Sabri Essid, demi-frère de Merah, exécuté à cause de rivalités

Début février, un magazine de l’Etat islamique (EI) affirmait dans un communiqué non officiel que le djihadiste français Sabri Essid était mort. Selon l’organisation islamiste, Sabri Essid aurait marché sur une mine. Les services de renseignements ont une autre version : il aurait été exécuté à cause de rivalités.

Une des figures du djihadisme toulousain est décédée. Sabri Essid faisait notamment partie de la bande d’Artigat, avec Thomas Barnouin, Olivier Corel, les frères Clain et Mohammed Merah, dont il était le demi-frère. Le 21 février, Le spécialiste des questions islamiques Romain Caillet avait annoncé la mort de Sabri Essid sur Twitter en indiquant : « Une publication non officielle de l’Etat islamique annonce le décès de Sabri Essid, tué en marchant sur une mine le 4 février ». Selon des sources au sein des services de renseignements, cités par Libération, la date de décès de Sabri Essid serait bien antérieure à celle annoncée par l’Etat islamique. Il aurait été notamment exécuté à cause de rivalités au sein du groupe islamiste. Walid Essid, le frère cadet de Sabri, est également considéré comme mort depuis septembre 2015.

Un embrigadement précoce

Le parcours de Sabri Essid, franco-tunisien de 33 ans, est profondément lié au radicalisme islamique. Son embrigadement remonte aux années 2000, à Toulouse, quand il est hébergé par Fabien Clain (voix de Daech revendiquant les attentats du 13 novembre 2015), qui jouera auprès de lui un rôle de mentor. Sabri Essid a alors 16 ans. Sa mère se dit « impuissante » face à son fils qui a « toujours été attiré par l’islamisme radical ».

Il a d’abord été intégré à un petit groupe salafiste comprenant les frères Clain, Mohammed Megherbi (arrêté récemment en Syrie), et Thomas Barnouin (arrêté en Syrie fin décembre 2017). Gravitant autour d’Olivier Corel, dit l’Emir blanc, le groupe diffuse des messages de haine et de prosélytisme à Toulouse. Olivier Corel, syrien de 70 ans, a fondé à la fin des années 1980 la communauté islamiste d’Artigat, en Ariège.

Le chassé-croisé familial

Arrêté en décembre 2006 à la frontière irako-syrienne avec Thomas Barnouin, les deux combattants étaient partis pour lutter contre les Américains présents en Irak. De retour en France, ils sont écroués pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Sabri Essid est condamné, il sort de prison en 2011. Ses cinq années de prison accentuent son radicalisme. Il noue alors des liens forts avec Mohammed Merah, dont la mère épouse le père de Sabri Essid. Pour rappel, le père de Mohammed Merah est l’ex époux de la mère des frères Clain. Les liens entre ces individus radicalisés se resserrent.

Sabri Essid devient le mentor de Mohammed Merah, son demi-frère, qu’il va beaucoup emmener en Belgique pour voir les « frères ». Après les assassinats terroristes commis par Mohammed Merah à Toulouse et Montauban en 2012, Sabri Essid prend en main les obsèques de son défunt demi-frère, abattu par le RAID. En 2014, Sabri Essid part en Syrie avec son frère, sa femme, le fils de celle-ci et leurs trois enfants en bas âge avec l’ensemble de ses adeptes embrigadés. Le djihadiste français avait choqué avec une vidéo publiée en 2015, le mettant en scène avec le fils de son épouse, Rayan, 12 ans. On y voit le jeune garçon exécuter un otage arabo-israélien, considéré comme un espion du Mossad par l’Etat islamique, sous les ordres de son beau-père.

source lejdd

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3 Comments

  1. Arrêtez de nous annoncer des mauvaises nouvelles de cette sorte, je ne suis pas sûr de m’en remettre…
    La bonne nouvelle :  » un nombre incalculable de djihadistes sautent sur une mine… » que du baume au coeur !

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