Lire Pascal Boniface. Ça craint ! Ça ressemble à une injonction. C’est Mediapart qui l’intime. Via la plume de Dominique Vidal: Nombre d’intellectuels français ont fait, depuis une vingtaine d’années, les frais du chantage à l’antisémitisme. Mais aucun sans doute n’en a été victime aussi longtemps et aussi violemment que Pascal Boniface. D’où l’intérêt de son témoignage, sobrement intitulé « Antisémite ».
« Jamais auparavant, un livre n’avait permis de dévoiler avec autant d’intelligence et sans complotisme les rouages du chantage à l’antisémitisme utilisés trop souvent pour disqualifier toutes celles et tous ceux qui osent dénoncer l’occupation israélienne en Palestine », écrit Nadir Dendoune[1], qui parle, lui, d’un OVNI. Rien que ça.
Lire Pascal Boniface et mourir. Non j’rigole. Il n’empêche. Annoncé à paraître ce 11 janvier, L’Antisémite[2] était dès minuit sur mon Kindle. Allez savoir pourquoi Max Milo Editeur ne me l’a pas envoyé spontanément. Smiley !
Quoi. Un crime a-t-il été commis à l’insu de notre plein gré à tous. Une erreur judiciaire accablante. Que Toi Tu croirais L’affaire Dreyfus. On va le lire L’Antisémite Tu penses bien. Et même qu’on va le lire … avec un minimum d’a priori. Même que ça va être dur. Tant tous ils ont rigolé quand fut annoncé le nouveau forfait du Directeur de l’IRIS : L’Antisémite.
Toi tu m’as dit Du moment qu’il l’a écrit, c’est parole d’Evangiles. La vérité vraie. Toi t’as ajouté : Il n’est pas antisémite. Il est antisémite. Ce n’est pas pareil. Je suis Audrey Hepburn m’écrit celle-là. Fake mec. Je ne suis pas raciste mon chien est noir. Un coming out. Bref : l’annonce, tel le message des témoins de Jéhovah quand ils te cueillent au dépourvu, provoqua sur les réseaux sociaux un franc éclat de rire.
Ça valait pas de passer 24 heures avec Pascal Boniface. J’vous le dis tout net : Affinités toujours zéro.
Son bouquin, si je devais faire une fiche Pour les Nuls ou ceux qu’ont pas de temps à perdre, je le résumerais ainsi :
– C’est l’histoire d’une note. La note. Destination PS. Secrète. Boniface parle à l’oreille des éléphants. Et c’est d’Israël qu’il leur parle. De cette note partiront tous ses malheurs.
– C’est l’histoire d’une organisation du monde binaire :
- Les méchants : BHL. Klugsman. Caroline Fourest. Encel. Haziza. Philippe Vall. Manuel Valls.
- Les gentils : Rony Brauman. Esther Benbassa. Charles Enderlin. Shlomo Sand. Michel Wieviorka. Stéphane Hessel. Vincent Geisser. François Burgat. Plenel. Ramadan. Eliane Benarosh. Nabil Ennasri. Lallab. Tous figurants, voire acteurs, dans le Film à venir : Islamisation de la France. La clique quoi. Avec quelques Juifs : l’argument imparable. Le Sans dot de Molière. L’amie noire de Nadine Morano. Trois amis juifs. Et lesquels!
– C’est sa proximité fâcheuse avec le C.C.I.F
– C’est l’histoire d’une obsession pathologique : Boniface veut sauver Gaza.
– C’est l’histoire d’une fixette : Ce petit pays, là-bas, qui prend tant de place. Que tous ils lui font des courbettes.
– C’est l’histoire d’un style tout pourri.
– C’est un cri : Antisémite, moi ! Attention, j’aurais pu le devenir, hein. A quoi moi je me dis : et qu’est-ce que ce serait, s’il l’avait été, antisémite, Boniface.
Chargé de la préface du récit autobiographique qu’il trouva précis, touchant et enlevé, Wieviorka nous prévient : mis au ban de la société, la victime tire des conclusions sur les effets délétères de l’importation du conflit israélo-palestinien en France. Wieviorka, il fait partie des Intellectuels intègres. Tu me mélanges pas tout Ça n’a rien à voir avec la bande de faussaires que tu sais. Ici, que du beau linge. Ceux que je t’ai dits. Des universitaires. Et puis Le Qatar Mediapart ah non la boulette C’est pas des intellectuels Le Qatar Mediapart Ils sont juste toujours là. Ils sont le dénominateur commun à toute la bande.
