Depuis le spectaculaire sauvetage à Entebbe des passagers et de l’équipage d’un avion d’Air France, il est triste de constater que tous les gouvernements et les services secrets français demeurent toujours méfiants et très critiques à l’égard de la politique israélienne.
Au moment où la France célèbre le 14 juillet en grande pompe, on se demande pourquoi cette méfiance et cette ingratitude ?
Pourtant, depuis Entebbe jusqu’à nos jours, nombreux sont les Français qui ont échappé à des attentats terroristes grâce aux avertissements et aux exploits des services israéliens.
43 ans après l’opération spectaculaire d’Entebbe, le combat contre le terrorisme international se poursuit avec intensité dans toute l’Europe et ailleurs. L’Etat juif se trouve toujours en première ligne dans la lutte inlassable contre ce fléau et montre un courage exemplaire et unique.
Des bibliothèques ont été écrites sur l’opération Entebbe, des kilomètres de pellicules projetés dans les salles obscures pour raconter en détail cette fameuse opération de Tsahal. Toutefois, très peu a été révélé sur les contacts secrets entre la France et Israël autour de cette affaire.
A l’ambassade d’Israël à Paris, 3 rue Rabelais, juste après le détournement de l’avion d’Air France, j’ai suivi de près les contacts diplomatiques et l’évolution de cette affaire. Voici mon témoignage :
27 juin 1976, 14 heures, Jacques Chirac quitte l’aéroport d’Orly en direction de sa maison de campagne située à Grosrouvre, près de la forêt de Rambouillet.
Le ciel est bleu, le soleil brille, c’est dimanche et rien ne presse. Giscard vient de s’envoler vers Porto Rico pour participer à la conférence économique des chefs d’Etats occidentaux. Dans sa voiture, Chirac écoute d’un air discret (sic) la radio. Il est conscient qu’en l’absence de Giscard, c’est bien lui désormais qui doit gérer les affaires de la France. La tâche est bien lourde et le rival Poniatowski le guette.
Soudain, un flash d’information vient interrompre les pensées du Premier ministre. La radio annonce le détournement d’un Airbus d’Air France à destination de Tel-Aviv.
Chirac demande à son chauffeur de foncer vers Matignon, il veut en savoir plus.
Au même moment, l’ambassadeur Gazit téléphone à Claude Pierre Brossolette, le secrétaire général de l’Elysée, et lui transmet une requête israélienne : « Nous demandons que la France fasse preuve de fermeté à l’égard des terroristes et prenne sous sa responsabilité le sort de tous les passagers sans exception. »
Après s’être assuré qu’aucune personnalité israélienne n’est à bord, le secrétaire général de l’Elysée transmet sans attendre le message à l’avion présidentiel. Giscard y répond favorablement. Jacques Chirac appelle l’ambassadeur d’Israël et le rassure : « La France agira avec fermeté pour libérer tous les passagers sans aucune distinction. Nous considérons les passagers de l’Airbus comme des ressortissants français. »
A l’initiative de Chirac, un état-major de crise est créé au Quai d’Orsay. La France se lance dans une campagne diplomatique tous azimuts et l’entente avec Israël est totale y compris entre le Mossad et la DST.
Ce jour-là, je suivais cette affaire minute par minute. J’étais en liaison permanente avec la tour de contrôle d’Orly. Les aiguilleurs du ciel très efficaces, me transmettaient les péripéties de l’avion détourné jusqu’à son atterrissage forcé à l’aéroport d’Entebbe en Ouganda.
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Louis Delamare, extrêmement aimable, me tenait au courant des tractations en cours.
