Hier, je fais passer dans un lycée privé hors contrat un oral de préparation au bac philo. La scolarité coûte 8000 balles par an, c’est dans le 15eme, les élèves sont loin d’être des wesh de cité.
Le sujet était « le désir est il la marque de notre imperfection ? ». Le candidat, de série littéraire, évoque la religion, ajoutant que le désir sexuel est signe d’impureté. Le terme me fait tiquer, je lui dis qu’il parle apparemment d’une religion en particulier, vu le mot utilisé. Bingo : « oui, moi je ne connais que l’islam, en fait ».
Je précise que ce gamin est un français de souche, ce que nos amis appellent un « pur porc ». C’est plus fort que moi, je lui rappelle que la France est jusqu’à nouvel ordre un pays d’histoire et de culture chrétienne. Qu’il est étrange qu’il n’ait jamais entendu parler du péché originel. Il me regarde abasourdi, me répétant qu’il ne connaît pas du tout le christianisme, uniquement l’islam. Il est choqué.
Lorsque je me rends une heure plus tard au secrétariat du lycée rendre les notes, les personnes à qui j’ai affaire d’habitude et qui sont tout à fait charmantes, font mine de ne pas me voir. Je m’installe, on m’ignore. Ils discutent entre eux, puis sortent sans un mot, sans un regard pour moi.
Les effet conjugués de 40 ans de « deséducation « nationale, de l’idéologie, de la connerie ambiante, de la dégénérescence occidentale.
Anne Sophie Nogaret
Cette dame Nogaret a tort et elle le sait probablement car elle dit « C’est plus fort que moi ».
Elle a tort doublement :
• En tant que prof, et de surcroit préparatrice au bac philo, elle n’a pas à imposer à l’élève sa vision très personnelle du monde. A tort ou à raison, la France ne se définit nulle part comme « un pays d’histoire et de culture chrétienne ». C’est absent de la constitution et des programmes scolaires. Au contraire, elle se définit comme un pays laïc. L’élève n’a aucune obligation de connaitre une quelle conque religion et il a parfaitement le droit de ne connaitre que celle pratiquée à la maison.
• Elle fait preuve d’ignorance, croyant que la notion « le désir sexuel est signe d’impureté » est spécifique à l’islam. Et c’est surtout la « culture chrétienne » dont elle se gargarise qu’elle ignore. L’enseignement chrétien traditionnel, notamment catholique, est imbibé de cette notion ; le célibat des prêtres et les ordres monacaux en sont, entre autres ; les symptômes ; alors qu’ils n’existent ni en Islam ni dans le judaïsme.
Que l’élève soit choqué est normal, tout comme l’attitude des collègues.
En l’occurrence c’est bien l’élève qui dit que le désir sexuel est signe d’impureté et qu’il ne connaît que l’islam. Donc à moins qu’il ne s’agisse d’un témoignage monté de toutes pièces (ce que je ne crois pas), ce que montre Anne Sophie Nogaret est extrêmement grave et confirme les observations faites par beaucoup d’autres : à savoir que certains de nos lycées et certaines de nos universités sont des territoires perdus de la République. Il suffit de savoir que des fachos indigénistes y exercent et y répandent leur propagande ignoble pour mesurer toute l’ampleur du désastre.
@Nelson.
Qu’il y ait des « territoires perdus de la République » est indéniable. N’importe quel prof en ZEP (et souvent dans des établissements « ordinaires ») le confirmerait. Cela se traduit surtout par la difficulté endémique à l’Education Nationale d’enseigner certains chapitres d’Histoire sans hostilité, voire le refus, de certains élèves (les colonies françaises d’Afrique et d’ailleurs, la Shoah et Israël, liste non exhaustive).
N’empêche que la République l’a bien cherché. L’identité « française » telle qu’enseignée en France est un papier d’Etat Civil, de pure forme ; rien d’étonnant si un élève de souche non-française sorti de l’EdNat confond sa carte d’identité portant la mention « nationalité française » avec un justificatif de domicile ; il est Français comme il habite Besançon ; ça ne veut rien dire de plus.
