Des archéologues israéliens ont présenté jeudi une « rare et belle » mosaïque au sol datant de l’époque romaine, découverte dans le port antique de Césarée, dans le nord d’Israël.
Cette mosaïque, qui date du 2e ou 3e siècle après J.-C., fait trois mètres et demi de large sur huit mètres de long, a précisé l’Autorité israélienne des Antiquités dans un communiqué.
« Nous avons découvert une mosaïque appartenant à un bâtiment romain datant de 18 siècles », a affirmé sur les lieux du site Uzi Ad, un des responsables des fouilles. « C’est une mosaïque de grande qualité et colorée représentant trois personnages », des hommes aisés revêtus de toges dont un est présenté de face et deux autres de profil, a-t-il précisé.
« Des mosaïques du même genre peuvent être trouvées uniquement à Chypre et dans le nord de la Syrie », a ajouté l’archéologue. « Nous n’avions jamais trouvé auparavant ce genre de mosaïque d’une telle qualité en Israël. »
Selon l’Autorité des Antiqués, cette mosaïque se trouvait dans un bâtiment public ou une maison privée : « Si la mosaïque faisait partie d’une propriété privée, les personnages pourraient être les propriétaires. S’il s’agit d’un bâtiment public, il pourrait s’agir des donateurs de la mosaïque ou de membres du conseil de la ville. »
Césarée, ville fondée par Hérode
Césarée, situé à 50 km de Tel-Aviv sur les bords de la Méditerranée, a été fondée il y a 2030 ans par Hérode le Grand, un roi nommé par les Romains qui régnait sur la Judée. Césarée a été une des principales cités romaines de la région jusqu’aux croisades.
Actuellement, les vestiges de la ville accueillent de nombreux visiteurs. Des concerts y sont régulièrement organisés dans un théâtre romain.
C’est très intéressant car cela remet plus de justesse dans la vision de cette contrée vue par les évangiles. Dans la vision chrétienne, on parle peu de la civilisation urbaine romaine et hellénistique car Jésus n’y trouve pas son « public »…Le pays de Canaan est vue par le prisme des écrits comme une cité grecque, une ville Jérusalem et la campagne…ce qui est une déformation par rapport à la réalité….Jésus n’a t-il pas lui même travaillé dans un de ces centres urbains qui lui aurait fait rejeter une certaine déviation pernicieuse du judaïsme sous l’influence du matérialisme et des autres religions….tout ceci est passionnant et les archéologues israéliens sont remarquables car ils n’utilisent pas les découvertes à des fins idéologiques comme dans beaucoup de pays…
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Nullement irrité, bien au contraire.
Nous sommes donc d’accord : même si une certaine hellénisation de la Judée était indubitable à l’époque en question, rien dans les évangiles ne permet de supposer qu’elle influença Jésus et les siens.
Auquel cas les fondements initiaux étaient juifs ; leur hellénisation (plutôt « latinisation »…), ultérieure.
Ultérieure de peu, peut-être, vu que Saint Paul (à ne pas zapper, effectivement) était contemporain de l’époque en question. Originaire de Tarse (en Anatolie) il était imbibé d’hellénisme ; et Juif résolument assumé il était probablement le chainon manquant avec le christianisme, le diffusant d’abord parmi les siens.
Rien ne permet de supposer qu’il rencontra Jésus sauf si on croit à la résurrection.
ET il n’était pas l’un des douze « fondateurs ».
Bref, il est ultérieur.
Et le raccourci : « judéo-chrétien » n’a pas de sens. Perso je défini le christianisme comme « judéo-païen ». Et c’est TOUT sauf péjoratif.
Je vous remercie, mon postulat de départ était la mise en relation entre le fait religieux et l’opposition entre société urbaine et société rurale…ainsi dans la Judée au temps d’Auguste, ainsi dans la lecture du Coran en Arabie entre sédentaires et nomades, ainsi dans la déchristianisation de la France aujourd’hui qui touche moins la France des « villages »….mon approche était plus sociétale et philosophique qu’historique et théologique….il y a des pistes transversales qui ne sont pas forcément empruntées du fait du cloisonnement des sciences….personnellement, je suis enrichi par vos analyses….le concept écrit sous la forme de « judéo-chrétien » ne convient pas à ma réflexion, pas plus que celui qui dénonce « racisme et antisémitisme » car c’est associer d’une manière intellectualisée et non pas par un processus intellectuel ce que sont deux réalités sans aucune mesure l’une et l’autre….c’est une forme de perversion et confusion qui satisfait le politique et ne résout en rien les problématiques qui n’appartiennent qu’à elles-mêmes, « noyer le poisson dans l’eau » fait injure au fusionnel « eau-poisson »….
Bien à vous.
« …relation entre le fait religieux et l’opposition entre société urbaine et société rurale… »…
Le rural pencherait donc davantage pour le religieux que l’urbain. Pourquoi pas.
Les marchands du Temple étaient évidemment dans une ville ; naturellement la principale du pays. Fatalement, puisque le Temple s’y trouait.
L’opposition serait donc entre société marchande, prompte à la «déviation pernicieuse » du spirituel, et celle qui, dans l’idéal, ignore l’argent.
Ce qui est un bien mauvais présage pour la religion comme pouvoir : condamnée à élire domicile en ville, pour accéder aux masses, elle l’est aussi à la «déviation pernicieuse ».
Les exemples abondent.
Bonsoir,
vous avez un penchant pour contrarier chacune des hypothèses formulées, je n’ai jamais postulé ce que vous exposez,puisque c’est la société urbaine gallo-romaine christianisée qui a fait la conquête du paganisme des campagnes…je pense qu’il est mieux d’arrêter de débattre quand l’un ne lit pas, n’entend pas, n’accepte pas…je vous laisse à vos certitudes.
Bien à vous.