Pendant qu’Hapsatou-Corinne Sy, que ni toi ni moi ne connaissions ni d’Eve ni d’Adam jusqu’à ce qu’il prît à Zemmour la grotesque idée de redonner un prénom à chacun sur le plateau d’un Ardisson qui n’en espérait pas tant, mène campagne, de plateau en plateau, invitée qu’elle est par des media pathétiques qui ne savent plus comment nourrir leur client à présent qu’Ahed Tamimi s’en est allée et qu’Alexandre Benalla voit sa liberté de parole un peu diminuée depuis que Mediapart a publié ce selfie où il jouait au cowboy, Ne voilà-t-il pas que par un renversement auquel jamais je n’eusse pu songer, je monte ce soir au créneau pour que celui qu’on nomme Le Polémiste, l’auteur d’Un suicide français, puisse à jamais s’exprimer, lui qui, flirtant de trop près avec ses singulières et insupportables marottes, n’a néanmoins à ce jour trucidé personne.
Car enfin la donzelle fut certes blessée, mais nous semble en parfaite santé et remontée tel un ressort, entourée qu’elle se retrouva aussitôt par toute cette bande, de Booba à Thuram en passant par Belattar Boniface et autres Kassovitz, qui chaque jour cherchent à cœur perdu la nouvelle victime de racisme, et, l’ayant dégotée, font à leur tour les plateaux pour délivrer à la France raciste une bonne leçon de morale.
Tu vois, Hapsatou, combien la France est minuscule devant Zemmour, lui chante Magyd Cherfi , promu par Libé Ecrivain là où moi j’avais laissé le chanteur du groupe Zebda, dans un lyrisme un brin dégoulinant Ô belle courageuse Ô belle noire Ô joli prénom Gloire d’une France qui ne s’est pas levée pour toi.
Non je n’invente rien Et notre écrivain donc de s’élever contre la lâcheté médiatique qui entoura l’assassinat de Sarah Hal Non Non Non.
Magyd Cherfi, Lui, Il en veut à cette France qui ne s’est pas levée pour l’offense faite à la républicaine par ceux-là même qui abandonnèrent son cadavre encore chaud sur le bas-côté -sic-
Mais non Lecteur T’inquiète Elle est vivante Hapsatou C’est juste le style de notre nouvel écrivain. Lequel lorsqu’il s’aperçoit que Zemmour rimait avec Amour a la … la gerbe. Et pas la classe.
On ne sait auquel en vouloir le plus : à la péronnelle qui en a fait des tonnes. Au Poète trop sucré A Libé qui nous vend cette daube Et plus encore à Zemmour qui oublia de se taire.
Mais comme la petite semble assez débrouillarde – y en a même qui disent qu’elle t’aurait prémédité tout ça – Comme elle est à présent représentée par Maître Dupond-Moretti, moi qui suis gavée faute à cette piètre nourriture de laquelle ils tentent de nous farcir le cerveau j’essaie de regarder derrière – là où quelques voix intiment à l’entrepreneuse d’arrêter de chialer mais surtout là où fusent de partout des appels à censurer mais encore à tuer le fautif, lequel, pour dédicacer son livre, est désormais protégé par mult policiers.
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Ne croyez-vous pas que la voix de la brunette porta au point que notre Zemmour se retrouvât désinvité –sic- de partout. Sur le service public en tout cas.
Quoi ? Après Bensoussan, Zemmour persona non grata ? Quoi ? Si un Bensoussan reste désormais indésirable bien que la justice l’eût à deux fois innocenté de tout parjure, iront-ils jusqu’à faire taire un excité qui, dans sa démesure, n’a à ce jour menacé personne de mort et auquel des débatteurs pourraient rétorquer comme jadis, à une époque désormais révolue, les choses se faisaient …
Plus sérieusement parlant, cette odeur fétide de la Censure, quel que soit le nom dont on affuble le désinvité ou le déprogrammé, se fait de plus en plus pesante. Certains en interne ont bien essayé récemment et quasiment réussi à faire disparaître la vidéo d’un entretien qui n’eut pas l’heur de leur plaire…
D’autres vont, décomplexés au possible, au point qu’on les croirait soutenus par de plus hautes instances.
Vont-ils, tous ceux-là, nous contraindre à délaisser définitivement radios et chaînes télé pour privilégier journaux numériques et quelques papiers d’une presse écrite que nous finirions peut-être par nous refiler en douce, après les avoir glanés de ci, de là, contraints que nous serions à entrer en une forme de résistance contre cette pensée unique qu’ils essaient bien de nous vendre en low coast.
