Tex Griezmann Miss France Mais aussi Burgat Boniface Liogier qui avancent leurs pions

Après tout, y avait presque jurisprudence et elle avait bien été possible, l’imposture Ramadan, et les protestations d’un Ahmed Benani, d’un Gilles Kepel ou d’un Abdelwahab Meddeb entre mille autres quand il osa présenter en guise de travail universitaire un panégyrique de son grand-père Hassan El Banna n’y firent rien. Jusqu’à ce qu’il fut emporté dans la tourmente Weinstein, qui l’obligea à freiner son projet d’islamiser la modernité.

Après tout : sa chaire universitaire fut bien financée intégralement par le Qatar[1] et nul ne pipa mot.

Après tout : Si elle fut possible, la fable, à force de complaisances et de compromissions, pourquoi à Aix n’aurait-il pas eu lieu, ce bis repetita qui permit, le 20 novembre, à Nabil Ennasri, qualifié à raison de doctorant émule du précédent, de présenter à son tour sa thèse sur Qaradawi, chef spirituel de la Confrérie des Frères Musulmans, obscurantiste antisémite notoire, maître à penser du premier.  Qaradawi quand même. Que 2500 intellectuels musulmans de 23 pays listèrent comme cheikh de la mort, personnalité religieuse manipulant la foi des croyants pour les inciter à la violence dans le but de justifier le terrorisme par la religion. Qaradawi qui parla de la Shoah comme d’un châtiment divin infligé aux Juifs pour les punir de leur corruption.

Ennasri, donc. Le très Qatar friendly. Le plus fervent défenseur d’un islam radical et politique. L’un des critiques les plus acerbes de l’Etat français, encourageant au conflit armé les Musulmans de France qui doivent se préparer à la guerre civile organisée contre eux. Nabil Ennasri, celui qui implora Dieu d’avoir en miséricorde Abdelaziz Rantissi, assassin de David Gritz. Ennasri qui loua le courage et l’abnégation du terroriste. Nabil Ennasri encore, qui, évoquant l’affaire Merah, emprunta le discours qui pue la rhétorique complotiste. Ennasri qui ne parle de Hassan Chalgoumi que pour dénoncer ses liens de soumission avec le CRIF. Ennasri enfin qui soutint les Journées de Retrait de l’Ecole initiées par Farida Belghoul et relayées par Alain Soral et Dieudonné.

Après tout. Que le directeur de sa thèse fût François Burgat, et que tu te fusses senti mal à l’aise. Ce directeur de thèse qui fait partie des intellectuels français particulièrement complaisants envers l’islamisme. Boniface. Morin. Liogier. Toute la clique. Burgat qui, dans L’islamisme en face, réédité au lendemain du 11 septembre, regardait avec les yeux de Chimène un mouvement comme le FIS. Burgat pour qui il importe surtout de susciter une internationale capable de mettre fin à la politique colonialiste en Israël et à la politique impérialiste américaine entre autres. Burgat qui a Tribune ouverte chez Mediapart. Qui publia[2] le 6 novembre Avec ou sans Tariq Ramadan, ses combats politiques demeureront les miens. François Burgat. Celui qui répète que La violence dite islamique ne vient pas de l’islam. François Burgat que d’aucuns qualifient sur Twitter de  véritable vipère islamo-gauchiste vivant dans un nid, l’université d’Aix, qui en compterait plus d’un. Burgat qui vendrait sa mère pour continuer à encenser savoureusement l’islamisme le plus violent et stigmatiser les Juifs. D’un coup d’un seul. Qui prétend d’ailleurs être le seul à défendre ces pauvres victimes du procès en antisionisme et antisémitisme. François Burgat qui nous sert la soupe comme quoi les terroristes agissent en réponse à la Lybie. A la Syrie. A l’Irak. Bref la doxa savamment distillée par la nouvelle sphère frériste. Qui ajoute que si t’aimes pas le Qatar, c’est parce que c’est un pays riche. Burgat qui ose te parler de syndrome PSG : tu ne supporterais pas que le fleuron du foot français soit possédé par un type habillé en bédouin. Bref Burgat et ses obsessions. Burgat qui ne tient pas trois paragraphes sans salir Israël. Burgat qui répond, lui, en nous mettant des smileys partout. 

Après tout, que nous ayons dénoncé, concernant l’Institut de Sciences Politiques d’Aix-en Provence, une réputation fortement entachée au regard du positionnement idéologique de nombre de ses enseignants. Proches qu’ils étaient, ces derniers, des milieux indigénistes, racialistes, communautaristes et anti-occidentaux. Amis qu’ils étaient tous des Liogier Boniface and C°. Nos fossoyeurs : rien n’y fit.