Le lendemain soir, Jacques Chirac demande au président soudanais Numeiri, en visite à Paris, d’intervenir auprès d’Idi Amin Dada, le président ougandais, pour qu’il libère les otages. Chirac fait part de son entretien à l’ambassadeur Gazit et lui dit au téléphone après minuit : « Numeiri vient de parler au président de l’Ouganda, son ami Amin. Il lui a demandé de faire le maximum pour la libération rapide des otages. Amin lui a répondu qu’il ne peut pas faire grand-chose. Toutefois, il fait savoir qu’il a un ami à Tel-Aviv qui s’appelle le colonel Barlev, il fût votre attaché militaire à Kampala, je crois. Amin demande à ce Barlev de le contacter directement. »
L’appel téléphonique de Chirac est très apprécié des diplomates israéliens mais malheureusement la démarche officieuse du colonel Barlev est d’emblée voué à échec car Idi Amin Dada apprendra que son entretien avec son interlocuteur de Tel-Aviv a été diffusé in extenso par la radio de Jérusalem. Par précipitation et maladresse les Israéliens perdent un atout considérable. La méfiance du maréchal ougandais s’approfondit et toute l’affaire risque de se compliquer.
A la tribune de l’Assemblée nationale, Jacques Chirac, calme et rassurant, répond aux députés : « Devant ce nouvel acte de piraterie sauvage, qui va à l’encontre de tous les principes élémentaires de la dignité de la personne même et des relations entre les nations, la France prendra une attitude conforme à celle qu’elle a toujours prise et qui est celle de la fermeté ; mais compte tenu de la situation et des conséquences possibles, le gouvernement n’entend pas faire de déclaration supplémentaire. »
Chirac agit avec prudence et préfère jouer la carte de la diplomatie discrète.
A Jérusalem on s’impatiente. Le sort des otages est en danger. Avec les heures qui passent, la confusion s’accroît et la nervosité gagne les esprits. Contrairement à l’avis de l’ambassadeur Gazit, Rabin expédie à Paris le général Zéevi, son conseiller dans la lutte antiterroriste. Quant à Shimon Pérès, le ministre de la Défense il a jugé utile de dépêcher un ancien ambassadeur, Asher Ben Nathan pour suivre de près les tractations entre les deux pays.
« Pour quoi faire ? demande Gazit très agacé par les maladresses supplémentaires de son gouvernement.
‑ Tout baigne dans l’huile avec l’administration française. Pourquoi compliquer ma tâche qui est d’ores et déjà délicate. »
Dans les esprits de Rabin et Pérès, il n’est pas exclu d’envisager une action militaire conjointe avec la France, à partir de Djibouti. Les deux conseillers sont donc venus pour sonder les autorités françaises.
Dès que l’Airbus d’Air France atterrit à Entebbe, Chirac avait ordonné la mise en alerte de trois groupes « Guépard », 400 commandos parachutistes de la 11e division de Toulouse et le groupe de la Légion étrangère cantonné en Corse. Trois Transall se tenaient prêts à décoller pour Djibouti, base opérationnelle la plus proche d’Entebbe.
Les premières démarches diplomatiques donnent des résultats. Sur 200 passagers, 47 ressortissants français sont relâchés. Dans le salon d’honneur de l’aéroport d’Orly, les passagers libérés fournissent des informations de première importance. Les agents du Mossad connaissent très bien l’aérodrome d’Entebbe : ce sont eux qui l’ont construit.
On discutera longuement avec les premiers passagers. On apprendra que les otages israéliens ont été mis à part : hommes et femmes sont sous les ordres d’un terroriste allemand. Les souvenirs de la Shoah resurgissent dans les esprits.
Cette information fera la une des journaux du matin et accélérera la mise en place d’une opération militaire.
Samedi soir 3 juillet 1976, l’effervescence règne à l’ambassade d’Israël. Il est une heure trente du matin, je me trouve seul devant le télescripteur de l’AFP installé dans un cagibi du deuxième étage de l’ambassade. Tout d’un coup, un flash de Kampala me laisse bouche bée : « L’aéroport d’Entebbe a été attaqué, peu après minuit par une force inconnue. » Je reste figé devant le téléscripteur pour en savoir plus, les minutes s’écoulent, interminables. Une nouvelle dépêche AFP 010 tombe avec d’autres détails. Je détache nerveusement les deux dépêches et me précipite dans le bureau de l’ambassadeur.