Cela remonte à loin ; sans doute à la Révolution et au principe de « laïcité » qui en découle, renforcé par la loi de 1905. Principe que la France applique de manière bien plus radicale que des pays comparables et qui fissure gravement le ciment identitaire « national », fait de culture et de civilisation, indissociables des traditions religieuses.
Au point de le faire disparaitre dans les « territoires perdus », parfois en faveur d’autres « ciments » dont les élèves sont imprégnés dans leurs familles.
MAIS la dame Nogaret s’y prend très mal. Dire à un élève « la France est un pays d’histoire et de culture chrétienne » est Donquichottesque, contreproductif et contraire à sa mission de prof telle que conçue par l’EdNat.
En luttant contre des moulins à vent elle ne peut que générer des anticorps ; c’est fait.
Et je maintiens que sa mention du « péché originel » est hors sujet et qu’elle semble ignorer des éléments de base de la culture chrétienne (surtout catho) qui se fondent sur la méfiance à l’égard du sexe.
Rien que la virginité de la « mère de Dieu »… Qui a mis une divinité au monde sans commettre le « péché de chair » (sic)… J’abrège, sinon on est là demain.
Jordan, Il vaut mieux effectivement que vous abrégiez car vous êtes sur un terrain miné sur lequel on ne peut pas pénétrer n’importe comment ni sans connaissance du terrain ni les outils nécessaires pour détecter les mines et les neutraliser…
Vous dites : « Rien que la virginité de la « mère de Dieu »… Qui a mis une divinité au monde sans commettre le péché de chair » (sic)… »
Quelques remarques :
A propos de « la mère de Dieu » (Marie) : Dans la BIBLE, elle est la mère de Jésus et non pas de Dieu ! Par ailleurs, Dieu n’a ni mère ni père car il EST tout simplement. Le Catholicisme est un bricolage des Ecrits bibliques mais les Catholiques, pour la plupart, l’ignorent ne lisant pas la Bible…
Par ailleurs, la sexualité en elle-même n’est pas un péché. On parle de péché sexuel, ou péché de la chair (fornication), à partir du moment où il y a transgression aux règles divines : par exemple, les relations sexuelles hors mariage sont un péché, ou encore la débauche…
Concernant la divinité de Jésus et son incarnation, la Bible dit de lui : « Au commencement était la Parole (…) et la Parole était Dieu (…) Tout a été fait par elle (…) La Parole est devenue chair [égal incarnation] et elle a habité parmi nous (…) la loi a été donné par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par le Messie Jésus… » (Yohanan-Jean 1).
Jésus est le membre divin « Parole de Dieu » incarnée. Donc, EN PARALLELE avec la formation de la femme, Eve, côte incarnée d’Adam créé à l’IMAGE de Dieu -, voici sommairement la chirurgie divine :
Première étape : Le membre « Parole» a été tiré de Dieu COMME le membre «côte» a été tiré d’Adam ;
Deuxième étape : la Parole n’est plus en Dieu mais n’est pas encore enveloppée de chair COMME la côte n’est plus en Adam mais n’est pas encore enveloppée de chair, c’est la pré-incarnation ;
Troisième étape : La Parole de Dieu a été placée dans un ovule humain, donc enveloppée de chair, ou incarnée, par l’Esprit de Dieu COMME la côte d’Adam a été enveloppée de chair, ou incarnée, par Dieu. Cette incarnation est le point de départ du processus de la formation de la Parole de Dieu en humain, corps et forme, selon la prophétie biblique de l’ange annonciateur à Marie :
« Voici, dit l’ange : Tu deviendra enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut (…) Marie dit à l’ange : Comment cela se produira-t-il puisque je ne couche pas avec un homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’EST POURQUOI le SAINT qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 1, 31-34) ;
Quatrième étape : La Parole de Dieu incarnée dans un ovule humain a abouti à l’engendrement du « Fils de Dieu » ET « Fils de l’homme », appelée Jésus, COMME la côte d’Adam incarnée a abouti à la formation d’une femme, appelée Eve. C’est l’étape de l’identité et de la vocation : Eve : Source de vie ; JESUS : DIEU SAUVE.
Voilà donc, sommairement, concernant la virginité et la divinité de Jésus…