J’aime trop la femme pour fêter son propre enterrement. Khaled Slougui

HUMEUR DU JOUR

ALLER A OSTENDE

Aujourd’hui, c’est le jour du voile, je ne dis pas « Hijab day », parce que historiquement, au Maghreb et surtout en Algérie, la revendication de cet accoutrement a été portée par des arabophones qui étaient francophobes, et qui sous prétexte d’ouverture sur le monde, ont voulu remplacer le français par l’anglais. C’est donc le jour de la solidarité avec le hijab.

En réponse à un tweet de mon amie Djemila Benhabib sur cette question, voici ce que je disais sur le voile comme construction idéologique, comme signe de régression, c’est à dire celui de l’UOIF, des salafistes, des wahhabites :

« Ma chère amie, il n’y a que le voile de l’imposture et de l’hypocrisie, le voile de la tartufferie et du cinéma, le voile de l’allégeance et de la soumission, le voile de la caricature et de la mutilation, le voile de l’ignorance et de l’aliénation…. Il ne passera pas, promis! »
Dusse-je rester seul, je ne serais jamais solidaire du voile. j’aime trop la femme pour fêter son propre enterrement. Je préfère fêter sa beauté et son intelligence, sa douceur, sa tendresse. Cela me fait penser à :

– La Fanette qui « était belle comme une perle d’eau » (Brel);

– Margot, « si les fleurs le long des routes se mettaient à marcher, c’est à la Margot sans doute qu’elles feraient songer » (Brassens);

– Ostende (Ferré) : « La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comme l’hiver Au lieu d’me noyer dans un verr’
J’me suis balladé dans l’printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris ni verts, ni gris ni verts
Comme à Ostende et comm’ partout
Quand sur la ville tombe la pluie Et qu’on se demande si c’est utile Et puis surtout si ça vaut l’coup
Si ça vaut l’coup de vivre sa vie »

– P’tit coquelicot (Mouloudji)
« La premièr’ fois que je l’ai vue,
Elle dormait, à moitié nue
Dans la lumière de l’été
Au beau milieu d’un champ de blé.
Et sous le corsag’ blanc,
Là où battait son coeur,
Le soleil, gentiment,
Faisait vivre une fleur :
Comme un p’tit coqu’licot, mon âme !
Comme un p’tit coqu’licot.

Conclusion : j’ai écouté des milliers de fois « Ostende », je dois y aller; parce que en plus de la barmaid, « la bière on nous la servait bien avant qu’on n’en redemande », sans oublier « le quartier des vitrines remplies de présence féminines »
Oui! La présence féminine. J’ai horreur du masculin pluriel, au risque de déplaire.
Naguib Mahfouz dit de très belles choses à ce sujet, ce sera pour une autre fois.

Une bonne journée.

Khaled Slougui

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