La maladie qui ronge Pascal Boniface, c’est cette lutte acharnée contre les propagandistes israéliens et leurs relais à Paris. Il peut plus, Boniface, dénoncer la colonisation galopante, les projets d’annexion, la répression contre les Palestiniens, le blocus de Gaza, sans que lui soit fait l’injuste chantage à l’antisémitisme : tout antisioniste se voit traiter d’antisémite. Et, sans rire, Boniface appelle ça du terrorisme.
Tout commença depuis qu’il eut, en 2001, le malheur de rédiger une note destinée à la direction du Parti socialiste : Boniface engage le PS à revoir ses rapports avec le Proche Orient.
L’Antisémite, c’est juste ça : une note qui entraîne dans un gouffre son auteur dont pas une ligne, pas un mot, pas une phrase ne peuvent permettre de corroborer l’accusation d’antisémitisme.
L’Antisémite, ce sont, datées et sourcées, les pressions, diffamations, insultes et manœuvres en tous genres auxquelles une poignée d’inconditionnels d’Israël se seraient livrés afin de priver Pascal Boniface de tous ses moyens d’expression.
Tu ris pas quand Boniface te dit qu’il est censuré. Tu m’réponds pas qu’il fait partie des happy few qui ont la carte. Qu’il est sur la short list et que partout on le voit. Regarde : sur LCP on le voit pas !
Pauvre Boniface. Leur bête noire. Trop libre, trop juste et nuancé dans son approche de la laïcité. Trop proche de la cause palestinienne : voilà ce qu’on peut lire sur Mediapart.
Allons y voir. L’auteur de Est-il permis de critiquer Israël et de La France malade du conflit israélo-palestinien nous dit que depuis quinze ans il subit les attaques virulentes du lobby israélien. Toi tu te demandes si il fantasme pas un peu. C’est que ça ressemble à un coming-out littéraire, son bouquin. Ils m’aiment pas, pleure-t-il. Ce qu’il veut, lui, c’est critiquer les Juifs en paix. Non Non j’rigole : il réclame le droit de critiquer la politique israélienne, qu’il dit.
Un mauvais esprit te dirait qu’avec ce livre, Boniface espère créer une jurisprudence intellectuelle, au nom de laquelle l’hostilité envers les juifs serait une opinion.
Il va avoir du boulot, Boniface, vu que ce qui fait de lui, aux yeux de nombre d’entre vous, un antisémite, c’est juste son obsession, cette focalisation pathologique sur ce seul État et sur un seul peuple: les Juifs.
Qu’une telle affaire se déroule en France paraît incroyable ; elle est pourtant réelle. Scandaleuse, les médias n’en ont néanmoins jamais fait écho, poursuit notre nouveau Voltaire, se décrivant, coupable sans crime et condamné sans appel, tel le John Mc Clane d’Une Journée en Enfer, contraint de se promener dans un quartier noir avec un panneau indiquant Je hais les nègres[3], et appelant à un tribunal impartial. Le ridicule ne tuant pas.
Pascal Boniface, il a un lourd passif.
La note ? Non. Boniface n’a pas juste osé prôner une position équilibrée dans le conflit israélo-palestinien. Rappelez-vous :
- Il crée la polémique au sein de la communauté juive en comparant Ariel Sharon et Jörg Haider, connu pour ses positions ambiguës sur le nazisme.
- Laurent Fabius et Serge Weinberg démissionnent du conseil d’administration de l’IRIS après la parution de l’ouvrage Est-il permis de critiquer Israël ? Rappelez-vous : L’Arche demanda le mois suivant s’il était permis d’être antisémite.
Quoi cette photo de lui aux côtés d’un Alain Soral, assortie du commentaire Un antisioniste fanatique aux côtés d’un fasciste.
Quoi ce débat où il côtoya aussi Robert Ménard. Quoi BHL évoquant perfidement une secte Boniface-Ramadan-Soral-Dieudonné.
Laurence Marchand-Taillade ? Fatiha Boudjahlat ? Caroline Fourest ? Faussaires puisque ne partageant pas la complaisance bonifacienne envers l’islam politique de Tariq Ramadan.
Rappelez-vous. Pascal Boniface, c’est du lourd. Arrêtez de nous bassiner avec le Bataclan, déclara-t-il, pour illustrer sa thèse que le djihadisme islamique serait juste un facteur de mortalité parmi d’autres.
Pascal Boniface, c’est aussi le mec qui ose dire qu’interdire les manifestations de soutien à Gaza serait la preuve que le gouvernement répond aux désirs des institutions communautaires juives.
