Avant la remise du prix des droits de l’homme du B’nai B’rith au mémorial de la Shoah, une réunion s’est tenue dans les locaux du Crif, en présence de Francis Kalifat, président du Crif, Serge Benhaim président du B’nai B’rith Europe et membre du bureau exécutif du Crif, Katharina Von Schnurbein, chargée au niveau européen de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, l’une des récipiendaires du prix, de quelques journalistes et des membres du B’nai B’rith .
Quelques jours après la publication du manifeste, cette rencontre était l’occasion de débattre de la montée inquiétante de l’antisémitisme, une des caractéristiques commune aux idéologies extrémistes et radicales, en France et en Europe. Aujourd’hui, la France est le seul pays du monde occidental où des Juifs sont assassinés simplement parce qu’ils sont juifs. Depuis 2006, douze Juifs français ont été tués – hommes, femmes, enfants. À l’école Ozar Hatorah de Toulouse, en mars 2012, des enfants de trois, six et huit ans ont été abattus à bout portant. Le nouvel antisémitisme est une lutte protéiforme, il ne faut céder sur aucun front.
L’antisémitisme s’insinue dans les sociétés à travers le monde et doit être combattu à tous les niveaux et dans tous les pays.
L’Europe qui doit apprendre de son passé a mis en place sa première résolution sur la lutte contre l’antisémitisme en juin 2017.
Celle-ci doit être soutenue car elle suggère des mesures pratiques et des outils pour relever tous les défis auxquels la communauté juive est confrontée, notamment l’antisionisme qui est la nouvelle forme de l’antisémitisme.
Le conflit israélo-palestinien, plus ou moins instrumentalisé, contribue à faire monter la tension
Pour Katharina Von Schnurbein, le vrai problème est celui de la prise de conscience alors que 8 juifs allemands sur 10 considèrent l’antisémitisme comme un problème ce n’est le cas que pour deux allemands seulement sur 10. La corrélation entre la diminution de la population Juive en Europe et l’augmentation de l’antisémitisme n’est plus à démontrer
Le soir au mémorial de la Shoah, la soirée s’est poursuivie avec la remise du Prix des Droits de l’Homme du B’nai B’rith par Serge Dahan, le Président.
Serge Dahan a rappelé les récents événements qui ont traumatisé davantage les juifs de France et plus récemment la mort horrible de Mireille Knoll, cette femme de 85 ans ancienne rescapée de la Shoah
Une minute de silence a été observée en mémoire des victimes torturées et assassinées par des islamistes radicaux .
Le Prix des Droits de l’Homme
Le Prix des Droits de l’Homme du B’nai B’rith, la plus ancienne organisation Juive internationale fondée en 1843 et implantée dans 25 pays, a pour objectif de mettre à l’honneur des personnalités qui combattent l’antisémitisme et œuvrent par leur engagement personnel, à la défense des valeurs fondamentales de dialogue et de paix contribuant ainsi au rapprochement entre les communautés.
» J’ai eu l’honneur de remettre ce soir au Mémorial de la Shoah, le Prix des Droits de l’Homme du B’nai B’rith France à deux personnalités qui se sont distinguées par leur combat.
Gilles Clavreul, ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, pour son action contre l’antisémitisme et Katharina Von Schnurbein, coordinatrice de l’Union Européenne de la lutte contre l’antisémitisme, » a déclaré Serge Benhaim.
Ces deux personnalités ont été honorées pour s’être démarquées dans le cadre de leur mission professionnelle de lutte contre l’antisémitisme, en s’impliquant personnellement dans la promotion des droits fondamentaux.
De superbes chants de la Chorale juive de France ont transposé cette soirée.
Bravo au B’nai B’rith qui a incarné, au cours de cette soirée, sa vocation première, celle de l’engagement pour les valeurs humanistes, la fraternité et l’amour de l’autre.
“ Lors de cette soirée, a aussi été remis le Prix de la Mémoire 2018 du B’nai B’rith à Jean-claude Lescure, professeur des universités, agrégé d’histoire”
Sylvie Bensaid
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