J’ouvre la porte sans frapper et transmets la nouvelle sensationnelle. Gazit et le général Zeevi sont pétrifiés ; il est clair qu’ils ne sont au courant de rien. La suite est bien connue…
Toutes les radios et télévisions du monde diffusent largement cet exploit éclatant. Aucun pays, pas même la France, principale intéressée, n’a été prévenu.
Une heure après le raid spectaculaire, un motard transmet à l’Elysée un long message du Premier ministre Yitzhak Rabin que j’ai eu le privilège de traduire de l’hébreu.
Cette missive explique en détail toutes les raisons de l’exploit de Tsahal.
Il conviendra que dans les circonstances, Israël ne pouvait pas prévenir le gouvernement français ni le président de la République.
Hélas, on ne recevra aucune réponse, pas même un « accusé de réception ».
Giscard est très réservé avec les dirigeants israéliens qui l’informent après coup. Il les accuse d’avoir court-circuité ses efforts diplomatiques. Pourtant son père, Edmond Giscard d’Estaing, lui, est très enthousiasmé par l’exploit. Il téléphone à l’ambassadeur Gazit et, d’une voix très digne, lui dit : « Israël a sauvé l’honneur du monde ».
Le Quai d’Orsay exprime sa satisfaction pour la libération de tous les otages, en déplorant les victimes, y compris les pirates de l’air. Le secrétaire d’Etat, Jean François Poncet, est glacial et se conforme au droit international : « Israël a violé la souveraineté du territoire ougandais. Il n’avait pas le droit. » Une déclaration stupéfiante qui dépasse l’entendement.
Pour cette opération, Israël a choisi le Kenya et non Djibouti comme escale. Il est clair que la méfiance planait entre Paris et Jérusalem.
Les titres de la presse française sont enthousiastes : « Coup d’audace », « une leçon de courage », « coup de maître », « Bravo » !
Jean d’Ormesson écrit dans Le Figaro : « J’éprouve de l’admiration et, en vérité, de la gratitude pour ce petit peuple héroïque ».
Pour tous les commentateurs, la France n’est plus le sanctuaire des terroristes, bien que sa politique déclarée soit pro-arabe et en faveur des Palestiniens. Dans les partis politiques, pas de réaction officielle. On relèvera les propos de Raymond Offroy, député UDR de la Seine-Maritime, qui publie dans Le Monde un article intitulé : « Victoire à la Pyrrhus ».
Giscard ne souffle mot. Le porte-parole de l’Elysée s’est contenté de dire : « la politique de la France a toujours été de s’opposer à l’utilisation de la force dans les relations internationales.» Une politique constante pratiquée jusqu’à ce jour même dans la lutte antiterroriste. N’est-il pas grand temps de la réviser ? De changer de cap courageusement ?
Dans cette affaire, Jacques Chirac ne fera aucune déclaration officielle. Il laissera le soin à son ministre des Affaires étrangères d’expliquer la position française à l’ONU. Elle n’a pas varié depuis…
Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape
Le coq en a pris un coup dans l’aile et il ne s’en est toujours pas remis. Son drame est qu’il ne connaît pas le jour du Grand Pardon.
Très intéressant, merci monsieur Eytan.
Freddy Eytan devrait savoir que le virage de la politique française à l’égard d’Israël date de la guerre des six jours (1967), dix ans avant Entebbe.
Et aussi que les qualificatifs « prétentieuse » et « ingrate » appliqués par lui à la politique française relèvent surtout du domaine affectif et s’appliquent aux rapports entre personnes (physiques) ; entre Etats ces mots n’ont aucun sens.
Il est commun pour des Juifs d’origine française de regarder les rapports franco-israéliens par le petit bout de la lorgnette affective ; vu que cela touche chez eux un sensible point, voire conflit, identitaire.
