Hier Benjamin Netanyahu a posé la première pierre de Ramat-Trump pour remercier le président américain d’avoir reconnu officiellement la souveraineté sur le Golan. En présence des ministres du gouvernement, Netanyahu a dévoilé une plaque sur laquelle on pouvait voir écrit en grosses lettres dorées le nom de la localité placé sur un gazon synthétique de plastique vert.
Donald Trump a vivement remercié Netanyahu et Israël de l’honneur qui lui a été fait. Et Noa Landau, commentatrice politique du Haaretz estime ce matin dans son éditorial que la localité Ramat Trump se bornera uniquement à ce panneau. Editorial que je decrypte pour vous dans le Grand Journal de la Matinée de Judaiques FM en direct de Jérusalem
Bienvenue à Ramat Trump, la localité qui ne verra pas le jour ! en est le titre.
La cérémonie officielle et les lettres d’or dévoilée sur le panneau ont fait oublier que la décision de fonder une nouvelle localité sur le plateau du Golan ne prévoit aucun programme, aucune planification, aucun calendrier qui peut laisser penser que Ramat Trump sera bien fondée un jour ou l’autre. Mais qui s’en soucie ? Probablement pas Donald Trump.
En grosses lettres dorées – il fallait au moins ça – sur un morceau de gazon synthétique bien sûr, un grand panneau a été mis en place hier matin, là haut sur le plateau du Golan, une image empruntée aux meilleures scènes de western spaghetti, ou plutôt comme on dit en Israël de films borekas. Commençons par la fin : sur le plateau du Golan il n’y aura pas vraiment un jour une nouvelle localité qui portera le nom du président américain. Si on lit les petite lettres de la décision historique, on ne peut que comprendre qu’il s’agit en fait d’une décision fictive. Il n’y a ni budget, ni planification, ni de site choisi pour l’édification et surtout pas de véritable engagement. Netanyahu a qualifié la journée d’hier de jour historique. Mais en fait la proposition soumise et adoptée par le gouvernement de l’édification de Ramat Trump ne dit uniquement que les ministres sont favorables à cette mesure, elle n’est qu’au stade de recommandation.
Une phrase qui figure sur la décision dévoile le bluff : « Lorsque le gouvernement prendra une décision finale concernant l’établissement de la localité et tant qu’elle sera située dans la région de Kela, alors… » Oups ! Voilà aucune décision définitive n’a été entérinée et rien n’est moins sûr que Ramat-Trump voit le jour après la pose du panneau qui l’indique. Ramat Trump devrait rester une localité mythique qui n’existera que dans l’imaginaire.
Dans les notes explicatives qui accompagnent la proposition le bluff continue : « Il est important de promouvoir cette décision afin de renforcer les liens politiques entre l’état d’Israël et les Etats Unis » peut-on y lire. De plus il y a des difficultés juridiques liées cette décision.Tout d’abord le gouvernement qui s’est rassemblé hier matin pour poser sa première pierre n’est qu’un gouvernement temporaire, il n’est pas un véritable gouvernement et ne peut à ce titre prendre aucune décision de ce genre ou d’un autre jusqu’aux prochaines élections et la formation d’un véritable gouvernement. Si un prochain gouvernement est mis en place pas par Netanyahu,alors les nouveaux ministres devront débattre et décider pour savoir si Ramat Trump doit être érigé. Si Netanyahu reforme la prochaine coalition, il sera bien embêté et se demandera comment concrétiser sa décision ou bien de faire en sorte de la laisser au niveau d’un joli panneau guindé.
La vérité est qu’il faut féliciter le gouvernement Netanyahu pour cette brillante initiative. Après tout, qu’est-ce que Trump aime plus que de voir son nom en lettres dorées sur un grand panneau ? L’essentiel est la photo, qui vérifiera un jour si la localité a vu le jour ou pas. L’honneur au président amécain a été rendu et tout le reste n’est que très accessoire. Après tout, ne sommes-nous pas à l’ère des Fake News comme le dit si bien le président Trump. Boker Tov !
Nathalie Sodna-Ofir sur Judaïques FM le 17 juin 2019
Ce qu’écrit Nathalie Sodna est bien plus grave que de la medisance. C’est de la malveillance et de la calomnie d’extrême gauche. En effet pour avoir une ville fantôme il faut d’abord avoir une ville remplie d’habitants, puis qui se vide de ses habitants
Nathalie Sodna-Ofir officie sur Judaïque FM. Elle débite un éditorial ou un compte rendu qui est le plus souvent très orienté. … vers la gauche. Normal . Ce sont ses convictions et vous pouvez éteindre ou changer de fréquence si vous ne les partagez pas ! Mais ce que vous ignorez probablement c’est que l’auteure n’est pas auteure de ses textes. Elle lit la veille ou au petit matin Haaretz et elle traduit en français de l’hébreu ou de l’anglais le texte choisi pour sa chronique . Mot à mot intégral mais Haaretz n’est pas cité et les auditeurs s’intoxiquent en confiance ! C’est du pillage et de la propagande !
Je ne comprends guère: pourquoi l’avoir oubliée alors?
Par ailleurs, parmi nos lecteurs, tous sont-ils indéfectiblement Netanyahu-compatibles?
Ç est une question.
Je ne connais pas ce journal: Haaretz. Mais tout le monde doit-il lire Boaz Bismuth? Que J’aime bien.
Juste une question la encore…
Lire: pourquoi l’avoir « publiée »
C’est une lacune de ne pas connaître Haaretz vieux quotidien israélien sioniste socialiste comme Ben Gourion ! C’est un journal de qualité même s’il n’est pas de mon bord !