On le sait le premier ministre israélien Benyamin NETANYAHOU a décidé récemment suite au départ d’Avigdor LIEBERMANN de convoquer des élections.
La Knesset a confirmé par plusieurs votes cette dissolution anticipée. Il y aura donc des élections en avril .
Cette décision conduit à faire 2 constats :
Le premier c’est que la démocratie israélienne fonctionne parfaitement quels que soient les circonstances et les dangers majeurs encourus par le pays. En Israël les difficultés d’un gouvernement ou d’une majorité sont tranchées par les électeur . C’est le peuple souverain qui décide à la différence de ce qui se passe dans tous les pays voisins d’Israël, le Liban sans gouvernement depuis des années , l’autorité palestinienne où aucun vote n’a été organisé depuis 2006 , la Jordanie , la Syrie, l’Egypte et l’Arabie Saoudite. Ces dictatures ne sont jamais condamnées par l’ONU, Israël tout le temps Cherchez l’erreur.
Le deuxième enseignement de ce vote c’est l’absence totale de la gauche parmi les alternatives crédibles.
Le parti travailliste israélien, AVODA ,le parti des pères fondateurs du pays est marginalisé et donné dans les intentions de vote à 8 députés , moins d’un dixième de la Knesset alors que le LIKOUD la droite classique de NETANYAHOU caracole en tête dans les sondages à 31 députés malgré l’usure du pouvoir et l’éclatement de la coalition.
Quelle tristesse. Le parti de Ben GOURION, Golda MEIR et Shimon PERES est relégué à un rang comparable à celui du parti radical en France après avoir formé tous les gouvernements d’israël pendant des décennies. Le parti travailliste israélien vient également de perdre son dernier allié à la Knesset en rompant l’union sioniste et se séparant de Tsipi LIVNI. Le parti travailliste israélien est condamné à disparaître. Il avait été l’un des piliers de l’Internationale socialiste qui regroupait gouvernements et partis socialistes et sociaux démocrates dans le monde entier.
Il fut un temps où Willy BRANDT, Ben GOURION, François MITTERRAND, le portugais Mario SOARES et l’espagnol Felipe GONZALES représentaient l’espoir d’un monde meilleur, plus apaisé et plus prospère. Ce temps est révolu. Désormais l’Internationale socialiste est l’ombre d’elle-même, amie des dictatures et des régimes autoritaires elle décide officiellement de boycotter Israël. Cette décision est si terrible bien qu’heureusement les socialistes ne représentent plus grand chose au plan international que le parti travailliste israélien a été contraint de quitter l’Internationale socialiste durant l’été 2018.
L’Internationale socialiste vient en effet d’adopter une déclaration univoque d’adhésion à BDS boycott désinvestissement sanctions et de condamnation d’Israël. Il est question dans cette déclaration des socialistes, « de déportation des palestiniens et d’apartheid ». Cette déclaration honteuse est facilement consultable. Jadis les socialistes étaient des amis des Juifs, de Jean JAURES à Léon BLUM, Guy MOLLET, François MITTERRAND et François HOLLANDE. Aujourd’hui malheureusement ils sont devenus antisémites car c’est être antisémite que d’être aussi injuste à l’égard de l’Etat Juif et c’est être antisémite que de parler de déportations en parlant d’Israël. Les mots ont un sens et les mots et les alliances choisis par les socialistes en font aujourd’hui des racistes invétérés à l’égard des Juifs .
Tristes élections israéliennes où malheureusement là comme dans nombre de démocraties la gauche s’est tellement discréditée qu’il ne reste plus de choix qu’entre le centre et la droite.
Alors quand donc la gauche se débarassera-t-elle de ses péchés capitaux que sont le communisme et le gauchisme pour revenir à ses fondamentaux de justice sociale, de fraternité, de liberté et de démocratie ?
Raphaël Nisand
Chroniqueur hebdomadaire sur Radio Judaïca Strasbourg
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