Robert Ménard, maire RN de Béziers, s’est encore distingué en célébrant à sa façon le massacre d’Oradour sur Glane. Pour lui, l’armée allemande s’est déshonorée « ce jour-là ». La veille, à Tulle, elle avait en tout honneur, pendu quelques otages. Le mot de Ménard trahit sa véritable pensée, celle de toute l’extrême-droite, qui n’a jamais cessé d’admirer l’ordre militaire.
Ah ! la belle Wehrmacht défilant en chantant ces belles musiques éditées par Jean-Marie Le Pen… L’honneur de cette armée était intact quand les Einsatzgruppen exterminaient les juifs, quand les unités d’élites Waffen SS gardaient les camps, et quand partout en Europe, les pays occupés étaient soumis à la terreur et au pillage. Mais ce n’est pas tout… A Oradour, la Waffen SS, division Das Reich, n’était pas uniquement composée d’Allemands, elle comportait des Alsaciens, qui furent jugés et condamnés à Bordeaux, avant d’être amnistiés par un vote honteux de l’Assemblée Nationale.
Un vote typique de la IVème République, acquis avec une majorité de circonstance, divisant tous les partis, à l’exception du PCF. Deux anciens Waffen SS, complices du crime d’Oradour furent, par la suite élus FN en Alsace. Mais j’ai montré, il y a déjà longtemps, que le FN était le parti des anciens de la Wehrmacht. Victor Bathélémy, sergent recruteur de la LVF, secrétaire général du FN en 1974, André Dufraisse, dit Dédé Panzer, quoique fantassin dans la Wehrmacht, secrétaire national du FN, très proche ami de Jean-Marie Le Pen, Paul Malagutti, élu FN, trésorier adjoint du parti, auxiliaire de la Gestapo de Cannes, et tant d’autres.
Non, le RN, continuité du FN n’a pas changé. La preuve par Robert Ménard, venu des réseaux négationnistes, ancien employé de l’émir du Qatar, maire de Béziers.
Guy Konopnicki
Un détail.
On ne « célèbre » pas le massacre d’Oradour.
On le commémore.
Vous avez raison mais l’auteur voulait sans doute utiliser le mot qui convient pour Ménard !
Guy Konopnicki, vous dites : « Le mot de Ménard trahit sa véritable pensée, celle de toute l’extrême-droite, qui n’a jamais cessé d’admirer l’ordre militaire. »
Or, on pourrait dire la même chose d’Israël qui n’a jamais cessé d’ADMIRER « l’ordre militaire »: TSAHAL, qui a toujours fait la fierté d’Israël, et je dirais, sans me tromper, à 90 % (je vous ai bien évidemment retranché du nombre) de TOUS les Juifs du monde entier. Par conséquent, doit-on en déduire qu’Israël et l’ensemble des Juifs du monde sont de l’extrême droite également, parce qu’ils ADMIRE « l’ordre militaire » ? Faut-il forcément être de l’extrême droite lorsque l’on admire « l’ordre militaire » ? Un cliché de plus, G.K.!?
Les forces armées Israëliennes, comme les forces armées Suisses, forment une armée de milice, non dans le sens factieux mais dans le sens républicain de peuple armé pour défendre la Nation. Je peux admirer l’armée suisse moderne qui a, dans le passé, comme la France, cédé à la tentation de l’autorité militaire contre le « danger rouge », ou pour le Tessin de la première guerre, contre un danger de trahison interne qui n’existait pas. Admirer un ensemble, dans sa diversité, qui accepte une discipline librement consentie pour défendre le pays, n’est pas admirer un ordre militaire fasciste qui veut imposer à tous une discipline aveugle et une soumission à un ordre politique qui subvertissent la République et détruisent la Nation.
Guy Konopnicki a su garder sa résolution antifasciste, à la différence des terribles révolutionnaires transformés en convives de bonne compagnie du banquet réactionnaire des faux culs, qui commémorent beaucoup mais ne se souviennent pas.