Pascal Boniface, il pense qu’il y a un deux poids, deux mesures et que les actes antisémites font l’objet d’un traitement médiatique plus conséquent que les autres actes racistes.
Pascal Boniface, il interrogea le mobile antisémite de l’affaire Ilan Halimi, osant dire qu’il y avait eu surexposition médiatique.
Pascal Boniface, c’est celui qui se déclare heureux à l’ambassade d’Algérie loin des chiens qui se déchainaient contre Tariq Ramadan.
Pascal Boniface, c’est un militant obnubilé par le combat antisioniste qui le fait flirter avec un antisémitisme pernicieux.
Pascal Boniface, c’est celui dont beaucoup dénoncent l’acharnement à minimiser la judéo phobie en France et une obsession antisioniste limite malsaine.
Pascal Boniface, c’est un chargé de clientèle qui, convié en 2011 à se prononcer à titre d’expert dans Les guerres qui menacent le monde[4], déclara qu’il ne croyait guère au développement d’un terrorisme de masse. Qu’il ne pensait pas que nous verrions des actes terroristes entraînant des milliers de victimes. Un expert, je te dis.
Aujourd’hui 11 janvier, Pascal Boniface, vu que ça fait quinze ans qu’il subit en silence les foudres du lobby pro-israélien qui l’accuse sans la moindre preuve d’être un antisémite, décide de tout dire.
La note. Toujours la note.
- Délégué aux affaires stratégiques au sein du parti socialiste, Boniface adresse à la direction du Parti une note qui décrit les ravages de l’occupation israélienne et dénonce la timidité des socialistes à condamner le gouvernement d’Ariel Sharon. Il faut durcir cette position, conclut la note. Laquelle provoqua l’ire des partisans acharnés de la défense d’Israël au sein du PS.
La note. Elle est là, en fin de l’ouvrage. Il serait donc préférable pour chacun de faire respecter des principes universels et non pas le poids de chaque communauté, y écrit Boniface.
La cabale est lancée, se plaint la victime : Elle ne s’arrêtera jamais. Des menaces de mort dans sa boîte aux lettres. Des conférences annulées. Boycott de plusieurs cérémonies. Exhortation à présenter sa démission du PS. Tentatives de liquider l’IRIS, son centre de recherche, via Roger Cukierman, puis Valls, au vu des positions personnelles de Boniface sur la question israélo-palestinienne. L’Antisémite, c’est une lente complainte de 200 pages où sont détaillées menaces. Intimidations. Mensonges. Le tout émanant de personnalités pro-israéliennes.
Et tu sais quoi ? Non tu peux pas deviner tant c’est énoooorme : De vrais antisémites m’entouraient de leur sollicitude. Je leur faisais immédiatement comprendre que je ne partageais pas leurs vues et que je refusais tout amalgame, poursuit notre martyr. Qui à mon sens aurait dû s’arrêter là et ne point ajouter : Je pense que rien n’aurait fait davantage plaisir à certains de mes adversaires que je devienne antisémite.
Sauf que Pascal Boniface, si bien entouré, eh ben crois-moi si tu veux : il a pas dérivé.
Il a résisté. Trop fort. Si cela est arrivé à Pascal Boniface, coupable de rien, cela arrivera à d’autres. Qui sera le prochain sur la liste ? Se fera-t-il lyncher de nouveau impunément ? écrit Nadir Dendoune dans Le Courrier de l’Atlas.
Pascal Boniface, son job officiel, c’était de décrypter l’actualité internationale. Mais il s’est spécialisé sur Israël. Il peut pas s’en empêcher. Il buggue. Incapable de penser à autre chose. Lui et ses potes, ils sont matrixés. Ils viennent d’ailleurs. Ses potes ? Souvent des islamistologues. Prenons Nabil Ennasri. Directeur de thèse François Burgat. Qaradawi ? Il le leur a vendu à l’IEP d’Aix. Promu, il professe son adoration des frères musulmans en toute impunité. Ses autres potes, à Boniface ? Ils donnent des Conférences. Sous l’égide de la ville de Paris. Voyez François Burgat. Regardez-le répondre à l’enquête de Mohamed Louizi sur ses collusions islamistes. Burgat qui se croit protégé à vie par son statut universitaire et ses réseaux politico-médiatiques. Gageons que les potes de Boniface, ils atteignent très vite le point Godwin.
