Les dernières insanités antisémites de l’eurodéputé français Mélenchon reposent sur deux plans, l’un périphérique, l’autre central. Elles entraînent des réactions diverses.
Sur un plan périphérique, l’ensemble des mots et de leurs assemblages appartiennent à la lexicologie antisémite. Il s’agit d’une concentration de poncifs antisémites du Juif et l’argent, le pouvoir, la fourberie, la domination, le cosmopolitisme.
Sur un plan central, le lien établi par Mélenchon entre le Conseil-Représentatif des Instituions juives de France (CRIF), les sujets juifs de sa majesté britannique et la défaite du candidat Corbyn aux dernières élections du Royaume-Uni est incompréhensible en termes de logique & de faits. Pour comprendre la nature de ce lien, il convient de quitter le domaine de l’Humanité pour pénétrer celui de la bestialité au service de la stratégie électorale. L’unique lien entre la défaite de Corbyn, les britanniques juifs et le CRIF est constitué des seuls Juifs, honnis de Mélenchon. Le lien , c’est les Juifs!
Quant aux réactions, celles du gouvernement Et -à l’exception du groupe de Melenchon- du Parlement français sont unanimement et modérément hostiles aux propos de l’eurodéputé, celle du CRIF profondément éthique.
En France, l’antisémitisme est un délit. Celui de Mélenchon est une nouvelle fois attesté sur la forme comme sur le fond. Il revient aux eurodéputés français de demander avec la même verve qu’ils l’ont fait pour les Lepen la levée de l’immunité parlementaire du délinquant, prélude à son assignation devant l’autorité judiciaire française.
Sans quoi, Mélenchon continuera et sera imité.
Pierre Saba est juriste.
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