L’ancien conseiller municipal (LR), pilier de la communauté juive de Créteil a été tué, chez lui, en janvier 2016.
Le nom d’Alain Ghozland complète depuis ce dimanche celui du parc de la Brèche, à Créteil. L’inauguration a eu lieu en présence de près de 150 amis, membres de la famille et de la communauté juive, ainsi que des conseillers municipaux ayant connu celui qui fut tué en janvier 2016 à son domicile. Deux hommes, interpellés quelques jours après le meurtre, attendent d’être jugés dans cette affaire.
Le voile recouvrant la plaque à son nom a été levé par le maire (PS), Laurent Cathala, aux côtés de son opposant LR Thierry Hebbrecht, de la sénatrice LR Catherine Procaccia et du représentant de la communauté juive de Créteil Albert Elharrar.
Le maire de Créteil a salué celui « qui toute sa vie s’est passionnément engagé au nom de sa ville et de sa communauté dont il était l’un des piliers, toujours présent et prêt à rendre service ». S’il a reconnu que « leurs échanges étaient parfois vifs mais toujours teintés d’humour », Cathala a rappelé toute l’estime qu’il avait pour le disparu. A sa suite, c’est avec une émotion non feinte que Thierry Hebbrecht, son collègue sur les bancs de l’opposition municipale, a évoqué celui qui « était toujours à l’écoute de chacun, avec un sens profond de l’engagement », terminant son discours, la voix brisée en avouant : « Il me manque beaucoup ».
« J’aurais préféré que ce soit moi qui parte »
De son côté, le représentant de la communauté juive de Créteil a tenu à remercier les élus de la ville qui ont accepté la proposition du maire de renommer l’espace vert du nom de leur ami : « Depuis plus de six ans, c’est dans ce parc que nous nous donnons rendez-vous pour la fête juive de Lag Ba’omer, rappelle-t-il. C’est un rendez-vous emblématique dans un lieu qui symbolise ce qui est vous est cher Monsieur le maire : le vivre ensemble ! »
Enfin, prenant la parole au nom de la famille du défunt, Jacques, le neveu, a rappelé « la gentillesse, la disponibilité, le dévouement et l’esprit ouvert et compréhensif » de son oncle. Avant de rappeler rappelant que celui-ci avait « été arrêté en plein vol […] par des délinquants qui le surveillaient, le suivaient, l’épiaient, le guettaient, le cherchaient et qui l’avaient finalement atteint dans le but de lui ôter crapuleusement la vie… »
Bravant la chaleur caniculaire de ce dimanche, forte de ses 104 ans, Charlotte, la mère d’Alain Ghozland, avait fait l’effort d’être présente. Assise un peu à l’écart des discours, elle a lancé d’un filet de voix : « J’aurais préféré que ce soit moi qui parte ».
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