Dans le ‘Point’, l’insulte ‘fils de chien’ adressée aux Israéliens est zappée

L’envoyée spéciale du Point à Gaza, Ariane Lavrilleux, s’est abstenue de vérifier la traduction d’un tract en hébreu présenté par des activistes de Gaza.

Cherchant apparemment à comprendre ce qui avait motivé les participants à la « marche du Retour » de Gaza, l’envoyée spéciale du Point interviewe un certain Mohammed qui parle des émeutiers qui ont tenté de s’infiltrer en Israël. Elle illustre ses propos avec la reproduction d’une photo d’un « bout de papier (qui) devait être distribué aux résidents israéliens qu’ils rencontreraient ».

Mohammed déclare à Ariane Lavrilleux : « L’objectif n’était pas de tuer des civils », « c’est contraire à l’islam », ajoute Salah, un chômeur de 22 ans, en brandissant un tract écrit en hébreu :

L’article du Point offre la traduction suivante : « Avertissement ! vous devez partir de notre terre. »

L’affirmation du pacifisme de l’islam n’est pas vérifiée par la journaliste. Mais la vérification ne semble pas être le fort d’Ariane Lavrilleux, puisqu’elle rapporte que le texte en hébreu représente un simple « avertissement ».

Et là, pas besoin de parcourir le vaste corpus islamique pour se faire un avis. N’importe quel locuteur de l’hébreu, voire un dictionnaire, aurait pu dire à l’envoyée spéciale du Point que sa traduction était très édulcorée. La signification exacte de « הו הבן של הכלב חגיע הזמן לברוח » ?

« Ô fils de chien, il est temps de t’enfuir » !

Averti par plusieurs lecteurs hébraïsants, InfoEquitable a interpellé Ariane Lavrilleux et la rédaction du Point sur Twitter :

« Fils de chien » est une insulte anti-juive bien connue dans le monde arabo-musulman. Le mois dernier, Mahmoud Abbas lui-même avait utilisé cette expression pour dire son mépris envers l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël.

La journaliste estime avoir reçu des « bribes de réponses non exhaustives » à ses interrogations sur les intentions de ceux qu’elle appelle complaisamment des « manifestants ». Pourtant, entre les références à Israël comme un « territoire occupé par les Israéliens », la traduction fausse du tract palestinien qui décrit quand même Israël comme « notre terre », et l’insulte haineuse et antisémite adressée aux Juifs d’Israël que révèle la vraie traduction, les intentions ne font pas mystère : chasser les Juifs méprisés et mettre fin à l’existence de l’Etat d’Israël.

Ou, à défaut, leur appliquer la « jizîa », cette taxe prescrite dans le Coran (sourate 9, verset 29) et appliquée aux minorités « dhimmis » qui refusent de se convertir à l’islam : une forme d’extorsion (sous menace de violence) qui n’a rien à voir avec une « dispense du service militaire », et qui ne fut pas seulement « appliquée jusque sous l’Empire ottoman » comme indiqué par l’article, mais remise au goût du jour tout récemment par l’Etat islamique.

Ariane Lavrilleux peut bien sûr ne pas vouloir entendre ces réalités. Mais la déontologie journalistique voudrait qu’elle vérifie les traductions qui lui sont soumises avant de les publier. Et en cas de raté, il incombe à la rédaction du Point de corriger l’article, faute de quoi celui-ci n’est rien d’autre qu’une « fake news ».

Source infoequitable

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