Inscriptions antisémites et appel au lynchage avant la venue de l’écrivain à Vannes. Bernard Schalscha, comme tant d’autres, est révulsé.
On y est. Christine Angot ciblée par des inscriptions antisémites appelant à la lyncher, à la balafrer. Six en tout. On les a découvertes il y a deux jours, à Vannes, où elle est invitée ce samedi 23 au festival Les Emancipées pour lire un de ses textes.
Une petite main de l’antisémitisme s’est appliquée pour écrire en soigneux caractères bâton «Tous ensemble le 23 mars pour lyncher Christine Angot», en ponctuant cette ignominie d’une croix gammée. «Tous ensemble», comme dans le «Tous ensemble, tous ensemble !» scandé dans les manifestations. Une croix gammée pour Christine Angot ? Oui, parce que Christine Angot c’est aussi Christine Schwartz, la fille de Rachel, Rachel Schwartz. Et d’ailleurs Christine se préférerait en Schwartz plutôt qu’en Angot de son père. L’antisémite, lui, ça il ne sait pas. De toute façon pour lui Christine Angot c’est avant tout et pour toujours Christine la Juive, Angot ou Schwartz, Schwartz ou Angot. Comme chez les nazis. Juif converti catholique ? Non : Juif. Juif athée ? Non : Juif. Juif qui ne supporte pas le racisme ? C’est encore pire : Juif à lyncher. «Tous ensemble, tous ensemble» pour lyncher Christine Angot, à Vannes.
Mais aussi «à balafrer». C’est écrit aussi. Mais là les caractères bâton sont un peu moins droits, car la petite main a dû se baisser au ras du sol pour inscrire ça sous le nom de Christine Angot, peint en couleurs vives façon street art juste à côté du Palais des arts où elle va être accueillie. «À balafrer» : cette fois la petite main du nazisme est aussi celle des proxénètes. Mais oui, ce sont les proxos qui punissent leurs filles d’une balafre. Sur la joue d’une femme, qui fait partie d’une fresque murale, la petite main l’a d’ailleurs dessinée, la balafre, une grande balafre.
Source et article complet : laregledujeu.org
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