T’as des Juifs aussi. Qui ont souvent comme un alibi. Style un père enterré en Israël. Des grands-parents morts à Auschwitz. Ils disent tous que d’antisémitisme, ben y en a pas. Ils ajoutent que l’image d’Israël n’a cessé de se dégrader. Et voilà comment ils passèrent, tous ceux-là, de la négation de la Shoah des Faurisson, Garaudy, Dieudonné, Soral et consorts, à la négation de l’antisémitisme, unis au sein de cette gauche dont Boniface est l’un des hérauts. Un de ces experts professionnels obnubilés par le combat antisioniste, faisant d’Israël le centre de la planète et accusant l’Etat Juif de tous les maux du monde.
Eh bien tu ne le croirais pas : c’est lui qui se plaint. D’être mis en accusation par ces Juifs qui refusent le débat argumenté. Les media condamnent. L’opinion suit. Tel est le grand malheur arrivé à notre Boniface.
Et de développer qu’en France, intellectuels et politiques, si prompts à dénoncer les communautarismes, ne sont guère troublés par le communautarisme juif : Les intellectuels juifs sont anti communautaristes, sauf pour leur propre groupe. Ce communautarisme juif indissociable d’un soutien inconditionnel à la politique d’Israël, quelle qu’elle soit. Des Intellectuels et des politiques devenus incapables de distinguer entre la critique de l’action gouvernementale israélienne et un antisionisme virulent, hostile à l’existence même de cet Etat, et assez largement antisémite.
Pascal Boniface, il vient vous dire le caractère intenable de positionnements où se juxtaposent l’universalisme républicain et l’adhésion à un communautarisme incluant le soutien inconditionnel à un Etat étranger : Le gouvernement critiqué était celui d’un pays étranger. Pas n’importe lequel. Vous vous croyez chez Kafka ? Non : Bienvenue en France.
Celui dont le meilleur ami, en 6ème et en 5ème, était Juif, trouva à se loger Rue des Ecouffes. Enracinement identitaire très fort de ce quartier juif. Ouvert alors aux goyim. Mais voilà : attentat de la Rue des Rosiers : les milices communautaires, il a pas aimé. La guerre du Liban allait amplifier cette coupure : et c’est là qu’il découvre les conditions de vie du peuple palestinien. Qu’il s’aperçoit que le petit peuple courageux n’était décidément pas celui qu’il croyait.
Toi, tu crois lire Astérix sauf que tu ris jamais. Désormais, pour le sociologue, Israël est l’agresseur. Celui qui s’en prend aux civils.
Lui se positionne contre l’occupation de la Palestine et de son peuple par l’assaillant israélien.
Lui, il se livre à un parallèle entre le Kosovo et la Palestine : Pourquoi n’a-t-on jamais bombardé Israël ni voté la moindre sanction à son égard. Toi tu dis lol.
Lui il dénonce l’absence de déploiement de troupes étrangères sur les territoires occupés illégalement : le fait d’être israélien valait exonération de toute critique politique. Jamais évoqué en public, le vote juif était bel et bien pris en compte et le droit international fut bafoué. Les différentes résolutions des Nations Unies se sont empilées en toute inutilité.
Y a donc deux trucs : le vote juif et la note. Et le voilà, montré du doigt, pour sa volonté de délégitimer l’Etat hébreu avec ce haineux libellé anti israélien à la limite de l’antisémitisme : La chasse était ouverte.
Nous, on n’avait pas pigé que ce débat opposait les universalistes aux Juifs communautaristes. Or, c’était que ça.
Lui de te citer un livre formidable et courageux Une haine imaginaire ? Contre-Enquête sur le nouvel antisémitisme[5] qui taille en pièces la thèse de la progression de l’antisémitisme.
Pascal Boniface, c’est un héros qui a pigé que s’exprimer en faveur des palestiniens amène à se prendre des coups. T’as même Klugman qui lui lança qu’il n’était pas pro-palestinien mais un anti-israélien obsessionnel et qui le compara à Dieudonné.
Pascal Boniface ? Il fait dire à d’autres que le lobby juif tirerait les ficelles en France et demande, tel Candide, si c’est être antisémite que d’en parler.
Pascal Boniface, il pourrait plus y vivre, Rue des Ecouffes. C’est pas Julio qu’aurait changé : C’est vous Les Juifs Votre état d’esprit Radicalisés comme vous êtes devenus Prompts à dénoncer l’antisémitisme qui a, nous rabâche l’expert, re-cu-lé. Et Pan sur Finkie qui évoqua l’année de cristal 2002 et pan aussi sur toute cette presse qui ne parle guère de la montée du racisme anti-Arabes.
Pascal Boniface, il croit qu’on parle tous du rapport Boniface qui préconiserait de lâcher les juifs pour les Arabes. La note. Toujours La note. Même que sur I télé BHL et Elisabeth Schemla auraient évoqué le lobby islamiste et un type au PS avec une note qu’elle disait – gros mytho – aux dirigeants socialistes : cessez de faire des grâces à la communauté juive Y a beaucoup plus d’électeurs musulmans.