Je regrette que Freddy Eytan, qui a bien connu la France et connaît nos vices et nos péchés, tombe dans une critique systématique de la France. Jean François Poncet n’avait pas le talent de son père et ne parlait pas au nom du ministre; tout ce beau monde Giscardien n’était pas de gauche et ne menait pas une politique « pro-Arabe », encore moins « en faveur des Palestiniens », cette dernière politique n’ayant aucun intérêt économique. La politique africaine était toujours le premier souci du gouvernement et Imin Dada, ancien allié d’Israël, était alors président de l’OUA. La France n’avait pas soutenu le projet de résolution présenté au Conseil de sécurité par plusieurs pays africains sur l’affaire d’Entebbe, et aucune résolution ne fut votée. L’aéroport de Djibouti ne présentait pas d’intérêt militaire pour le raid Israëlien et la remarque hostile de M Eytan est abusive. La France pense toujours qu’elle est une grande puissance et l’attitude autoritaire d’Israël à son égard a laissé des mauvais souvenirs que l’attitude désinvolte de M Eytan ne pourra que raviver.
Sur le fond, la France n’avait pas refusé l’argumentation d’Israël, fondée sur la violation de la convention de la Haye du 16 décembre 1970 qui, pratiquement, étendait à l’aviation le droit maritime contre la piraterie. Face aux ordures gauchistes allemandes et aux criminels du FPLP, condamnés par l’OLP, l’intervention était nécessaire et légale. Les mauvais renseignements de l’IDF ont facilité un enthousiasme regrettable, pour la suite, contre les soldats ougandais. Le mépris contre la France et ses ressortissants était reprochable, comme le glissement de TJ vers une tribune anti-française.
Monsieur Comte, Tribune Juive ne saurait glisser vers une tribune anti française puisqu’elle est La Tribune des français juifs . Par contre Freddy Eytan qui nous donne un article par semaine commence à s’impatienter devant la désinvolture des dirigeants français à l’égard de l’Etat d’Israël : visites ajournées puis annulées, prises de position plutôt très favorables à des organisations terroristes et au salariat des terroristes incarcérés, encouragement à Mahmoud Abbas pour l’inciter à être intraitable. Je sais la France n’a pas de sentiments, elle a des intérêts. Mais notre ami Freddy Eytan, lui, a des sentiments et il réagit comme un soupirant éconduit. Et il espérait que la France reste celle dont il s’était épris ! Une brouille? Une séparation ?
Tribune juive ne peut en aucune façon interdire à Freddy Eytan l’accès à ses rubriques.
Je reste abonné au CAPE et personne ne veut rien interdire. Je regrette, comme vous, la position incohérente du gouvernement français qui ne correspond pas à nos intérêts commerciaux, à nos traditions républicaines ou notre génie national. Je regrette que la condamnation de cette politique se prolonge vers un passé déformé pour nous installer comme un pays anti-Israëlien, par principe ou routine. Je regrette plus que ces fausses analyses provoquent des grands cris anti-français de nombreux lecteurs.
Je préfère toujours la musique baroque à la musique classique parce qu’elle est plus intelligente et fait moins de bruit. Dans la même idée, tous ces hurlements qui dénoncent une France décadente, livrée à son aveuglement commercial, blessent mes vieilles oreilles.
Notre culture et notre société sont enrichies par les juifs français et l’héritage comme l’activité du peuple juif. C’est tout ce qui importe pour notre République. La domination de notre vie politique par la question Israëlienne est de plus en plus inacceptable, d’un camp ou de l’autre.
Vous avez peut être remarqué que notre navire s’enfonce dans l’eau sous le commandement jaloux d’un anarchiste dirigiste.
