La vie c’est des roses et des épines, aimait à dire Jean D’Ormesson; c’est peut-être pour cela qu’elle est drôle, c’est peut-être ce qui fait son charme, c’est peut-être aussi et surtout pour ça qu’on l’aime et qu’on y tient tant.
Moi, j’ai envie d’exprimer ça autrement, et ce n’est pas pour concurrencer ce merveilleux conteur de l’histoire de la littérature française
Je ne suis en concurrence avec personne, j’essaie juste de suivre mon chemin de petit bonhomme. Ce chemin, c’est celui dont souvent j’ai fait un rêve étrange et pénétrant, celui d’être de traverse; celui qui intègre le changement comme condition de survie, celui qui n’est à chaque foi, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre
J’ai l’habitude de dire la beauté est simplicité, je vais utiliser alors des mots de tous les jours : la vie c’est des hauts et des bas. C’est mon histoire, et je l’assume malgré tout
Dans une HUMEUR précédente, j’ai raconté une histoire pour informer mes amis que j’ai repris du travail, après quatre mois de chômage non indemnisé, dans un domaine où je m’éclate qui plus est
J’ai promis aussi de faire part de cette expérience, en formulant quelques conseils utiles pour se remettre en selle. Tout cela est tiré de mon livre dans un paragraphe intitulé : Intégrer, Réinsérer, Resocialiser.
Bref, voici mon « catalogue » :
1 – La fragilité du lien au travail entraîne à son tour un affaiblissement des liens sociaux qui peut être vecteur d’autres risques, et à l’origine d’une spirale de l’exclusion. Le phénomène d’exclusion ne doit pas pour autant être associé exclusivement à la privation d’emploi
Il fait intervenir plusieurs facteurs (sociaux, culturels, familiaux…) qui conduisent à des difficultés d’insertion et d’intégration. Par ailleurs, l’exclusion n’est pas un état, mais un processus se traduisant par un ensemble de contraintes.
2 – La recherche de travail doit être un travail à plein temps
- Même si la recherche de l’emploi sera longue et souvent semée d’embûches
- Savoir que quelle que soit la difficulté, une solution existe
- La recherche de l’emploi, c’est un combat à mener contre l’adversité mais aussi contre soi-même
3 – Cela exige de ne pas céder au découragement à la suite d’échecs répétés
- Cela veut dire avoir une totale confiance en soi
- Cela implique de surmonter ses appréhensions
- Cela nécessite de jeter toutes ses forces dans la bataille, et ne rien négliger qui puisse faciliter ses démarches
- Cela signifie qu’il ne faut pas compter sur la chance, mais plutôt l’appréhender comme un résidu de l’assiduité
- Cela suppose de toujours « être en projet ».
4 – Un maître mot « se transcender », et il n’est pas question ici d’accoler à ce terme le signifiant religieux; il s’agit plutôt de le charger du sens du fameux tryptique de Mohamed Arkoun « Transgression, déplacement dépassement », parlant de « penser l’impensé en islam « .
Plus concrètement, j’ai beaucoup eu à faire dans mes formations à des publics fragiles, concernés par le cancer du chômage, j’aime à dire des « accidentés de la vie ». Mais, j’ai toujours conclu mes interventions par une note positive, une lueur d’espoir, une exhortation au combat, en mobilisant mon pote GIBRAN « savoir que nul n’est à l’abri de réussir »
C’est ce que j’ai répété hier à un public de détenus.
Ils m’ont demandé « est-ce qu’on peut assister à votre prochaine intervention? ». Il n’y a pas de secret.
Plutôt, si! Le secret est dans le regard de l’autre qui peut être réparateur, comme destructeur, c’est selon.
Allez, une note poétique pour terminer mon délire, qui si j’en crois vos réactions, n’est pas mal apprécié.
Si les gens changeaient de regard sur l’autre, l’histoire de Margoton la jeune bergère n’aurait pas eu lieu d’être. Et lorsqu’elle dégraferait son corsage pour donner la gougoutte à son chat, tous les gars, tous les gars du village ne seraient pas là là là là là là…
Une bonne journée!
Au prochain délire ? J’essaierai de faire l’effort;
La vache ! Je suis vidé.
Khaled Slougui
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