13 novembre 2015: ni oubli, ni pardon. Par Rémi, pour Esprit laïque.

13 novembre. 13 novembre 2015. 13 novembre 2019 , ni oubli, ni pardon. Le 13 au soir, tous, nous avons compris que ce à quoi nous assistions allait non seulement être violent, durable et sur cette base, que la société allait se fracturer.

Nous avons passé la soirée à attendre, à regarder les ambulances, la police, à regarder des vidéos témoins d’ici ou là. Avec un décompte jamais vu. Celui des victimes! Nous avons attendu, statique, statufié. Figé entre peur et colère, dégoût et haine, entre cauchemar et réalité ! Chez nous, chez des amis, au boulot, ce à quoi nous assistions était la confirmation de Charlie.

Des gens lambda, assassinés en masse, en plusieurs fois, certains traqués comme des bêtes au Bataclan, d’autres abattus au hasard en terrasse de troquets, ou dispersés par des kamikazes au Stade de France .

6 attaques concertées, chargées de nous faire savoir que nulle part, nous ne sommes à l’abri, dans nos vies, dans notre pays! 6 attaques organisées par des terroristes musulmans, par le terrorisme islamique, par le dhjiad islamiste.

Lâchement, au hasard, dans le dos de la République et de la démocratie, nous avons laissé les monstres vivrent dans notre citadelle universelle. La France. Nous avons nourri les assassins à coup du padamalgame de Charlie, de vivrensemblisme, de droitdelhommisme. Depuis Charlie, nous étions des résilients, une forme de  »taqqya » où nous étions prisonniers dans nos émotions, avec une muselière pour taire nos maux et nos mots!

131 morts, 413 blessés. 131 morts qu’on nous a sommé d’oublier, de ne pas mettre en balance avec l’unité nationale, avec la souffrance d’avoir nié le danger. Ce soir là, nous sommes devenus les victimes de nos victimes. Ils sont devenus notre conscience, notre mauvaise conscience cachée derrière les injonctions de  »pas d’amalgame » muselés par l’islamophobie.

Comme pour Charlie nous avons vu, la joie un peu partout, nous avons vu la haine des kouffards, la haine de la République, le déni politique, le relativisme journalistique et ce , dès le soir des attentats, pendant que nous ramassions nos morts.

Voilà 4 ans que l’esprit de Charlie, notre liberté de vivre, nos façons de faire société sont piétinés quotidiennement par des gens qui se font passer pour des victimes.

L’Islamophobie, le cache sexe de nos victimes. Le couplet repris en choeur par les médias, les politiques, ce couplet lacrymogène chargé de nous faire oublier nos victimes, nos morts, nos blessés à vie, chargé d’organiser notre résilience. Il s’agit d’un viol de nos consciences.

Il nous est reproché de parler d’islam, d’avoir accepté l’état d’urgence, d’avoir permis d’enquêter sur des gens troubles, amis de nos ennemis, d’avoir augmenté le contrôle sur le salafisme, le dhjiadiste, le takfirisme…Pour 131 raisons… En raison de nos morts.

De ceux du 13. De ceux du 13 novembre. De ceux du 13 novembre 2015.


Nos victimes, notre deuil, un deuil national pour une tuerie de masse sans ambiguïté.

Voilà ce qui nous motive encore 4 ans après.

Nous souvenir de ce jour, où ont été enlevées tant de vies, tant de Vie, tant d’innocence ,tant de nos concitoyens, nous ne demandons que ça !

Le souvenir n’amène pas de pleurs ou de tristesses, il permet de se rappeler de ce qui à changé et pourquoi cela a changé. Mais surtout, ce souvenir pendant un jour ,chaque année de cette date de sang, oblige à ne pas oublier! Cela nous oblige à ne pas taire nos maux, ni nos mots.

Nous constatons malgré notre résistance que tout est fait pour que cette date soit diluée. Nous sommes même accusés ça et là, de propagandiste, de fanatisme, de fachisme en évoquant la faute collective que nous avons commise en pensant que Charlie serait le dernier attentat de masse.

L’islamisme, l’islam fondamentaliste, et ses alliés saprophytes tentent de nous faire oublier ce jour sanglant de la pire des manières.

En nous donnant mauvaise conscience !

