Humeur du jour. Ô temps ! Suspends ton vol. Heureux anniversaire, Khaled Slougui !

Et vous, heures propices !
Suspendez votre cours …

Aimons donc, aimons donc ! De l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons.

Je viens de comptabiliser une année de plus dans ma besace. J’ai envie que cette avancée irrémédiable et fatale du temps s’arrête, faute de marquer une pause qui serait la bienvenue.
Lamartine a eu le génie de toiser le temps, il a dit haut et fort, ce que chacun d’entre nous pense tout bas.
Et ce n’est pas une affaire de mode, depuis toujours, ce registre a été investi par les artistes et les philosophes de tout bord.

« Que le temps passe vite » Chantait Mouloudji

« Hier encore, j’avais vingt ans, je gaspillais le temps en croyant l’arrêter et pour le retenir, même le devancer, je n’ai fait que courir et me suis essoufflé, répliquait Aznavour.

 » Avec le temps va, tout s’en va…
Avec le temps tout s’évanouit » sussure l’ami Ferre

Et l’immense Aragon nous prend aux tripes avec « il me reste si peu de temps pour aller au bout de moi-même »…
C’est le vrai drame de l’homme.

Des amis m’ont souhaité longue vie, pour pouvoir me lire encore, ça m’est allé droit au cœur. J’ai répondu « pas trop quand même », car je n’ai pas envie de mourir trop vieux. Non, sans rappeler que je n’étais pas écrivain, ni essayiste.

Certains endossent ce costume sans difficulté, on peut même parler de facilité déconcertante. Grand bien leur fasse. Je ne sais pas s’ils se rappellent de Dostoievski, Mahfouz, Flaubert, Garcia Marquez…Juré ! C’était mieux avant.

Jamais, je n’ai eu autant de vœux pour mon anniversaire, y en avait en tous genres, et venant de toutes parts, de toutes origines, de tous profils. Exactement ce que j’apprécie par dessus tout : la diversité comme incarnation de la richesse.

Même mon ami et auteur de « déchéance de rationalité », l’un des plus grands intellectuels de notre époque, s’est souvenu de moi. Je ne l’ai jamais rencontré, on devait se voir une fois à Paris, mais il y eut un contre temps. C’est partie remise.

Lisez ce livre, une alchimie savamment construite entre célébration de la raison et recherche de sens, dans un raffinement extrême.

Un des expéditeurs m’a confié qu’il devenait addict à mes « HUMEUR DU JOUR », ce à quoi j’ai répondu : où est le problème? Tu ne prends aucun risque, vu que je n’appartiens à aucun groupe, à aucune filiation, à aucune chapelle; je ne fais que raconter à ma façon les choses de la vie qui me titillent l’ordinateur neurophile, ici et maintenant. Si cela procure du plaisir, le temps de lire mes délires, tant mieux.

Justement en parlant de délire, et pour conclure ce petit billet, je vous convie à me suivre.

Nous embarquons vers l’Orient que les esprits simples considèrent comme maléfique, pour vous raconter une histoire à ma façon qui a déjà été racontée par ailleurs.

Pour moi, raconter des histoires, c’est une forme de pédagogie : la pédagogie par l’exemple, c’est ce que je pratique tout le temps dans mes formations.

Celui qui a préfacé le livre « Paroles », un livre d’aphorismes en français et en arbre de l’inclassable Khalil Gibran, rapporte:
 » Il se trouvait à Washington, sirotant une boisson à la terrasse d’un café, lorsqu’un américain, remarquant son anglais approximatif, lui lance : Where are you from? Il répond, fier: from Lebanon. A peine gêné, son interlocuteur rétorque aussitôt : Where is Lebanon? Voulant être clair, il lui précise : Lebanon is Near Syria, in the Middle-East. Qu’à cela ne tienne, il le relance : Where is Syria? Décidément , les amerlocs ne brillent pas par leur culture. Excédé et franchement vexé, il tente une dernière répartie en se levant brutalement pour prendre congé : I come from the land of Khalil Gibran.

Le visage de l’américain s’illumina. Il se leva et l’entoura d’une paternelle accolade et concluant, diplomate : Have a good time in the States, When are you free to share with us a dinner? » J’ai tiré de cette histoire beaucoup d’ enseignements, je vous laisse tirer les vôtres.
Tout le monde descend. le voyage est terminé.

Bon week end !

Au prochain délire ? Si vous le voulez bien.

Khaled Slougui

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