Elaf, un journal saoudien basé à Londres, a publié ce matin un entretien avec Avigdor Liberman, le ministre israélien de la Défense qui a averti directement l’Iran que si elle attaquait Tel Aviv, Israël frapperait Téhéran « et détruirait aussi chaque avant-poste militaire iranien en Syrie qui présente une menace pour Israël« , ajoutant au passage que « les jours du régime de la république islamique sont comptés » compte-tenu du mécontentement populaire alimenté par la dépense en milliards pour l’«expansion régionale»…
En cas d’agression de la part de la République islamique, l’État hébreu répliquera en attaquant Téhéran, a promis le ministre israélien de la Défense qui a également averti qu’Israël détruirait toute installation militaire iranienne sur le territoire syrien qui présenterait un danger pour son pays. Dans le même temps, Liberman a précisé qu’Israël ne cherchait pas la guerre avec qui que ce soit, mais qu’il ne tolérerait aucune présence iranienne en Syrie « quel qu’en soit le prix ».
« Nous ne sommes pas intervenus dans la guerre en Syrie depuis qu’elle a commencé il y a sept ans. Les Iraniens, le Hezbollah ainsi que d’autres milices, la Russie et l’Etat islamique, tous sont là », a ironisé Lieberman, avant de mettre en garde contre les tentatives de Téhéran d’installer des bases militaires dans un pays déchiré par la guerre.
« Nous n’interviendront pas mais si l’Iran continue d’établir des bases en Syrie et de les armer alors nous ne resterons pas les bras croisés », a-t-il déclaré.
Source Telavivre
La position officieuse Israëlienne était que toutes les parties du conflit,également hostiles à Israël,affaiblissaient l’Etat Syrien qui ne pourrait pas s’occuper du plateau du Golan avant longtemps.
Israël a cherché à créer une zone tampon avec la Syrie, ce que des esprits moins enthousiastes que M. Liberman pourraient appeler une intervention utilisant des éléments peu recommandables, sans grand succès. Ces maigres extraits d’un discours sont peu utiles et donnent l’impression d’un politicien qui prépare les élections sur une position belliciste pour affaiblir M. Netanyahou.
La dictature grecque a perdu le pouvoir en soutenant l’agression contre la République de Chypre, la dictature Iranienne connaît les dangers de l’aventurisme militaire et, derrière les rodomontades habituelles, pense plus aux menaces des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite qu’à Israël. L’Iran dispose d’un matériel militaire dépassé face à ses rivaux Arabes et concentre ses moyens limités sur les missiles. Cette politique n’est pas nouvelle et fut la conséquence de la guerre d’agression de l’Irak dont la dictature militaire connaissait plus les soutiens occidentaux que des « lignes rouges » contre les massacres variés.
L’Iran a toujours une influence politique limitée, par son faible poids économique et sa position religieuse agressive, sapée par d’étranges alliances de compromis/compromission. Il est utile d’étudier le recul de son influence religieuse. Ce n’est pas le sujet du colloque, appelé workshop, de l’Université Américaine de Beyrouth, du 28-29 avril, « Towards the Reconstruction of Islamic Studies », mais l’intervention de Musfer Bin Ali Qahtani (King Fahd University of Petroleum and Minerals!) « Champ des études Islamiques: approche pour établir des liens après de longues séparations » devrait se montrer fertile. Egalement, pour nous, l’intervention « Quels sont les défis majeurs des études religieuses pour la communauté musulmane de France » par Nabil Ennasri d’un institut Shatibi de France. TRIBUNE JUIVE pourrait nous fournir un commentaire d’une revue Israëlienne.