Pascal Boniface, il va dans tous les sens. Il nous parle des amis de son ado de fils. Des amis qui voulaient plus trop le fréquenter, la faute à ce père antisémite. Corentin ? Il a juste participé à un concours d’humour Et va comprendre : Ça a dérapé. Enfin tu sais quoi ? Pascal Boniface, il a même, comme nous tous, un médecin juif. Et le toubib, au début, il croyait lui aussi que son patient l’était, antisémite.
Pascal Boniface ? Il n’a jamais été condamné pour antisémitisme. Mais il fut débouté lors du procès intenté à son encontre par Mohamed Sifaoui qui l’accusait de complicité intellectuelle avec les terroristes. Cités par Sifaoui : une sorte de who’s who du lobby pro-israélien. Fourest Richard Prasquier Dominique Sopo BHL : je fus débouté pour mes opinions.
- Celui que Soral appelle le laquais du sionisme se plaint : il veut pouvoir dire haut et fort que le sens de sa vie est la défense des palestiniens : BHL and C°, eux, ils peuvent dire qu’ils pensent Israël vivent Israël dorment Israël.
Pascal Boniface, il écrit qu’au-delà de la persistance d’un vieil antisémitisme, il est certain qu’une partie de la jeunesse et de la population éprouve de l’antipathie pour les Juifs, vus comme une communauté globale contrôlant la France, la presse et l’économie.
T’as remarqué ? Oui C’est ça : il fait dire par les autres. Même si lui il pense que les Juifs ont un accès privilégié aux media. Même s’il se livre, de ci de là, à un petit tacle au passage : l’ami Clavreuil ? Boniface évoque, mine de rien, les associations juives institutionnelles qui – on ne rit pas – interviennent très fortement dans les affaires judiciaires. Hey : on l’a tous remarqué récemment.
Pascal Boniface, c’est ce mec qui te répond racisme antimusulman s’il te prenait la lubie d’interroger l’existence d’un antisémitisme de gauche.
J’ai été la mauvais personne tombée au mauvais moment au mauvais endroit, conclut ce clown. Because la note, j’te dis. Qui a hystérisé le débat.
Mais tu sais quoi ? La note ? A refaire il la referait. Même s’il est blacklisté du fait de ses positions. Lui qui n’a pas cédé aux sirènes de l’antisémitisme ni à celles de l’esprit courtisan.
Lui qui conclut : Je ne dis pas tout ce que je pense mais je pense tout ce que je dis. Notamment qu’il est profondément injuste que de mettre en parallèle les attentats des désespérés et la politique planifiée de répression mise en œuvre par le gouvernement israélien.
The last but non the least : le style Boniface. Quand il te parle d’une certaine prudence voire d’une prudence certaine ça pique les yeux. Ou quand il s’essaie à la poésie, écrivant qu’une occupation militaire suscitait la répression comme la nuée portait l’orage. Encore lorsqu’il pleurniche : BHL, ce pourfendeur du BDS, le trouve infréquentable et appelle à son boycott : Pour lui je suis moins important qu’une orange produite au sein des colonies.
Nous ? Ben nous on répond à cet antisioniste forcené qu’à force de ne se définir que comme pro-palestinien, à force de vouloir à tout prix faire corps, sous couvert de justice, avec la communauté musulmane, à force de ne voir que les grands et seuls torts de l’Etat hébreu, peut-être l’est-il devenu, peu ou prou, à l’insu de son plein gré ou pas, antisémite. Car après tout, ne pas dériver, n’était-ce pas le challenge que lui-même se fixa ? Pascal Boniface aurait-il succombé.
[1] Courrier de l’Atlas. 5 janvier 2018.
[2] Max Milo éditeur. Paris. 18 euros.
[3] Die hard 3. Une journée en enfer. John Mc Tiernan. 1995.
[4] Béatrice Bouvet et Patrick Dernaud. Kiron. Editions du Félin. 2011.
[5] Guillaume Weill Reynal
Sarah Cattan
Comme d’habitude formidable article ! Merci .
Je en comprends rien à ce style. Merci d’écrire simplement avec un sujet, un verbe et des compléments.
Mal ecrit – et je suis gentil…et surtout zéro argument. Nul, quoi. Je parle de votre « critique », hein ?, pas du bouquin, que je n’ai pas encore lu mais dont, à vous lire, je me dis qu’il doit être pas mal…. c’est dire….