Des élections législatives très importantes doivent avoir lieu en Italie le dimanche 4 mars, et les sondages prédisent un retour de la droite au pouvoir. C’est le parti Forza Italia, créé par l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi qui est crédité d’une majorité des suffrages.
Vient après lui la Ligue du Nord, mouvement très à droite, dirigée par Matteo Salvini, qui a signé un accord de coalition gouvernementale avec Forza Italia en cas de victoire, tout comme la formation post-fasciste Fratelli. Selon les derniers sondages, la droite réunie est créditée d’environ 40% des intentions de vote, soit la majorité absolue en nombre de sièges en vertu du système électoral italien.
Parti régionaliste à l’époque de son fondateur mythique Umberto Bossi, la Lega est peu à peu devenu un parti d’envergure nationale même s’il reste très impopulaire dans le sud de la péninsule qui est la cible de virulentes attaques de la part de ce parti issu du nord riche et industriel du pays qui rêve de scinder l’Italie en deux et de quitter l’Union européenne
Si Matteo Salvini joue sur les sentiments anti-immigration qui grandissent en Europe, il a choisi de s’aligner sur les positions très pro-israéliennes de certains partis de l’extrême droite européenne tels que le Parti de la Liberté aux Pays-Bas ou le FPÖ “nouvelle version” en Autriche.
Lors d’une conférence de presse donnée la semaine dernière à propos de l’Europe et de l’immigration, Matteo Salvini a été interrogé par un journaliste sur ses positions face à Israël. “Je suis un ami et un frère d’Israël” a répondu le candidat. Il a rappelé son voyage en Israël en 2016 et rajouté: “J’éprouve une grande estime et un profond respect pour la force de résilience d’Israël qui vit dans une région aussi difficile”. Il a également annoncé que s’il arrivait au pouvoir, il modifierait la politique de l’Italie vis-à-vis d’Israël dans les institutions internationales et qu’il reconsidérerait l’aide financière italienne à des institutions telles que l’Unesco “qui se plaît à attaquer Israël”. “Avec moi, cela ne marchera pas”, a conclu le président de la Ligue du Nord.
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