Comment ce soir ne pas penser au Manifeste censuré de Camus. Ce texte vibrant qui invitait les journalistes à rester libres.
La question en France n’est plus aujourd’hui de savoir comment préserver les libertés de la presse. Elle est de chercher comment, en face de la suppression de ces libertés, un journaliste peut rester libre. Le problème n’intéresse plus la collectivité. Il concerne l’individu.
Et Camus de lister les 4 moyens par lesquels la liberté pourrait être non seulement préservée, mais encore manifestée.
Ces moyens sont au nombre de quatre : la lucidité, le refus, l’ironie et l’obstination. La lucidité suppose la résistance aux entraînements de la haine et au culte de la fatalité. … En face de la marée montante de la bêtise, il est nécessaire également d’opposer quelques refus. Toutes les contraintes du monde ne feront pas qu’un esprit un peu propre accepte d’être malhonnête. Or, et pour peu qu’on connaisse le mécanisme des informations, il est facile de s’assurer de l’authenticité d’une nouvelle. C’est à cela qu’un journaliste libre doit donner toute son attention…
Nous en venons ainsi à l’ironie…On ne voit pas Hitler, pour ne prendre qu’un exemple parmi d’autres, utiliser l’ironie socratique. Il reste donc que l’ironie demeure une arme sans précédent contre les trop puissants. Elle complète le refus en ce sens qu’elle permet, non plus de rejeter ce qui est faux, mais de dire souvent ce qui est vrai… Cette attitude d’esprit brièvement définie, il est évident qu’elle ne saurait se soutenir efficacement sans un minimum d’obstination. Bien des obstacles sont mis à la liberté d’expression. Ce ne sont pas les plus sévères qui peuvent décourager un esprit… L’obstination est ici vertu cardinale. Par un paradoxe curieux mais évident, elle se met alors au service de l’objectivité et de la tolérance.
Ce Manifeste, réflexion sur le journalisme en temps de guerre, écrit en 1939, ne te semble-t-il pas, Lecteur, d’une cuisante et tragique actualité.
Sarah Cattan
Contre la censure il faut ressortir les vieilles méthodes des philosophes du 18e qui arrivaient à faire passer la liberté et l’esprit critique au nez et à la barbe de censeurs incultes et serviles. Il fut un temps, pas très éloigné, où d’habiles professeurs enseignaient à leurs élèves et les éclairaient sur l’art du combat contre les ténèbres. A défaut de pouvoir réduire les maîtres et leurs disciples, les seigneurs de la nuit supprimèrent deux siècles plus tard leur enseignement jugé par la multitude désuet et archaïque. Aujourd’hui tout est à recommencer mais l’entreprise est passionnante, la vérité et la lumière ne pouvant longtemps être réduites!
La réflexion de Sarah Cattan est cohérente et suffit pour l’affaire.
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Ma génération a trop subi la pensée creuse de Camus, comme nos parents avaient subi la pensée creuse d’Alain, pour la subir à nouveau. Il s’agit toujours d’un individu qui pense à notre place et qui flatte notre narcissisme: pensez comme moi-comme je vous le dis et vous serez vertueux et vous serez moralement supérieur. L’ironie, dérision dans sa version moderne, n’est que la perte vaniteuse de la pensée. Le philosophe est remplacé par l’essayiste, le moraliste est remplacé par le donneur de leçons. Le Kantisme et l’Hégélianisme sont des systèmes philosophiques, donc totalitaires; nos étudiants peuvent les ignorer.
M. Zemmour a déjà nui aux Juifs Français en faisant l’apologie de la trahison de Vichy. Il nuit à la France en pratiquant un racisme grossier qui ne sert que sa propre gloire et ses intérêts, et ne peut que servir la subversion islamiste. Il sévit régulièrement à la télévision et tout débat avec lui introduira désormais, par un effet pervers, un faux « équilibre » des contradicteurs qui défendent l’autre versant de l’anti-France.
Tribune Juive pourrait orienter ses lecteurs vers des penseurs exceptionnels comme Yitzhak Melamed (université John Hopkins) et ses travaux sur Spinoza.
Julius devrait développer son commentaire. Parle-t-il de penseurs comme Salomon Maimon qui ont bien servi le Spinozisme et la liberté? La pensée juive est d’une richesse immense et survivra toujours à des destructeurs comme M. Zemmour qui menace la cohésion de la Nation.
Dag nabbit good stuff you whripersnappeps!