Un ancien journaliste américain a été condamné mercredi à cinq ans de prison pour avoir lancé de fausses alertes à la bombe contre des établissements juifs aux Etats-Unis, selon un communiqué du procureur fédéral de Manhattan, Joon Kim.
Le juge fédéral Kevin Castel a également retenu contre lui le chef d’accusation de cyberharcèlement, aux dépens de son ancienne petite amie, qu’il avait cherché à compromettre en proférant ces menaces.
Juan Thompson, 32 ans, avait contacté plusieurs centres juifs et écoles juives ainsi que les bureaux new-yorkais de l’ONG juive Anti-Defamation League (ADL) pour prévenir de la présence d’explosifs, imaginaires, selon l’acte d’accusation.
Certaines de ces douze alertes avaient été faites au nom de cette ex-petite amie.
L’ancien journaliste avait ensuite posté plusieurs messages sur son compte Twitter pour dénoncer les prétendus agissements de la jeune femme, qu’il avait qualifiée d' »antisémite« .
Ces alertes étaient le point d’orgue, selon les enquêteurs, d’une campagne de harcèlement au cours de laquelle Juan Thompson avait notamment contacté l’employeur de la jeune femme pour l’accuser de divers maux.
Juan Thompson avait travaillé notamment pour le site d’information The Intercept de novembre 2014 à janvier 2016, avant d’être remercié pour avoir utilisé des sources fictives et inventé des citations. Il avait été jusqu’à créer des comptes de messagerie électronique sous de fausses identités pour laisser croire qu’il s’agissait de sources.
Les agissements de Juan Thompson avaient correspondu à un regain d’alertes à la bombe, de menaces ou d’actes de vandalisme visant des centres et établissements scolaires juifs durant les premiers mois de 2017. La période avait correspondu avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, auquel certains avaient reproché d’avoir « agité la haine » et de n’avoir dénoncé que tardivement ces actes.
« La vague d’alertes antisémites à la bombe plus tôt cette année a eu un impact sur toute la communauté juive et il est important que l’un des auteurs ait du rendre des comptes« , a réagi l’ADL sur son compte Twitter.
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