Des tweets antisémites provenant d’étudiants associés au groupe de Solidarité pour les droits humains palestiniens (SPHR) de l’Université McMaster font l’objet d’une « révision active » de la part de l’administration de l’université.
Les messages Twitter en question ont commencé en 2011 et se sont poursuivis au fil des années, jusqu’à cette année.
Un récent gazouillis provenant du compte Twitter @ArabHummus déclare, par exemple, « Mort à Israël et à tous les sionistes », publié au mois d’avril. Un autre message publié en 2011 exprimait un soutien à Hitler : « Adolf Hitler, si vous les aviez tous pris, le monde aurait beaucoup moins de problèmes maintenant ».
Le compte n’existe désormais plus et le nom d’utilisateur a été changé, ainsi que plusieurs autres comptes ayant partagé des messages antisémites du même goût.
La Canary Mission a été le premier groupe à signaler activement l’existence de ces tweets. Ce groupe souhaite documenter, grâce à une base de données sur son site internet, les personnes et les groupes faisant la promotion de la haine des États-Unis, d’Israël et des Juifs sur les campus universitaires en Amérique du Nord.
Ce mois-ci, le groupe a rendu un rapport à l’Université McMaster, faisant état de ces comptes Twitter injurieux à l’égard des Juifs.
Ilan Orzy, directeur de la promotion pour Hillel Ontario, une organisation juive sur le campus universitaire, s’est dit « très troublé » par ces messages circulant sur les réseaux sociaux : « Ces déclarations, dont beaucoup glorifient Hitler et ses semblables, sont antisémites, non seulement dans leur nature, mais aussi de par leurs effets. »
L’université révise les micromessages
Selon un porte-parole de l’université, il existe « plusieurs options stratégiques pour entreprendre une révision de ces messages », notamment le Code de conduite des étudiantes. L’université ne précise toutefois pas quelles mesures elle pourrait prendre à la suite de l’examen des tweets.
Le groupe SPHR a insisté sur la distinction entre le Judaïsme et le sionisme dans son communiqué, rappelant avec force que « l’antisémitisme n’avait pas de place dans le mouvement de libération palestinien et qu’assimiler tous les peuples juifs au sionisme est un acte antisémite en soi ».
Pour Ilan Orzy toutefois il y a un problème avec la façon dont le groupe a choisi de séparer la poussée du groupe pour la libération de la Palestine et le sionisme.
« Plaider contre Israël pouvant exister en tant qu’État juif est fondamentalement antisémite », estime-t-il. Selon lui, préconiser les préjugés anti-israéliens et l’antisémitisme reste lié.
CBC News a tenté de joindre un porte-parole du groupe SPHR, mais personne n’était disponible pour commenter lundi.
Les étudiants du groupe Hillel Ontario ont reçu pour leur part du soutien d’autres groupes communautaires, comme l’association musulmane de McMaster.
Ilan Orzy dit désormais attendre les résultats de l’enquête de l’université et espère que les étudiants concernés présenteront leurs excuses à la communauté juive.
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