Bon
Mardi
Never explain
Never complain
Etait la devise de la duchesse de Windsor.
C’est aussi celle de Macron qui n’a pas jugé bon de s’expliquer devant la ola de consternation qui a uni presque tous les Français.
C’est l’effet collatéral de cette tragédie: une sorte d’union sacrée de l’indignation et de l’incompréhension.
Deux mecs en goguette vont visiter un parc africain. Bilan : 3 morts.
Deux soldats morts au champ d’honneur et un guide accompagnant, probablement appâté par le gain dans un pays d’une indigence terrifiante..
Les deux visiteurs sont sains et saufs.
On serait content pour eux si le prix à payer n’avait pas été la mort de deux jeunes soldats, Cedric de Pierrepont , 33 ans et Alain Bertoncello,28 ans.
Monsieur Macron, pour des raisons connues de lui seul ,a accueilli les rescapés à leur descente d’avion, un Falcon de la République posé à Villacoublay.
Accompagné de Florence Parly et Jean Yves le Drian.
Ne manquait que la garde nationale.
Je n’ai jamais tenté de décrypter les arcanes du protocole présidentiel mais notre jeune président semble avoir assez d’autorité pour décider unilatéralement des honneurs qu’il offre à ses concitoyens.
Les deux écervelés lui ont serré la pince, ont eu droit a une conversation privée et la France est carbonisée d’indignation.
Vous n’avez pas le monopole du coeur a dit Giscard à Mitterand.
Macron n’a pas celui de la décence ni celui de la dignité.Ni celui de l’honneur.
Cet hommage rendu à la culpabilité de deux hommes mûrs vidés du cerveau généralement sollicité pour prendre de bonnes décisions, a incendié la France.
Tuer un homme peut coûter quelques années de prison.
En conduire deux à la mort par aveuglement, obstination et irresponsabilité vous conduit à serrer la main du président de la République.
Belle preuve de démocratie, le geste du chef d’état restera inexpliqué.
Il n’est peut être pas fait comme nous. C’est pour ça qu’il est président et pas nous.
Nous les clampins de l’Hexagone, avons été élevés selon le principe de la facture – immédiate ou différée: tu déconnes, tu paies.
Bien sûr ce postulat serait applicable dans un monde de robots, pas d’humains menteurs, fourbes, corruptibles, dissimulateurs, ou irresponsables.
On sait que nous concernant , les règles connaissent plus d’exceptions que d’applications.
Quand même.
On a tous une vague idée du bien et du mal.
C’est mal d’envoyer au casse pipe deux héros -par négligence.
C’est mal pour celui qui incarne la justice et la loi, celui qui disposait autrefois du droit de grâce sur les condamnés ,de flouter la frontière entre les deux et d’envoyer au peuple un message digne de l’ado qui baisse son froc en signe de transgression.
C’est fait, et ce n’est pas digéré,à deux semaines des Européennes qui n’interessaient personne mais pourraient brusquement se révéler un pouvoir vengeur.
Hommage ce matin à Cedric de Pierrepont et Alain Bertoncello.
Leurs familles et leurs compagnes dévastées témoigneront de la douleur que nous partageons avec eux.
Va falloir trouver les mots pour expliquer que ces deux vaillants soldats qui œuvraient pour la France pour laquelle ils étaient prêts à se sacrifier sont morts pour des cons. Pour rien, quoi.
Allez y, Monsieur Macron.
On est impatient de vous entendre, même si on sait qu’on va beaucoup pleurer.
Que cette journée soit celle du respect de la douleur de ces deux familles endeuillées dont les imprécations resteront muettes.
Je vous embrasse
Michèle Chabelski
Chaque année, entre trente et quarante pompiers, policiers et gendarmes trouvent la mort dans l’exercice de leur métier, c’est à dire au service de leurs concitoyens.
Les incendies et accidents qui les ont emportés sont parfois causé par un fatal enchaînement de malencontreuses circonstances. Mais trop souvent aussi par la crétinerie de certains de ces concitoyens.
Ce qui outrage cette fois-ci, c’est la conjonction de la fatale (je ne dirai pas criminelle) inconséquence de deux crétins (nonobstant la criminelle ! légèreté de qui délivra leurs billets), et la convocation par un Président en campagne permanente de ce qui fait le plus noblement Nation.
merci Madame, votre parole est juste et traduit exactement mon indignation et mon horreur, non seulement j’ai pleuré pour ces deux hommes qui ont donné leur vie pour deux irresponsables, mais encore pour la « réception » des deux irresponsables par le président. Ils auraient dû rentrer discrètement, la tête basse et la honte au cœur…je parie qu’on va leur fourguer la légion d’honneur comme à Enderlin au lieu de les condamner à payer une pension à vie aux deux veuves… on marche sur la tête !!! Claire
Il n’y a eu que très peu de commentaires dans la presse sur ces deux points de juste indignation: irresponsabilité de deux hommes dont on se demande ce qu’ils ont à la place du cerveau et dont le comportement sans scrupule a entraîné la mort de trois personnes, puis irresponsabilité du Président qui leur serre la main au lieu de les sermoner vigoureusement. Tous les ans des montagnards qui skient hors piste en font voir de toutes les couleurs aux secouristes en montagne qui parfois y laissent aussi la vie. Je n’ai jamais vu un quelconque Président féliciter les imbéciles responsables de ces catastrophes. Est-ce que la presse, la grande presse, saura un jour dire la vérité sans être politiquement correcte c’est-à-dire sans mentir par omission?
Nos deux soldats valeureux méritaient mieux que cela , la France aussi
A vomir Bruno
Mme. Chabelski parle excellemment de son quotidien (de grand-mère, surtout)
MAIS elle n’est pas dans son meilleur jour lorsqu’elle s’aventure en politique.
Le Président Macron n’a fait que suivre, et encore de la manière la moins voyante possible, la tradition établie par tous ses prédécesseurs qui consiste à accueillir des otages libérés.
Naturellement sur fond de campagne électorale ; mais cessons de nous voiler la face : en démocratie c’est TOUJOURS une période électorale et un politicien, président de surcroit, est toujours en campagne.
Il ne serait pas allé les accueillir on le lui aurait amèrement reproché ; de toutes manières quoi qu’il fasse certains le lui reprochent ; c’est comme ça en démocratie.
En revanche, il y a lieu à étudier une solution pécuniaire à l’irresponsabilité de certains.
Ceux qui se trouvent dans la panade par leur propre irresponsabilité et sauvés par les moyens de la République devront rembourser TOUS les frais à l’Etat.
Par la voie judiciaire s’il le faut et donc sous la contrainte fiscale éventuellement…
Dans le cas qui nous préoccupe cela se serait traduit par des millions d’Euros…
Croyez-moi, c’est efficace et dissuasif…