Après tout, que Vincent Geisser appartînt au jury n’y fit rien non plus. Lui que Caroline Fourest ou Mohamed Sifaoui présentent depuis des années comme un idiot utile qui donnait une connotation systématiquement raciste à toute critique à l’égard de l’intégrisme, même si elle émanait de musulmans. 

Alors, après tout, que tu eusses parlé de caution ouvrant bien des portes et qui de surcroît permettrait de répandre une idéologie rétrograde hostile à la République n’y fit rien : Docteur, Ennasri l’était désormais et la validation de son doctorat légitimait sur la scène internationale l’idéologue qu’il était. Avec les compliments de l’Université française.

Moi je me dis que décidément ça craint. Que nos politiques semblent totalement l’ignorer, cette menace que fait peser la sphère frériste sur la République. Moi y en a pas aller bien.

Ah que c’est vrai : Que moi devoir parler pas parler petit nègre. Sinon moi accusée. Avoir fait une Tex, que ça s’appelle. Pareil  Griezmann. Pareil Miss France. Et moi me prendre procès. Ou perdre job. Pareil Tex.

Moi comprendre : Rokhaya Diallo pouvoir parler. Dire énormités : Rokhaya être issue diversité. Burgat avoir droit dire et faire énormités : Burgat blanc. Burgat souchien ? Burgat collabo, disent certains. Burgat avoir la carte. Finkie pas avoir droit dire ça. Mais Bouteldja avoir. 

Tu l’auras compris : Ras l’bol. Tu vas me dire Mais pourquoi tu vas te balader sur la page de Burgat Et moi je vais te répondre que avant, ben moi je l’faisais pas, ça. Avant, moi j’allais au ciné Au théâtre Aux expos Moi j’aimais la mode La légèreté. Moi avoir changé. Comme lui qui va sur le site de Soral. Il dit, François, qu’il préfère encore savoir. Pareil pour moi. Burgat et sa bande. Burgat à la fac. C’est pas Martine en vacances ! Ça craint ! Moi vouloir être au courant. Moi avoir même rêvé cauchemardé une nuit de Burgat. Pourtant moi pas obsédée. Moi avoir amoureux. Moi aimer la vie L’alcool Les cigarillos Danser. Et justement : Moi aller sur leurs pages. Moi avoir peur. 

Leurs pages donc. Le new Docteur. Tu sais ce qu’il écrit ce matin ? Qu’il a rarement vu autant d’enthousiasme et de détermination dans la jeune génération qui s’élève. Autant de bonne volonté dans la communauté. Que cette élévation est digne d’une révolution silencieuse. Qu’il veut redonner espoir à ceux qui avaient déchanté sur leur capacité à relever leurs défis. Que de toute la France, il voit que de plus en plus de personnes se décident à être maîtres de leur destin et s’engagent, se mobilisent. Qu’il s’agit là d’un travail de fourmi qui ne fait pas la Une des médias. D’un engagement au quotidien bien réel. Qu’en 20 ans, les choses se sont améliorées à grande vitesse. Et tu sais quoi ? Il annonce, le doc, que d’ici peu, il proposera un nouveau projet pour faire de cette page une vraie plateforme de réflexion et un véritable support de mobilisation. Un outil. Que cette nouvelle dynamique ils vont la lancer ensemble. Et il conclut : à très très vite incha’Allah ! 

En même temps, comme aime à dire notre quadra de PR, y a Ilham Moussaïd, la candidate voilée du NPA aux dernières régionales, qui crée une nouvelle organisation politique anticapitaliste : Ajcrev[3]. Même que le porte-parole ce sera Abdel Zahiri et le Numéro 2 Mourad Benameur : un parti où il y aura autant de blancs que d’arabes, qu’ils précisent. Et moi j’entends C’est Pour mieux te manger Mon enfant.

En même temps, y a plein de signataires qui montent au créneau pour défendre l’éviction de Rokhaya Diallo du Conseil national du Numérique. Rokhaya Diallo, celle qui, bien que pas du tout ennemie de la République, pensa qu’il n’y avait pas lieu de s’apitoyer sur les victimes de Charlie. Qui signa en 2011 une pétition en ce sens. Qui affirma que le voile était un attribut de la féminité ? Oui, celle-là.

En même temps, quand t’as Bachar, celui qui a massacré tout un peuple et qui vient nous faire la leçon, nous accusant d’être un soutien au terrorisme et nous déniant tout droit de parler de paix en Syrie, ben t’as Burgat que tout ça fait sourire et qui se fend d’un tweet de soutien. A Bachar. Burgat qui nous reproche de n’étudier, pour comprendre les dysfonctionnements de notre société, que le segment musulman. Ah que ça doit plaire à Clémentine Autain cette manière de dire. Burgat qui reprocha au Gouvernement d’avoir invité, pour commémorer la rafle du Vel d’Hiv, le pitoyable Netanyahou, un assassin pour commémorer un massacre[4]. Burgat qui s’en prend encore et toujours à Abdennour Bidar et Mohamed Louizi, roulant dans la boue tout citoyen de foi musulmane qui ose combattre les Frères Musulmans et prétend aimer la France. 

