cette affaire : regardez donc. De Szpiner à Oudy-Bloch en passant par Ouaknine-Melki ou Goldnadel, même Zagury est Juif vous rendez-vous compte. Et s’en mêlaient des dessinateurs, Sfar comme Ranson, Juifs encore, un Michel Rosenzweig, ou un Franz-Olivier Giezbert, trop ami des Halter et de toutes façons ayant épousé une Juive…
Comment dès lors auriez-vous voulu qu’ils s’empêchassent, nombreux, de fustiger ces réflexes communautaires. Cette hystérie collective. Cette frange excitée de la communauté juive. Ces lamentations. Ces gens qui pensaient avec l’émotion et jamais avec la raison.
« L’âme habituée » dont nous parla Péguy
Ils se sont habitués. C’est navrant mais que voulez-vous donc qu’on y fît. Non Elisabeth Badinter L’antisémitisme n’est pas l’affaire de tous. Ils n’ont pas le temps. Ont-ils réagi plus que ça lorsque fut tué, parce qu’il était noir, Mamoudou Barry l’été dernier ?
Ils nous aiment bien et ils sont navrés. Mais ils se sont juste … habitués.
Alors, je m’étonne de moins en moins de ne pas les entendre, les voix de ces Pénalistes non-Juifs, surtout non-Juifs, ( ! ), qui pourraient réagir à un jugement inédit. Celles de ces experts en Psychiatrie qui devraient, eux encore, dire leur ahurissement.
Excellent!!!
Je m’étonne que TJ ne fasse pas le lien entre l’affaire Sarah Halimi et l’extrême droite indigéniste, et la banalisation de son discours. Des crimes racistes comme le viol collectif d’Evry, l’agression de Créteil et le meurtre de Sarah Halimi, parmi beaucoup d’autres, sont la mise en pratique des thèses d’extrême droite contenues dans « Les Blancs les juifs et nous » d’Houria Bouteldja ou d’autres immondices du même genre. Les actes suivent toujours les mots. Et qu’est-ce qui explique le quasi-silence politique et médiatique après ces horreurs ? D’après moi, c’est parfaitement clair : l’influence des mêmes thèses indigénistes criminelles dans les milieux politique et journalistique _ chaînes TV et radio publiques incluses.