Alors qu’il est en prison, le prédicateur continue d’attirer les foules, qui achètent ses livres et signent sa pétition de soutien.
Un stand attire l’œil dès l’entrée du 35e rassemblement des Musulmans de France (nouveau nom de l’Union des organisations islamiques de France, UOIF), au Parc des expositions du Bourget, en Seine-Saint-Denis. Valorisé par sa position centrale dans le grand hall d’accueil, le stand «Free Tariq Ramadan» («libérer Tariq Ramadan») abonde en activité et en fréquentation.
Ce prédicateur musulman, jusque-là superstar de ce rendez-vous annuel qui se tient toujours pendant le week-end des fêtes de Pâques, avec quelque 170.000 visiteurs, est sous les verrous. Il est accusé par trois femmes d’agressions sexuelles. Aussi de faire signer, en cette absence remarquable, une pétition à son effigie qui sera adressée au président de la République et à la ministre de la Justice pour que la présomption d’innocence soit respectée, affirme un tract. On affirme ici que «ses droits fondamentaux sont bafoués» et qu’il vit une «incarcération sans jugement, sans fondement et dans un état de santé alarmant».
Avec son épouse, Jamel, la quarantaine, en jean, baskets et doudoune tendance, vient de signer la pétition. «Je demande que soit respectée la présomption d’innocence et qu’il ne soit pas déjà jugé coupable par un tribunal médiatique qui va de la gauche à la droite, martèle-t-il. Je n’attends pas cela d’un pays comme la France. L’affaire a perturbé la communauté, mais cela nous met en colère de voir qu’un musulman soit traité de cette manière dans ce pays.»
Extrait d’un article de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro
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