Nous sommes dans la soute, cherchant à concilier le choix de moteurs libéraux plus efficaces et d’un équipage, lui aussi plus efficace quand il est mieux traité. Dans cet effort, apparemment désespéré, nous sommes exaspérés par les grands cris des passagers de première classe ou classe VERTU, qui s’affrontent dans un combat vain de leurs supériorités morales discordantes, pour ou contre Israël. Israël est devenu une puissance mondiale dont la puissance économique et militaire n’est pas menacée par les hystériques ennemis ou raffermie ou sauvée par les fanatiques amis. Tout cela suffit! Assez!
Le vieil antisémitisme existe toujours et menace toujours, c’est un vieil ennemi de la République. L’hystérie anti-Israëlienne n’est pas l’antisémitisme: si des juifs français continuent à le soutenir, dans un but politicien partisan qui n’échappe à personne, ils ne pourront qu’affaiblir la République en la liant à des problèmes extérieurs. Ils prendront des coups de bâton politiciens qu’ils ne pourront dénoncer comme antisémites.
Votre deuxième commentaire rentre dans le vif du sujet, ce que je déplorais dans le premier. Toutefois, une petite rectification, « Les français juifs » et « Les juifs de France » ; j’y tiens, cela fait partie de mes petits dadas.
CQFD. Merci M. Mamou. Votre commentaire, d’une certaine manière, vient étayer le mien. Et je suis française.
Je suis, à 99%, d’accord avec Olivier Comte. Le French bashing chez TJ est omniprésent.
Le 1% qui manque ?
C’est qu’Olivier Comte se livre lui-même au French bashing avec de phrases genre « la position incohérente du gouvernement français » et « notre navire s’enfonce dans l’eau sous le commandement jaloux d’un anarchiste dirigiste ».
Un gouvernement, au risque de me répéter, n’a d’autres fonctions que de servir les intérêts de son pays ; dans cette optique la politique de celui de la France au Proche Orient est parfaitement cohérente (je n’ai pas dit « morale »…), que ça plaise à tout le monde ou pas.
Notons que parmi les 200 pays de la planète, la France se situe, certes par intérêt, dans le peloton des dix les plus pro-israéliens…. Par ses gestes sinon par sa parole.
Par ailleurs, la démocratie est un système exécrable mais on n’en connait pas de meilleur. Idem pour son produit, à savoir la gouvernance.
Bonjour Gaëlle. Je ne crois pas qu’il s’agisse de french bashing de la part de TJ. En l’occurrence qui passe son temps à insulter publiquement les Français en France ?…Emmanuel Macron, Griveaux, certains journalistes macronistes etc…
Et dites-moi, pensez-vous réellement que nos gouvernements et notamment celui-ci servent les intérêts de notre pays ??? En êtes-vous vraiment convaincue ?
Critiquer notre président-premier ministre n’est pas exactement critiquer la France. A la veillée hebdomadaire de notre club de boules du troisième âge, ou pour le troisième âge, j’évoque souvent une époque qui encourageait les partis politiques à participer à la vie démocratique du pays et qui ne voyait pas des candidats à l’élection présidentielle pratiquer l’anti-parlementarisme et le populisme, puis, pour l’heureux élu, dénoncer le populisme de se sujets rebelles et le viol de la « séparation des pouvoirs » par la subversion du Sénat.
Pour M Eytan, qui est un homme remarquable, il a une tendance reprochable à nous sommer de suivre la politique hasardeuse de M Trump. Il vaut mieux suivre l’ensemble des articles du Jerusalem Center for Public Affairs, et les articles cités par daily alert.
Pour les pays que je connais un peu, la Suisse et la Grande Bretagne, les critique politiques par un étranger sont très mal reçues et je suis leur sagesse ancestrale.
Pourquoi on prélève systématiquement les derniers 10% de mes commentaires?
C’est la marge bénéficiaire de TJ?
Non c’est pour Kalman Schnurh le psychopathe de Roanne qui a changé 20 fois de pseudonymes pour critiquer puis insulter les autres commentateurs et nos auteurs ! On pense que Gaelle est le dernier nom de cet impuissant que sa femme a quitté !
