Appliquons les lois
Au mois de septembre dernier Karim Amellal, Laetitia Avia et moi-même remettions à Monsieur le premier ministre Édouard Philippe notre rapport sur la haine contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet.
Cette mission nous avait été confiée par le Président de la République lors du dîner du Crif.
Après six mois de consultations et d’études, nous avons remis 20 propositions concrètes de lutte contre cette haine qui se diffuse sans contrôle.
Cette semaine, notre proposition de loi a été présentée et défendue par Laetitia Avia en commission des lois de l’Assemblée nationale.
Après l’adoption de nombreux amendements et des échanges fructueux, notre projet de loi a été adopté et sera enfin voté avant l’été.
Cette première bataille est un pas important dans la lutte contre la haine qui prolifère sur la Toile. Nous espérons qu’enfin, ce lieu magique d’échanges et de savoirs mais sans règles, se verra plus contrôlé face à ceux qui l’utilisent sous couvert d’anonymat et diffusent leurs messages haineux.
Ceci ne pouvant évidemment se faire sans la responsabilisation des Gafa et des fournisseurs d’accès.
Cette loi mettra chacun devant ses responsabilités et sera contraignante tout en garantissant la liberté d’expression.
Chacun sera comptable de ce qu’il écrit, publie ou diffuse.
Internet ne pourra plus, je l’espère, être un espace incontrôlable et incontrôlé.
Certains, nous interpellent et nous objectent que des lois existent déjà mais qu’elles ne sont pas appliquées. J’ai fait le même constat et il en va de la responsabilité des juges et de la justice en générale, de faire appliquer les lois, certes avec pondération mais avec une indispensable rigueur et force.
L’impunité arme le bras des criminels et des diffuseurs de haine. Les idéologues et autres gourous savent se jouer de la justice. Ils sont encore trop nombreux à y échapper !
J’en veux pour preuves et exemples, les M’Bala M’Bala, Soral et autres ordures, qui malgré les preuves et même condamnations à de la prison ferme, sont toujours en liberté.
Tant que de tels individus seront libres, la justice sera bafouée et tous nos efforts ridiculisés.
En cette veille du vote de notre loi contre la haine sur Internet, j’ose espérer que chacun assumera sa part du travail : nous, celle d’avoir proposé des moyens concrets pour mettre un frein à ce mal diffusé sur la toile; le législateur, celle de voter la loi et enfin à la justice de l’appliquer. Il en va de notre vivre ensemble et de l’avenir de nos démocraties menacées par tous les anciens et nouveaux démons.
Gil Taieb
Je ne crois pas un instant en cette volonté de lutter contre la haine sur internet ou ailleurs. Du vent ! Les sites des indigènes de la République et d’autres tarés du même genre existent depuis de nombreuses années, la plupart d’entre eux sont connus de la LICRA et des services de l’Etat, et rien n’a jamais été fait. J’ai moi-même signalé je ne sais combien de sites, blogs, vidéos ou commentaires relevant explicitement de l’incitation à la haine raciale, venant des mouvances indigéniste, intersectionnellle, dieudonniste ou soralienne, et cela NE SERT A RIEN !!! Dans le pire des cas aucune réponse, dans le meilleur des cas la LICRA vous envoie un mail disant « nous partageons votre indignation » mais nous ne pouvons rien faire…De qui se moque-t-on ?
Je crains fort que vous ayez raison monsieurNelson Melody !
Sur la forme, Gil Taieb devrait soigner ses phrases. Surtout dans un rapport au premier ministre.
Si le problème est (sic) « la haine contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet ».
La solution consisterait donc à inculquer « l’amour du racisme et de l’antisémitisme sur Internet » ?
Problème classique de la double négation installée confortablement dans un mode d’expression franchouillard courant et qui inverse le sens des phrases.
MAIS un mode d’expression franchouillard n’a pas sa place dans un rapport au premier ministre (même s’il est lui-même gaffeur accompli).
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement », M. Taieb. « Et les mots pour le dire arrivent aisément » (Boileau). Ce n’est donc peut-être pas une simple gaffe mais un problème de conception.
Car, sur le fond, voter une loi « contre la haine sur Internet » revient à voter une loi contre la haine.
Ce qui revient à voter une loi pour l’amour.
Les contrevenants seront punis de haine, n’est-ce pas.
Le dernier à l’avoir tenté a fini sur une croix et les contrevenants sont effectivement punis de haine.
Sur Internet of course. Nous en savons quelque chose.
L’inflation de lois tue la Loi. Commençons par appliquer celles que nous avons et cela résulte de la volonté politique qui est actuellement inexistante comme le montre la manifestation pro palestinienne d’hier a Paris où on a pu crier « mort a Israel » et célébrer le FDPLP organisation terroriste reconnue et listée.
On ne décrète pas l’absence de haine et on ne force pas les gens a aimer.
L’amendement revendiqué par Mr Taieb est une touche de plus au contrôle de la pensée et a La culpabilisation individuelle avant même l’expression de celle-ci. On s’avance peu a peu vers le monde « Orwellien de 1984 »
Toutes les tentatives d’éradication du racisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme par la contrainte se sont soldées par des échecs. La solution ne réside6 que dans l’education de nos concitoyens . L’explication est plus efficace que le baton,
Bien sur la route est longue, le chemin semé d’embuches mais la Lumière nous guide.
Globalement d’accord avec vous, professeur.
Mais avec un bémol : « On s’avance peu à peu vers le monde « Orwellien de 1984 ».
On l’a bien dépassé, ce monde.
Big Brother n’a plus besoin de nous épier ; il connait nos pensées car c’est lui qui a mis les idées dans nos têtes.
Voyez le mode opératoire des réseaux sociaux, notamment Facebook et Google, offrant leurs plateformes aux opérateurs d’armées de trolls aux fins d’ingérence électorale.
La Loi n’y peut rien ; ce monde est révolu.
Voilà le genre de propos racistes qu’on peut dans la page commentaires du blog d’une suprémaciste noire indigéniste (en France) : « Je rêve d’une société sans hommes blancs hétéros. Je n’ai pas de solution douce en tête.(…) Castrations en masse ? Mises à mort publiques des pires individus pour montrer l’exemple ? Ou tout simplement prendre le problème à la source et avorter toutes les mères qui pourraient accoucher d’un homme blanc. » Signalé aux autorités compétentes.