Sommet de Varsovie, dérobade de la France et de Mogherini par Freddy Eytan

Dans les derniers sommets de Varsovie et de Munich sur les questions de sécurité et de défense, nous constatons, une fois encore, que les Européens n’ont point de politique commune et sont divisés sur tous les grands dossiers de la planète, en particulier sur la gravité de la menace iranienne.

Hélas, ils donnent l’impression qu’ils vivent toujours dans le même esprit de Munich de 1938 et qu’ils n’ont pas tiré les leçons de leur propre Histoire tragique.

Pis encore, ils se détachent des Etats-Unis, tentent d’isoler le Président Trump, et évitent les sanctions par la ruse en se rapprochant honteusement d’un Etat voyou.

Macron est aussi furieux contre Trump car il constate que la France n’est pas capable d’affronter Poutine et ses alliés en Syrie.

On peut comprendre que la Russie et la Turquie aient décliné l’invitation au Sommet de Varsovie et que l’Iran n’était pas invité. Ces trois pays sont profondément impliqués en Syrie. Poutine avait réuni, le même jour, à Sotchi, un sommet tripartite avec Erdogan et Rohani. Ce triumvirat pense en effet que le vide laissé par les Américains pourrait être comblé par eux. Ignorent-ils que les troupes américaines sont toujours omniprésentes dans la région et sont sur le qui-vive pour pouvoir mieux intervenir ? La prochaine rencontre de Nétanyahou à Moscou clarifiera sans doute à Poutine la ferme position israélienne contre la présence de l’Iran en Syrie.

Benjamin Nétanyahou et Mike Pence au Sommet de Varsovie (photo Amos Ben Gershom, GPO)

Mais comment expliquer que Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne, et les ministres des Affaires étrangères, dont la France, ne soient pas présents avec leurs alliés occidentaux au Sommet de Varsovie ? Pourtant leurs drapeaux flottent devant la Conférence… Ont-ils honte d’expliquer aux Américains leur intrigue avec les Ayatollahs ? Croient-ils vraiment que le Président Trump ne va pas riposter et sanctionner les Européens, à sa manière ?

Comment ne pas apprécier et encourager un front commun, représenté par une soixantaine de pays, contre les menaces terroristes, les missiles balistiques et le projet nucléaire des Iraniens qui visent également le Vieux continent ? Comment ne pas applaudir quand de nombreux pays arabes sunnites acceptent de s’asseoir à la même table que le Premier ministre israélien, tandis que les Ayatollahs continuent à déstabiliser le Moyen-Orient et menacent la paix dans le monde et sabotent la solution du conflit avec les Palestiniens ? Pourtant, c’est la première fois qu’un dirigeant israélien et de hauts responsables arabes participent à une conférence internationale sur le Moyen Orient depuis la fameuse Conférence de paix tenue à Madrid en 1991 après la Première guerre du Golfe.

L’Europe est-elle capable, seule, d’affronter tous les dangers ? Oublie-t-elle que ce sont les Américains qui l’ont sauvée des hécatombes et des destructions de la guerre d’Hitler ?

Cette ingratitude s’était traduite depuis le Général de Gaulle et pour preuve une triste anecdote : lors d’une rencontre à l’Elysée, le Général dit textuellement au Secrétaire d’Etat américain, Dean Rusk : « Suite à mon retrait du commandement de l’OTAN, j’exige que tous les soldats américains installés sur le sol français quittent sans délai notre territoire »… Et Dean Rusk, éberlué, répond tristement : « Mon général, tous les soldats ?! Y compris tous ceux tombés sur le champ de bataille pour sauver la France ?! » Le général baissa la tête et ne souffla mot…

Rappelons aussi que dans le célèbre débarquement en Normandie un jeune officier juif du nom de Haïm Herzog avait participé aux combats… Plus tard, il deviendra président de l’Etat d’Israël…

Hier c’était De Gaulle, fier de sa politique indépendantiste qui, avec beaucoup de prétention, parlait de la grandeur et du rayonnement de la France, aujourd’hui, Macron le suit maladroitement. N’est-il pas conscient que seuls les Etats-Unis peuvent vraiment assurer la sécurité des Européens, à l’Ouest comme à l’Est ? Sur qui les Français comptent-ils ? Sur Poutine qui s’en moque comme il l’a fait dans la crise ukrainienne ?

Benjamin Nétanyahou et le ministre des Affaires étrangères d’Oman au Sommet de Varsovie (Ben Gershom, GPO)

Malgré la dérobade de certains pays européens, il est clair que le sommet de Varsovie a réussi dans deux principaux objectifs : la création d’un front commun contre l’hégémonie iranienne et une alliance internationale solide qui représenterait les intérêts stratégiques et géopolitiques des Etats-Unis dans notre région et en Europe. Les limpides déclarations du vice-président américain, Mike Pence, à Varsovie, Auschwitz et Munich devraient être méditées, une fois encore, dans toutes les capitales européennes.