Il y a un an, déjà, le concert de Médine, rappeur islamisant avait été déplacé sous la pression. Incroyable déjà que ce concert ait pu être programmé au Bataclan, lorsqu’on se penche sur les textes et l’esprit du rappeur. Nous avons tenu bon, pour qu’aucun fan de Médine, ne puisse se repaître par selfie d’être dans la salle où furent exécutés tant de nos fils, filles, frères ou encore amis, au nom d’un islam extrême qui galvanise encore nombre de nos concitoyens.

Comme à chaque fois qu’un attentat de masse est commis, un exercice de contre information, un exercice propagandiste se met en place pour pousser vers l’oubli médiatique les victimes. Les théoriciens islamistes et en particuliers le CCIF ( collectif contre l’islamophobie en France) mettent en place des actions pare-feux chargées de créer de toutes pièces des victimes, et faire oublier les morts et les blessés bien réels des attentats islamistes.

Souvenons nous des burkinis sur les plages qui devinrent un fait national, faisant passer la tuerie de Nice pour un fait divers local.Ou encore, la fameuse maman voilée de Dijon, quelques jours après l’attaque au couteau de la préfecture de police.

Mais il restait une date incontournable à couvrir. L’exercice habituel a pris forme sous l’impulsion d’un vieux croûton nationaliste qui après avoir tenté de mettre le feu à une mosquée a tiré sur deux chibanis en les blessant. Une belle occasion pour lancer une manif honteuse, sur la base de mensonges gros comme des cathédrales et ce le jour anniversaire du prophète de l’Islam. Il fallait couvrir les médias, 3 jours avant la date anniversaire de la tuerie du Bataclan et être sûr que l’on oublie les 131 morts et les 413 blessés. C’est fait!

Avec toutes les polémiques honteuses nécessaires à tenir plusieurs jours. Des étoiles jaunes  » muslin » qui n’existent pas où qui ne sont pas ce qu’on nous donne à voir, ou encore des  »Allah Akbar » scandés sur la place publique par Marwan Mouhamad, qui seraient de l’amour en barre pour la nation et pas une déclarations de guerre. Lorsqu’on sait que ce sont les derniers mots qu’ont entendu les vraies victimes des attentats islamistes, de Thimotée égorgé, au père Hamel décapité, de Charlie à l Hypercasher, de Magnanville à la préfecture de police de Paris, c’est la nausée qui nous vient.

Faire oublier le Bataclan, quitte à insulter les vraies victimes, pas les victimes potentielles, quitte à faire taire ceux qui tiennent au souvenir, et à continuer de faire leurs deuils, quitte à les qualifier de fachistes, de nazis qui imposeraient une rouelle aux musulmans, quitte à insulter jusqu’à l’état en l’accusant de racisme, en utilisant l’arme islamiste ultime, l’islamophobie.

L’accusation d’islamophobie tue!

Elle fait taire les deuils et permet que d’autres attentats soient commis. C’est ainsi depuis Merah, au point qu’un des organisateurs de la manif du 10 novembre, Madjid Messaoudene, en faisait des jeux de mots en toute simplicité. Élu de Saint Denis, mais ayant des attaches profondes dans le 16 ème, il sera bientôt intronisé LFI !

Voilà à quoi sert le battage médiatique médiatique de la manif de la honte. Empêcher le souvenir du Bataclan, empêcher que soit rendu les honneurs de ceux qui furent abattus pour athéisme, ou déviance, hommes comme femmes, unis dans la mort!

Nous proclamons nous, que jamais nous n’oublierons, que jamais nous ne pardonnerons et que jamais nous nous tairons face aux islamistes, quelques soit leurs alliés de circonstances, et les prétendus victimes d’un pseudo-racisme qui n’a encore jamais tué un musulman sur le sol français.

Le Bataclan, c’est 131 morts et 413 blessés.

En une soirée, un jour de génocide au nom du djihad. Un génocide sans étoiles jaunes autocollantes, sans médias présents pour filmer les pleurs et les cris. Un génocide sans représentant chez Eddy Plenel ou Laurent Joffrin.

Un génocide à la kalachnikov… Pas un génocide imaginaire !

13 novembre 2019

Ni oubli. Ni pardon

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