Paris et quelques villes françaises ont à nouveau connu ce 16 novembre d’importantes violences en marge des manifestations de gilets jaunes.
Des policiers ont été attaqués, pourchassés et des scènes de pillages ont à nouveau terni l’image de notre pays.
On voit dans les commentaires que beaucoup de manifestants et leurs sympathisants ont perdu le sens commun lorsqu’ils établissent un parallèle entre les violences commises par les manifestants et celles qui seraient commises par la police.
La comparaison est stupide.
La police est républicaine et placée à des endroits stratégiques pour défendre les personnes et les biens.
En République et nous y sommes, la police a le monopole de la violence légitime.
Qu’aurait-on dit ou fait si la police n’avait pas été là pour défendre l’Elysée et le Président de la République le jour où les gilets jaunes s’y sont donnés rendez-vous ?
Les policiers ne sont pas des sadiques qui s’amusent à sortir leur matériel anti-émeutes au passage des manifestations de gilets jaunes.
Et ce sont des policiers qui ont empêché plusieurs islamistes déguisés en gilets jaunes de s’en prendre physiquement à Alain FINKIELKRAUT qui avait pour seul tort de passer par là pour rentrer chez lui.
Mais cette violence politique inquiétante ne s’arrête malheureusement pas aux gilets jaunes.
Il semble bien que chaque revendication politique ou sociale devienne à présent le prétexte d’une violence que s’autorisent ceux qui revendiquent.
Les agriculteurs se font houspiller et parfois molester sous prétexte de glyphosates, même quand ils n’ont rien à voir avec les épandages.
Les bouchers charcutiers se font attaquer par les vegans et les écologistes du mouvement « extinction rébellion » appliquent de plus en plus souvent l’intitulé de leur association, la rébellion.
Tout se passe comme si la légitimité de la démocratie et de la République, celle des élections, était remise en question voire même totalement contredite par des mouvements qui n’ont de « citoyen » que le nom, mais qui veulent tout bonnement imposer leur propre loi.
Du droit de manifester on est passé à l’action directe avec tous les travers de l’anarchisme.
Cette contestation généralisée nuit gravement à l’efficacité des services publics.
Les fonctionnaires où qu’ils soient, sont très souvent harcelés, insultés, molestés pour les motifs les plus futiles dans l’exercice de leurs fonctions.
La France est souvent décrite comme un pays gaulois peu enclin à la discipline. Mais ce que nous vivons n’a plus rien à voir avec une quelconque discipline.
A force de valoriser la violence et d’en minimiser le caractère délétère on voit des quartiers entiers de nos villes attaqués par des groupes armés qui se permettent même entre deux incendies et agressions de pourchasser des policiers contraints à la fuite. Et ce serait pour certains la réponse des jeunes aux violences policières. Et le premier ministre lui-même de banaliser en parlant de bandes d’imbéciles.
Quelle erreur d’analyse et quelle mauvaise pédagogie ! Cette façon de légitimer à mi-voix la violence participe à la gravité de la situation. La police doit être soutenue et confortée dans le combat légitime qu’elle mène pour tenter de maintenir certains quartiers tombés entre les mains des dealers, dans l’orbite de la République.
Les habitants de ces quartiers ne peuvent plus vivre décemment. Ils sont soumis à la loi des voyous et des dealers et désespèrent chaque jour.
Sur ces questions d’ordre républicain l’actuel gouvernement n’a pas encore convaincu et serait même plutôt en échec.
Il est urgent que les démocrates bannissent la violence en politique et que l’ordre républicain soit réinstallé partout, y compris dans les territoires perdus de la République.
Ce sera l’un des enjeux des prochains mois si l’on veut éviter que l’extrême droite ne profite du manque de clairvoyance des partis de gouvernement.
En République la sécurité est un droit pour tous.
Raphaël Nisand
Chroniqueur le lundi matin 8H30 sur Radio Judaïca.
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Pas d’accord du tout
Il s’agit des prémisses d’une mouvement révolutionnaire comme ceux de 1968 et avant, en l’an de grâce 1793.A bourgeois ne plaise, nous sommes les pieds dedans. A 8 MILLIARDS d’individus, les codes ne peuvent plus être les mêmes. A + de 25 % de la population déplacés pour une raison ou une autre, personne ne sait faire. C’est une 1ère fois dans l’histoire de l’humanité.
ACCEPTER semble être le maître mot pour commencer à passer l’épreuve.
Avec plus de 1 000 zones de non-droit sur le territoire de l’état pays de France, où se situe la République ? La Chose Publique ?
« En République et nous y sommes, la police a le monopole de la violence légitime. »
Qu’entendez-vous par violence légitime ? Le droit par exemple de tirer sciemment dans la tête afin de faire perdre un œil ? Si obligation de tirer pourquoi ne pas le faire dans les jambes ?
Une fois de plus, nous les français nous regardons notre nombril alors que le combat a commencé ailleurs près de la Chine.