Israël a été le premier pays à avertir des dangers des Ayatollahs. Nous nous trouvons donc réconfortés par cette position commune prise à l’initiative des Etats-Unis. Plus que jamais, nous sommes en position de force pour poursuivre le combat surtout contre toute tentative des Iraniens de se rapprocher de nos frontières. Le soutien, en plein jour, de l’Arabie saoudite, de l’Egypte, de la Jordanie, du Maroc, du Yémen, et des pays du Golfe, dont Oman et Bahreïn, prouve que la question palestinienne est certes importante à régler, mais elle n’est plus au cœur du conflit d’Israël avec les Arabes. Dans ce contexte, la normalisation avec les Etats arabo-musulmans ne dépend plus uniquement de la solution du problème palestinien.

Rappelons que la France avait, elle aussi, réuni en janvier 2016 une Conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient, mais sans la présence des dirigeants israéliens.

Enfin, le refus des Palestiniens de participer au sommet de Varsovie, de négocier le « plan du siècle » en écartant la médiation américaine, joue en boomerang. En préférant le soutien de l’Union européenne et surtout de la France, Mahmoud Abbas, s’est bien affaibli dans le monde arabe et désormais n’a aucun rôle d’influence dans les instances internationales.

Freddy Eytan,                                                                                                                             Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org

 

 

 

 

 

 

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3 Comments

  1. Quand des diplomates de la qualité de Freddy Eytan continuent de battre régulièrement la campagne, on peut se poser la question sur l’avenir, non l’avenir d’Israël qui est assuré mais sur son avenir diplomatique.
    Depuis la fâcheuse décision du président Eisenhower de considérer Israël comme un atout stratégique, Israël subissait la contre-mesure, inévitable, de l’armement de l’Egypte et la Syrie par l’URSS. Depuis la chute de l’URSS, par son développement économique, l’influence dominante des Juifs originaires des pays arabes et sa cohésion nationale, Israël ne faisait plus figure d’un allié de l’occident au milieu de pays arabes mais devenait enfin l’Etat pleinement souverain du peuple juif.
    Malheureusement, le président Trump a réussi à s’attacher au col d’Israël comme un cormoran obèse. Malgré les ingérences du président Obama, les Etats Unis étaient toujours un pays allié. Aujourd’hui, l’obsession Iranienne de M Netanyahou, autrefois homme d’Etat utile, isole Israël de l’Europe et crée des liens illusoires avec des pays arabes, instables par définition.

    Les drapeaux européens étaient à Varsovie parce que notre diplomatie y était, à un niveau inférieur pour montrer que l’Europe n’était pas là pour servir les diktats américains ou lutter contre la fumeuse « hégémonie Iranienne ». Les insultes contre le général de Gaulle et la France sont inutiles (le CAPE a une audience internationale). Notre reconnaissance envers les Etats Unis sont un lien d’amitié, non un fardeau sur notre souveraineté. Les Etats Unis on attendu que leurs intérêts soient en jeu pour rejoindre l’empire Britannique qui portait seul le poids de la guerre pendant une année. Notre dette envers le Royaume Uni et l’URSS est plus grande et le chantage moral n’est pas le langage d’un ami.

    L’Union européenne, ennemie de toute souveraineté nationale, ne sera jamais l’amie d’Israël; la France doit redevenir un allié en reconnaissant que le « problème palestinien » n’est pas près d’être résolu et que la fameuse aide américaine ne résoudra rien. Le statu quo est toujours la moins mauvaise solution. Si nous survivons aux foudres du président Trump, il faudra examiner raisonnablement la situation en France: l’antisémitisme existe toujours mais il est très minoritaire, l’opposition à la politique Israëlienne sera toujours majoritaire car elle se fonde sur des réalités fausses, des perceptions fausses et des intérêts bien français. Lutter contre l’hystérie anti-Israëlienne et les fanatismes des BDS est un devoir impérieux car c’est le devoir de la raison, donc le devoir de la République. Accepter l’interdiction vertueuse de tout antisionisme est une voie aussi dangereuse qu’illusoire, car elle ne peut qu’affaiblir la République en présentant l’apparence d’un détachement des Juifs Français de la communauté nationale. Le maximalisme ne peut réussir, particulièrement quand il s’appuie sur un discours politicien et une imposture politicienne: un discours qui veut déconsidérer une grande partie du monde politique français, une imposture qui accepte l’étreinte amoureuse d’une autre partie, au pouvoir, qui pratique un antisionisme d’Etat, encore plus dangereux que les excès dénoncés.

    IL est temps que le CRIF renonce à son ambition d’être un acteur politique qui dominerait par la morale et l’anathémisation, toujours dangereuse. Il est temps de retrouver notre unité nationale contre l’antisémitisme, seuls des agités dangereux peuvent croire à une unité contre l’antisionisme. L’agression contre M Finkielkraut est bien une agression antisémite mais il faut refuser les deux extrêmes, comme aime le dire le CRIF:
    — La télévision nous ment quand elle présente le joyeux salafiste menacer un F proche, quand celui-ci s’était déjà éloigné (lien vidéo sur TJ), l’immense condamnation exemplaire exigée par les galopins Macroniens est une belle tartuferie.
    — De l’autre côté, si le terme « sale juif » n’a pas été utilisé, la qualification juridique n’est pas la même, mais l’intention antisémite est certaine. Je ne suis pas un admirateur de F et je n’avais pas apprécié la campagne invraisemblable menée par M d’Ormesson au nom d’une lutte de l’Académie Française -une première- contre l’antisémitisme, mais le polémiste ne doit pas justifier l’agression. De la même façon, sur les chaînes TV de désinformation (« week end de la honte », sic), personne n’a rappelé l’agression physique contre Léon Blum que l’Action Française et se amis attribuaient au caractère provocateur de Blum.

