Il va falloir se réveiller. Vite. Le déni de réalité que nous vivons en France avec l’islamisme du quotidien est décuplé quand il s’agit de la guerre.
Il cylindre encore plus puissamment les esprits faibles et les tourments de nos concitoyens, qui se disent que cela ne peut pas les concerner.
Pourtant ces deux images devraient nous parler. D’un côté, les gentils rebelles de l’ASL, soutenus depuis des années par les dirigeants occidentaux et une poignée de prétendus intellectuels dogmatiques et sectaires.
De l’autre, des troupes russes haïes par ces mêmes gens insignifiants et acclamées à Manjib. Entre les deux, les Syriens n’ont pas mis 7 ans à choisir.
Aujourd’hui, la présence russe sauvera les Kurdes d’un génocide certain qui leur était promis, il y a quelques jours encore, par notre lâcheté et notre impuissance. En Syrie, la France n’a été capable que d’encourager des groupes comme ceux qui forment l’ASL, sous le bruit que produit depuis 7 ans une batterie de peoples ignares, d’intellectuels qui n’ont aucune connaissance de ce conflit et de journalistes intellectuellement corrompus et serviles.
La vraie couleur du mensonge
Voilà la vraie couleur du mensonge. Pendant que, depuis une semaine, nous digérons avec peine notre honte, sous les coups de boutoir du CCIF, des mamans voilées et autres joueurs turcs venus spécialement saluer sur notre sol, ceux des leurs qui égorgent des Kurdes, il y a des gens qui se battent dans le monde. Eux font des choix, parfois difficiles, parfois risqués.
Mais refuser de subir son sort est la première qualité, la première pierre d’une maison qui s’appelle la vie. Ces jeunes syriens et kurdes qui acclament des convois russes ne sont pas tombés de leur chaise le cerveau cassé ; ils savent que les développements des derniers jours seront à terme défavorables à leur projet politique. Ils sont simplement heureux de savoir que l’occurrence génocidaire qui marque du sang le drapeau turc s’éloigne avec la présence russo-syrienne. Ils le savent comme depuis 7 ans, les populations des zones reconquises par le régime syrien le savent.
Les femmes n’auront plus le choix entre la police religieuse, le viol et l’esclavage, pas plus que les hommes, entre la mort de soi ou celle des autres avec, au bout du chemin, plus de choix du tout.
Ils savent cela mieux que les sombres imbéciles qu’on entend et qu’on lit se prendre systématiquement les pieds dans le tapis de l’Histoire, décidément beaucoup trop grand pour eux.
Le langage du vrai, enfin ! Erdogan est un dictateur nazi, et les Turcs seraient tout à fait capables de commettre un génocide avec les Kurdes comme ils l’ont fait un siècle plus tôt avec les Arméniens.
Il y a quelques jours, Olivier Truchot a qualifié les Kurdes de « terroristes » et repris à son compte la propagande du régime turc face à une Caroline Fourest médusée, qui n’en croyait pas ses oreilles. Ce genre de dérapage scandaleux illustre bien le caractère propagandiste d’une large part des médias français. Et plus généralement le triste état moral de notre pays.