Mais Gaelle, les juifs de France sont en voie de disparition et c’est dramatique pour la France. Ceux qui resteront seront, en grande partie les anciens qui ne pourront pas se permettre d’aller vivre en Israël ou ne voudront pas quitter la France.
Et pourtant, chaque jour que D.ieu fait, je pense à Israël : Un miracle !
Le Général de Gaulle n’a jamais pardonné à Israël sa victoire fracassante dans « La guerre des six jours » en 1967, pensant que l’intervention diplomatique de la France auprès de Gamal Abdel Nasser aurait pu éviter la confrontation armée. En conséquence, sa rancune l’amena peu après à lancer pompeusement, lors d’une conférence de Presse, une boutade frisant l’antisémitisme, traitant les Juifs de peuple fier, sûr de lui et dominateur.
De même en 1976, le Président Giscard d’Estaing et son Premier Ministre Jacques Chirac furent décontenancés par l’action éclair d’Israël dans l’Opération de sauvetage d’Entebbe, alors qu’ils espéraient pouvoir régler diplomatiquement le problème des otages israéliens. Ce qui n’a fait que renforcer la politique ingrate et prétentieuse de la France à l’égard d’Israël, initiée par De Gaulle.
Connaître les raisons des actions politiques n’est pas donner raison aux gouvernements qui ont décidé ces actions.
Shlomo Khalifa évoque justement le fait que les succès Israëliens ne faisaient pas l’affaire des gouvernements français.
La politique arabe du général de Gaulle était bien compromise par le résultat inévitable du conflit: l’activité croissante des deux compères, américain et soviétique, qui devait dominer le proche orient.
La politique africaine du président Giscard d’Estaing était la politique traditionnelle de la France et tout obstacle à celle-ci devenait un casus belli diplomatique.
Que Freddy Eytan évoque cette affaire lointaine est un geste inamical, dans des termes inamicaux. Il s’agissait bien de conflits d’intérêts non d’une passion anti-Israëlienne. De plus, une partie importante des otages étaient français bi-nationaux. La France ne doit rien à Israël qui a trop tendance à considérer les soldats français comme des sortes de mercenaires coloniaux attardés, d’où l’hostilité habituelle des milieux militaires contre Israël.
Il est plus utile dans l’intérêt des deux partis, qui conservent des intérêts communs considérables, que les français critiquent la politique française, prisonnière d’une idéologie pseudo européenne hostile par nature à tout Etat-Nation qui réussit, et que les Israëliens critiquent les actions intérieures Israëliennes.
Il serait utile que les juifs français fassent honneur au terme glorieux de sioniste en se battant politiquement pour convaincre les adversaires ou les sceptiques plutôt que pratiquer le poujadisme moderne de mépris de l’adversaire, qualifié de cons ou d’idiots irrécupérables. Ces nouveaux damnés formant la majorité des Français, il s’agit bien d’insultes contre la France et du nouveau suicide politique juif, fondé sur la transformation zélote d’adversaires d’occasion en ennemis imaginaires. Tout y passe: la gauche, l’extrême gauche, la presse, les intellectuels, i24 news, les adversaires électoraux de M Netanyahou…
Cette hystérie suicidaire doit cesser, particulièrement quand elle accompagne des combines politicardes dont la dernière version vient affirmer la légalité du pouvoir nazi et du pouvoir de Vichy pour dénoncer le danger de l’arrivée au pouvoir de tout ce qui n’est pas réactionnaire et réactionnaire plus.
Le chancelier Hitler, le maréchal Pétain ont formé un pouvoir totalitaire par des coups d’Etat qui n’étaient pas la conséquence naturelle d’un pouvoir parlementaire diminuant ou du vote du 10 juillet. Les fantômes de gauche ou d’extrême gauche peuvent se voir reprocher leur trahison, non des coups de force impossibles.
Ce travail de division est mauvais pour tous.