En même temps. Expression qui commence à me peser aujourd’hui où je ne suis plus d’humeur à rire vu qu’en même temps il s’en est passé hier de belles à l’ONU, concernant Jérusalem, et qu’en même temps, le PR recevait Mahmoud Abbas et qu’elle devient pas claire du tout, sa chanson.

En même temps, parce qu’il faut bien que je te le finisse, mon papier, t’as l’Imam salafiste de Brest qui vient d’obtenir, ce jeudi, un diplôme de laïcité. Oui lui : Le même qui disait aux enfants qu’écouter de la musique allait les transformer en singe. Ou pire : en porc. Qui justifiait au passage le viol de femmes non-voilées.

Toi tu me dis que En même temps Manuel Valls vient d’affirmer à El Pais qu’il y avait un problème des musulmans en France ? Tu ajoutes que En même temps y a Bellatar qui pleurniche car ses concerts s’annuleraient les uns après les autres. A cause de nos papiers.

Certes. Mais en même temps, t’as L’Huma qui nous fait sa Une sur Salah Hamouri. Mais si, tu sais. Cet avocat franco-palestinien. Embastillé par Israël depuis 100 jours, en vertu d’un ordre de détention administrative. Et même que tout le monde s’en foutrait. Quoi un terroriste ?

En même temps, t’as l’OMAS, l’Organisation Musulmane des Acteurs de Santé, qui te cause dans le poste de médecine islamiste en France. Qui te parle de Roqia doublée d’une ventousothérapie ou Hijamah, des rituels considérés par les frérosalafistes comme faisant partie d’une médecine prophétique. L’OMAS qui t’explique que le territoire est quadrillé par ces centres de Roqia-Hijama[5]. Qu’elle compte, cette organisation frériste, 2500 adhérents sur le territoire national : médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes, psychologues et autres professionnels de santé.

Ah. Tu ris plus ? Atttends. Regarde un peu. T’as vu Qui la fait, la promo religieuse de cette pratique rituelle ? Ben Lui : Notre Nabil Ennasri. Qui fait de l’OMAS un cas de modèle prometteur dans son essai Et maintenant, que fait-on? Parce que nous n’avons plus le temps. Ennasri qui t’explique que l’OMAS est un espace destiné à concilier l’exercice professionnel dans le milieu médical avec les valeurs de l’islam. Tu ris plus. Tu commences à trouver tout ça chelou.

Allez. Tu vas pas pleurer non plus ? Quoi ? Parce que En même temps Une chorale de fillettes voilées chante en arabe en la cathédrale Saint Paul ? Que le communautarisme islamique se serait imposé outre-manche avec la complicité active de la société britannique ?

https://youtu.be/zHX3Mo2i2OQ

Quoi tu dis suicide européen ? Quoi tu savais pas ? Quoi le carnaval de Dunkerque attaqué pour racisme anti noir ? Quoi Griezmann ? Quoi Miss France ? Quoi Macron qu’a reconduit Bianco, et dans son sillage Cadène ? Quoi Asif Arif, leur nouveau champion. Celui qui prône le voile pour les petites filles dès 7 ans. Qui considère la Scientologie comme une religion. Qui ajoute que que la laïcité n’a rien à voir avec les droits des femmes. Oui Asif Arif : communautariste infiltré. Comme toute la bande. 

Alors voilà. Tu piges pas ? C’est que le PR il l’avait dit, qu’elle était trop complexe, sa pensée. Mais c’est surtout que toi et moi on s’est laissé berner depuis des années. A regarder tout ça sans piper mot. A ne pas douter. A pas broncher parce que c’était sur France 5, qu’ils étaient diffusés, depuis des années, les docus sur le Hezbollah. Et que toi et moi, France 5, service public quoi, ben c’était un peu une caution. Et que tous ces docu, sorte de spots de pub, réels exercices de propagande pour le Hezbollah par exemple, signés qu’ils étaient par Alain Gresh et toute la clique, Ils te les ont montrés Et toi tu les as regardés Et là tu te dis Je m’suis fait avoir. C’était à l’insu de mon plein gré.

Et maintenant ? Ben écoute : y a Noël. La Saint Sylvestre. Sauf cata, on s’retrouve en 2018. En attendant, ouvre tes cadeaux. Fais des bisous. Et en même temps, Prends des forces.

[1] Alain Chouet, ancien chef du Service de Renseignement de Sécurité à la DGSE.
[2] Blog Mediapart.
[3] Agir pour la justice, contre le racisme, l’exclusion et la violence.
[4]Ces mots sont empruntés à la réalisatrice Simone Bitton.
[5] Le Parisien. 12 décembre.

Sarah Cattan