Jeudi 15 février, près de 300 personnes ont participé au dîner anniversaire des 50 ans de l’AUJF, animé par Bernard Sabbah et Elsa Fayer, dans un hôtel prestigieux de la capitale.
Ce dîner rassemblait de nombreuses personnalités dont l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a exprimé son attachement à la communauté juive en tant qu’ « ami d’Israël » et rappelé la contribution essentielle du« génie juif » au patrimoine de la République Française. Il a également exprimé la légitimité de l’attachement d’un Juif français à Israël. L’Ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, a souligné le rôle majeur de l’Appel Unifié Juif de France pour l’Etat d’Israël.
David de Rothschild, ancien président du FSJU, rappelait la mémoire de son père, fondateur de l’AUJF, dans ce « moment chargé d’émotion » avant le discours de Pierre Besnainou, qui lui succéda à la tête de l’Institution.
Ariel Goldmann, président du FSJU-AUJF, remerciait l’assistance de son soutien et appelait à poursuivre les missions de l’Institution et perpétuer « les valeurs de transmission des pères fondateurs de l’AUJF »rendant « hommage au passé pour mieux préparer l’avenir […] et soutenir les enfants et les jeunes qui représentent le futur de la France et d’Israël ». Des promesses de don à hauteur de 500 000 euros ont été relevées, une très bonne nouvelle pour une organisation qui fait un travail remarquable.
Malgré ses nombreuses erreurs, M. Sarkozy a su rester un homme de conviction et de principe, un tribun qui n’a pas peur du peuple et qui ne refroidit pas la République par des mouvements violents d’un éventail de « valeurs ».
La gauche n’existe plus et M. Sarkozy n’est pas là pour la sauver mais son exemple peut détourner les Français de la bonne conscience hystérique qui préfère l’éclat d’une politique étrangère accusatoire à la dure reconstruction d’une politique économique et sociale. Il ne souhaite pas reprendre son bâton politique mais, par son courage, il démasque les bergers dirigistes et craintifs de l’Elysée et de Bruxelles.
Ce gouvernement croit exprimer la crainte populaire d’une immigration massive en pondant une circulaire d’esprit pétainiste
et ne fait que rassembler les organisations chrétiennes. L’ordonnance n°417207 du 20 février 2018 (sur le site du Conseil d’Etat) ridiculise le gouvernement en parlant des « éléments indiqués » (paragraphe 6) qui donnent une interprétation contraire de celle proclamée par le ministre de l’Intérieur. Le droit à géométrie variable, le camouflet d’une audience publique, tout cela témoigne d’une sanction de l’esprit d’anarchie du gouvernement.
Nous avons besoin d’un chef politique qui ne fasse pas semblant de rassembler les voies de gauche et de droite mais qui réussisse à rassembler les votes de droite et de gauche, qui ne dissimule pas le dirigisme sous le faux libéralisme de la haine sociale. Si ce chef est un ami d’Israël, ce ne sera pas mal, pour Israël comme pour la France.