    Nous avons su faire l’unité nationale sur la personne de Simone Veil, non sur le courage d’une personne qui allait contre son camp, ou par expiation des nombreux crimes antisémites du passé, mais parce qu’elle avait su nous donner une fierté partagée de la victoire de l’esprit humain sur la barbarie nazie. Parler aujourd’hui de « profanation » ou de ‘souillure », dans un but politicien, est une hérésie politique, comme ces excès de langage rappellent les hérésies religieuses. Messieurs Macron et Fillon avaient pratiqué un anti-parlementarisme dangereux, avant les gilets jaunes. La vertu agressive du PS est mal venue, quand il s’agit d’appeler à l’unité contre l’antisémitisme; cette manifestation est utile parce qu’elle rappelle que sans partis politiques il n’existe qu’un peuple dans l’anarchie ou soumis à des chefs. Pour cette seule raison, elle doit réussir, sans mettre en cause l’antisionisme déclaré, ou caché, des partis qui soutiennent la manifestation.

  2. monsieur Olivier
    votre analyse est en dessous de tout vous etes un arriviste de tres heut degres , d’une imbecilite grave
    ce n’est certainement pas la france qui bougera son petit doigt au premier missile iranien qui tombera en europe elle fera comme en 39 baissera sa culotte et dira amen en espérant que l’iran ne lui envoie pas quelques missiles , et la nous verrons encore une fois ce que vous dirai , certains pays de l’europe se sont vendu corps et âmes aux musulmans fanatiques la france en premier depuis votre cher general de gaulle que monsieur Churchill n’en voulais pas en Angleterre l’auriez vous oublier????
    cela vous derange que des pays arabes est de bonnes relations avec Israel!!!!!! vous denigres les pays arabes Suniste car vous etes un pro irannien,
    vous ne valez guere mieux qu’eux , vous vous foutez des gens assassiner par des terroristes former et payer par l’iran pays de fanatique dont leur ayatollah était héberger par votre douce france qui a fermer les yeux pendant 40 ans pour leur petrole
    la mort de tout les Chretiens sont sur vos epaules

  3. Cher ami anonyme,

    Je vous remercie pour votre compliment sur ma hauteur de vues; pour l’imbécillité, j’approche du 18° trou, ou premier trou, suivant les auteurs, j’y suis habitué et j’y suis attaché. Vous remarquerez que mon traducteur automatique farsi-français est meilleur que votre traducteur arabo/saoudien-français. Je ne vois pas pourquoi vous me reprochez les chèques que l’ambassade d’Iran m’offre aimablement chaque mois, ils figurent régulièrement dans ma déclaration de revenus; si papa Trump veut me faire une proposition, mon esprit est toujours ouvert, comme mon portefeuille.

    Pour le reste, vos insultes contre la France sont inacceptables, elles accompagnent trop souvent des déclarations qui croient servir Israël et qui trahissent le génie Israëlien.
    La France n’a pas « baissé la culotte » en 1939: plus de 70000 soldats français et 12000 civils furent tués dans le combat de 1940 contre les nazis, de 60000 à 80000 nazis furent tués par les soldats français et polonais. La trahison vint de Weygand et Pétain. Avant de pouvoir gagner Alger, le siège de la France Libre était à Londres: je ne comprends pas qui ne voulait pas de qui, entre Churchill et de Gaulle. J’avais réussi, dès la 3° tentative, mon certificat d’études et, dans cette période la plus savante de ma longue vie, je ne le savais pas.

    Je souhaite qu’André Mamou mette plus souvent sa casquette de maître d’école pour enseigner l’Histoire à ses élèves turbulents.
    Je n’ai pas apprécié l’idée stupide de donner la figure de Simone Veil au buste de Marianne, transformant ainsi ces deux figures d’union en figures de désunion; je caresse l’idée de proposer une figure naturelle de Marianne dans la personne du président Macron qui est à la fois le père et la mère de la Nation. Dans cette entreprise risquée, je citerais évidemment TRIBUNE JUIVE comme source de l’action. Je ne menace personne mais j’ai plus facilement accès au THUNER TAGBLATT que TJ n’y aurait accès, de plus j’ai des soupçons sur l’auteur de la dénonciation calomnieuse contre l’UBS. Enfin, pendant cette conversation amicale, j’entends un bruit de la chute d’un objet mais aucun de nos trois calendriers de chats n’est tombé. Les mystères m’inquiètent.
    Bonne soirée.

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